dimanche 26 octobre 2008

Stalinien decomplexe, DARLING !

La politique de la droite actuelle m'offre une brèche large comme son cul engraissé. Une autoroute vers les boyaux d'la pensée merdeuse. Qu'on s'décomplèxe bordel ! Oh putain, oui : décomplexons-nous, Darling. Comme dans ce mauvais film, la pute et l'président, actuellement dans toute les salles. Décomplexé comme le plexi des boucliers d'CRS qui fonce sur ta gueule.

Et si j'étais stalinien, putain oui - comme j'aimerais l'être - Être un doux agneau, chantant la gloire des goulags ! Un agneau innocent, quand on entend tous les jours que "la peine de mort, face à certains crimes quand même..." Ah ben v'la l'topo, violeur honni, et toi, vilain pédophile : mon goulag pour toi ce s'rait trop terrible, vraiment caca pas bien. Eux, ils préfèrent juste te crever comme la dernière des merde - Putain, c'que ça peut être consensuel. Ouais ouais, je sais, c'est pas à l'ordre du jours, mais putain, on l'entend partout ce refrain qui sent l'mauvais Reich. Faudra s'battre bientôt contre la peine de mort, à force de r'culer, et quand la peine de mort s'ra quand même passer parce qu'on aura été trop mou, ce s'ra encore plus dur de s'battre contre le retour impromptu du droit d'cuissage. Tu peux commencer à prév'nir ta fille, ta femme, ta mère et ta grand mère, va falloir bouffer d'la p'tite matraque, c'est la loi. (Putain, j'm'évade la, j'risque de créer des vocations d'fonctionnaire d'police chez les couilles pleines qui grouillent dans mon taudis d'blog)

Mais niveau décomplexion, enfin, comment tu veux rattrapper des mecs qui, dans les années 60 (quand ils étaient même pas encore décomplexés, les cons), arrivaient avec leurs journaux sous l'bras, genre "occident université", et tout penaud l'branleur, il t'balançait à la face, comme ça :
"Dans toutes les démocraties, la jeunesse s'ennuie, et dans toutes les démocraties, il y a des "blousons noirs". Alors que dans les pays qualifiés de "fascistes", il n'y en a jamais eu. Cela tient au fait que tout fascisme est l'expression d'un nationalisme, qui seul peut cristalliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire ; le nationalisme, c'est la jeunesse au pouvoir."
Tu vois d'ou elle sort ton insécurité, ça sent un peu l'croupi maint'nant l'discours. Quand on t'parle d'ordre, d'flics et d'lois et de j'vais t'dire comment faut vivre, tu sens bien d'ou ça sort, hein. Fais pas celui qu'a pas compris qu'on t'bourres l'rectum jusqu'aux amygdales. Ils disaient aussi :
"Tuez les communistes partout où ils se trouvent !" - au moment ou le maréchal Suhart le disait, et l'appliquait, en Indochine... Mais sans oublier d'ajouter, histoire de pas "seulement" repomper la phrase d'un décérébré d'militaire, mais d'illustrer genre on a compris toute la profondeur d'la poésie martiale :
"La seule méthode reconnue pour mettre fin à l'agitation marxiste étant l'élimination physique, nous suggérons au gouvernement grec de ne pas se laisser prendre au piège d'un pseudo-humanitarisme"... Et ces infos-la, tu peux les capter toi-même si tu penses que ça pue la mitonne, même avec le Google version Chinetoque-communiste-l'ingénieur-à-3-€uros, c'est carrément pas censuré.

Hé ben, ceux qui le clamaient alors disent aujourd'hui :
- "Je ne me suis jamais caché de mon passé. J’étais d’origine arménienne et c’était aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changé." dixit le décomplexé Devedjian, sombre petite pute qui sait ce qu'est une baignoire, et qu'aurait même pu s'faire coffrer pour atteinte à la pudeur, pendu à poil sous la f'nêtre. Bon, depuis, il s'est trouvé un beau costard.
- "Pour des raisons personnelles, j’étais Algérie française et anticommuniste. J’ai fait un bout de chemin avec la FEN, avant de basculer vers Occident. Nous étions une bande de copains. Je n’ai jamais supporté que l’on m’interdise de m’exprimer. J’ai fait la campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965. On se spécialisait dans la relation conflictuelle et musclée avec l’extrême gauche." - ça c'est le décomplexé Longuet, boxeur en carton pour la Race Aryenne au Jeux Urbains. Sûre que vu la carrure du crevard, c'était mal barré...
- "[J'étais animé par un] anti-communisme militant, extrême et passionné, qui a accompagné une bonne partie de ma vie d'étudiant." pour le décomplexé Madelin.
- "je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique" Ah, merde. Non, ça c'est la phrase de Rouillan, c'est à cause de ça qu'on le renvoie en taule, avec l'assentiment général des chien mous d'ce pays. J'en ai parlé à Hu JinTao et à Kim Jung-Il, ils étaient vert de jalousie.

Putain, mais mon Rouillan, tu comprends, toi c'est pas pareil - toi t'étais pas un pauvre roquet castré, comme cette bande de merdeux en goguette. Mon Rouillan, quand tu sous-entends à peine que toi, tu pourrais éventuellement ne pas regretter ton geste, c'est quand même plus grave que quand eux affirment sans équivoque qu'ils ne renient pas leur passé/passion néo-fasciste, et leurs appels au meurtre pas franchement camouflés. T'es carrément trop décomplexé pour eux, j'crois. Ca hâtise les jalousies. Ce qui compte, c'est d'ouvrir sa grande gueule mais d'rester les couilles molles bien au chaud derrière sa réthorique pourrie. Et puis d'se faire élire sans doute, dans not' bon pays d'l'égalité et d'plein d'autres jolies conneries, trés décoratives sur les frontons d'nos monuments moisis.

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