La satisfaction pathétique d'un premier d'la classe, le sourire niais d'la suffisance et d'la satisfaction, et la médaille en plastoc. Le vieux modèle familiale, des hommes qui travaillent dur - comme des chiens, des femmes dociles - comme des chiennes, des enfants sages et bien élevés - comme des chiots. Et des médailles - la médaille est à l'homme ce que le sucre est au chien. Des médailles sur les branleurs qui courrent vite à Pékin. Des médailles pour les merdasses qu'ont pas courru assez vite en Afganistan. La rançon d'la docilité - docilité à l'exploit, docilité à la mort. Mieux qu'la cravate. Une médaille avec ton nom, ton adresse, et ta couleur préférée.
On pourrait s'donner des médailles. Parader en ville avec des bustes d'officier Cubain, genre tous décorés comme un char à la Gay Pride. Rien d'autre que des médailles, épinglées sur nos peaux. Cons et satisfaits.
jeudi 28 août 2008
La merdaille dort
mardi 26 août 2008
Va t'coucher Darling.
Il est hors de question de dormir. On va t'faire rêver, on va t'dire que tu vas rêver - disons qu'tu rêves, là, disons qu'on va t'envoyer t'coucher, te vendre du rêve et t'endormir. Les marchands d'rêve quittent jamais la réalité - réaliser un score. Les douleurs se multiplient sur l'espace de ma carcasse. Du sommeil à t'en cramer la rétine, et sous mes yeux les tranchés d'Verdun. Alors que tout l'monde pratique son hypnose perso, chacun sa méthode. Ils ont bousillé mes héros, j'rêve plus j'rêve pas. Et tout s'qu'on peut t'faire avaler - c'est "mâche ou rêve", alors. Je procrastine mes nuits, j'leur taille un cauchemar - du sur-mesure démesuré. Onanisme onirique, et on la renique. Leur corps c'est ma chaîne de montage, et j'suis un ouvrier comme un autre.
dimanche 24 août 2008
Un train peut cacher un apotre
Tu vas tomber, criblé de toutes les urgences : urgence de vivre, urgence d'aimer, urgence d'être détesté. Le corps emballé dans du papier journal, l'édition, c'est suivant-selon - l'Humanité pour les désespérés, le Monde pour les décérébrés, le Figaro pour les enculés. 97% des sondés n'ont pas l'temps de toute façon. Socialement, il s'agit d'un gang-bang d'éjaculateurs précoces munis d'une page de la Redoute. J'bande aussi pour "les 3 Suissesses", mais pour m'goûter faut allonger la fraîche. Des prétextes, un érotisme mafieux, des chibres dans des calibres et .12mm d'affection gluantes qui jaillissent. En rafale, à répétition, des automatiques. Rongé par la précipitation, mise en quarantaine, dégrisement accéléré à coups d'cross. Les TGV parallèles sur la pochette de "The Sky's Gone Out" de Bauhaus : inspiration, inspiration, exaction, exaltation - un froid dans l'caleçon, c'est une bonne leçon. Tu fantasmes, mettre de l'urgence aussi dans les actes manquant. Se charger et s'occuper, des animaux de compagnie, des plantes vertes, un CDI, une progéniture et des bons d'réduction pour se faire psychanalyser par correspondance. Un prozac gratuit avec ce numéro. Avec un peu d'sang froid et d'entrainement, tu peux même gagner ta dope au poker. L'ambition te pousserait à créer une nouvelle mode. Ralentir en pensant à la douceur des lèvres - Susanne, et accélérer les morsures - Anna.
Rédiger des testaments, emmerder son notaire avec du pognon et s'astiquer l'sexe lentement et rêvant d'ses obsèques. Se faire astiquer l'sexe par ses amis : racconter sa mise en bière. Consulter un cabinet d'expert en communication pour trouver une épitaphe qui ait d'la classe. J'éjacule à la face de mes amies. Presque envie d'leur dire : le sexe, pourquoi pas aprés tout. Pour l'hygiène, comme on dit. Wais, j'veux t'balancer un truc gluant au fond d'ton vagin, dans ton rectum, sur tes amygdales, sur tes seins et la peau d'ton dos, sur ton joli visage aussi, mais pour l'hygiène, simplement. Me masser à l'intérieur de toi, n'importe quel intérieur de toi. J'suis un animal.
J'dors avec elles, au matin l'chibre dure comme une colonne de marbre rose mais c'est d'la pure mécanique, Darling, et la mienne fonctionne carrément bien. Le mélange des parfums et la jeunesse des corps, j'suis qu'un animal, j'ai l'sang qui s'concentre pour un oui pour un sein, pour la vibration d'un ronflement. A Genève, pour quelques billets et d'la chair fraîche. Le foie gras qu'tas acheté, j'l'ai coulé dans les chiottes. Tiré la chasse avec ton champagne. Une nuit avec Oscar Najh coûte de plus en plus chère.
jeudi 21 août 2008
Auto-lunatic
J'veux couler avec mon bain, boire et m'noyer dans les détergeants.
J'veux les parties les plus moelleuses de ton anatomie.
J'veux vomir des ivresses propres et bio, pour aller m'étaller sur des trottoirs en coton, dans des nuits tièdes.
J'veux des nuits dans l'calme d'un comptoir.
J'veux des témoins d'Jéhova et des vieux réacs satisfaits - je m'dis parfois qu'la vie pourrait être si simple, en écoutant ces fakirs d'la pensée qu'avalent des couleuvres et des bites-gorge-profonde-et-avale.
J'veux la Californie, le Texas et le Minnesota.
J'veux savoir ce que s'pays peut faire pour moi - et pas savoir s'que j'peux faire pour lui, j'm'en branle.
J'veux baiser mon banquier, l'attacher dans la salle des coffres avec sa cravate et enfiler un lingot d'or dans son rectum si soigneusement savonné-peigné-parfumé - cette pute me doit bien ça.
J'veux Amanda Palmer. Des théâtres et des cabarets en ruine, avec des monstres et des gueules cassées.
Je suis détendu et je fais des bulles de savon.
Les enfants aiment faire éclater les bulles de savon, et je déteste les enfants. Les cafards et leurs larves ont la même valeur.
Je chasse les mouches au torchon.
Toutes ces choses finiront par faire de moi "un homme meilleur", et je n'sais toujours pas à quoi ça sert.
Medaille de Grece au "jete-brule", Darling
Qu'est-ce que j'peux en avoir à foutre, moi, qu'un abruti issu du même parc à viande humaine que moi soit celui qui a courru l'plus vite ou sauté l'plus haut à Pékin cette année ? Ca n'aura aucune incidence sur ma vie. J'serais pas meilleur, j'sentirais pas meilleur, j'courrerais pas plus vite. Et y'aura pas une miette de l'or d'sa médaille dans ma ration de RMI. En réalité, la compétition sportive reste un avatar moisi du patriotisme ; faut supporter la jubilation toute chauvine du reste du parc à viande qu'on m'a foutu sur l'dos. Faut encaisser leur satisfaction pathétique et l'grotesque de leur fierté par procuration. Qu'on les envoie par paquet d'12 comme des bourriches d'huitre pour un match de foot, ou qu'on balance carrément toute la "délégation-dans-ton-fion", pour défendre les couleurs de notre torchon-drapeau, à Beijing ou à Berlin, la bande des trous du cul pétés à la testostérone synthétique suscitera toujours l'hystérie de nos pisseuses-patriotes. L'activité sportive de la progéniture nationale dépendra toujours des résultats d'ce ramassis d'péquenots en short Adidas - quand Zidane vend d'la license de foot, Douillet deal des kimonos taille enfant.
La compétition sportive n'est rien d'autre qu'un rouage pourri d'la machine à broyer nationale, elle fait germer la graine patriotique dans l'fumier des cerveaux. C'est la pierre angulaire - la quintessence même de l'esprit d'compétition tant vanté, celui qui pousse chacun d'entre nous à vouloir dev'nir la vache la plus rentable de l'étable française. Du Stakhanovisme à la sauce démocratique. Rien n'empêchera cette pute de Bartez d'envoyer tout l'pays s'tondre la peau du crane pour aller bouffer au Mac Do.
Et on entretien le non-sens le plus con, parce que ces sportifs taillés comme des putes aryennes gavés au légume de saison, barbouillés d'sueur propre de sportif Corpore Sanum - ces putes premier choix sont les héros d'un bon gros cheptel de veaux engraissés à la bière low-cost et pizza livrée à domicile, avachis d'vant des écrans plasma à brailler comme des truies.
Il suffirait d'faire du lancer d'cocktail molotov une discipline olympique.
samedi 16 août 2008
Prophete pour adolescent
Intrigue pourrie d'une soirée qu'à pas d'sens. Joyeux anniversaire, ami dépressif au bord du suicide, on m'attend sur la montagne. Suivre les p'tits panneaux de flêchage d'un festoche comme Alice suivrait un lapin blanc. Plein phare sur les vaches endormies et les renards écrasés au milieu d'la route. Se garer chez les VIP, et dans l'camion, renifler un boitier d'CD plein d'étoiles pendant qu'un chien vomis sur mes pompes. D'la boue, jusqu'aux genoux...
Des zombis-reggae avec des gros ch'veux, whisky-coca-babylon en main, T-Shirt chinois à l'effigie de Bob et Jah Love le shit coupé au pneu. Tout l'monde aime le Reggae. Le shit c'est cool. Bob Marley est un type bien. Et ton pendentif en forme de feuille de cana, wha j'veux l'même.
C'est juste une nouvelle manière de ne penser à rien, de ne croire en rien. Le nouveau déguisement de la docilité, toute non-violente, inactive, grotesque et soporifique. On hésite toujours entre bouddisme et rastafarianisme. Bob Marley et Ravi Shankar. Entre le shit et l'encens, entre la feuille de cana et le Ohm. Comme une autre génération hésitait entre Trotsky et Mao. Et dés qu'ils ont terminé leurs études, ils choisissent Sarkozy, le pinard la télé et l'tube de vaseline.
Alors leur braquer une Maglight dans la gueule, et les dépouiller d'leurs bières à l'entrée du festival, disons que c'est une vengeance par anticipation.
samedi 9 août 2008
mercredi 6 août 2008
Krieg IV, Darling !
T'as ça dans l'sang tas d'viande, tu veux voir l'sang des autres, le porc et son troupeau.
Des putains d'mutants qui respectent pas les conventions d'Je Rêve. Pratique la torture à dose homéopatique, et admire cette guerre psychologique : la vieille gégenne à été remplacée par un putain d'écran-plat-seize-neuvièmes-plein-tes-yeux posé dans l'salon : et ton bourreau c'est Nikos Aliagas, Section d'Assaut Pétasses, c'est Benjamin Castaldi, et c'est l'ensemble des bidasses du showbiz-lobotimiz.
Alors Maréchal nous r'voila, ha ha ! Et tiens, ma tête c'est du boudin. J'ai une putain d'batterie d'films à la sauce hollywood mal scénarisés braquée pile entre tes deux yeux : du gaz porno hillarant avec un poney en renfort. Des sales talk-show où tu pourras v'nir t'humilier gaiement, officier Delarue, Section d'Assaut Dans Ton Cul. Une page de pub, une passe de pute.
Te divertir et t'anihiler - mon camp d'concentration c'est la france, et elle fera d'toi un putain d'Arbeiter docile et obéissant, prêt à sucer du clown MacDo pour un sachet d'soupe en poudre. Mets ton uniforme de pute de la république, avec ta cravate de pendu ou décore-toi la gueule avec des graisses multicolore.
Un caniche à qui on a limé les dents, coupé les cordes vocales et les couilles - mais qui continue à remuer d'la queue avec ses yeux pleins d'amour pour la main qui l'bat.
Et toi, comme un con, t'attend encore le prophète...
dimanche 3 août 2008
Entertainment Darling
Il n'y aura pas de monde pur. Il n'y aura pas non plus de révolution, ni de révolte. Il n'y a qu'une seule et unique guerre, faite d'une seule trêve sans fin. Masturbation, prozac et automutilation. Les avortons dans l'kleenex, la tête dans l'eau bleue des chiottes, le travail/tripallium planté dans l'cul. Un nuage de mouche pour seul décor - faire le mort. Je suis divertissant comme une charge de CRS dans un paté de hippies. Divertissant comme un Jihad dans un bus scolaire. Comme le dernier Woody Allen, un attrape-pisseuse mal ficelé. Un ange moisi dans une maison d'passe clandestine, la pipe à 5 €uros dans un camion d'prolo. Divertissant comme un bout d'shit coupé à la parafine par un apprenti-chimiste qui découvre les joies du capitalisme via l'économie parallèle : comme le stand de la croix-rouge dans une free-party. Une pépite d'asparthame dans une tasse de café lyophilisé. Une seringue d'héro dans un centre APRETO. Comme le dernier livre du Dalaï Lama au rayon culturel d'un centre commercial.