J'peux tout t'racconter, baver d'désir d'vant ton oeil qui m'demande de continuer ou d'te rouler une clope. Debout sur mon fauteuil j'fais des grand gestes, j'te mime des combats épiques, des anarchistes contre les meutes anti-émeute, en Grèce pas antique. J'peux l'faire, un peu comme l'aurait fait Bela Lugosi. Mais il est mort. "Les chauves-souris ont quitté le clocher, les victimes ont été saignées. Du velour rouge raye la boîte noire : Bela Lugosi est mort, mort-vivant, mort-vivant, mort-vivant." Peter n'arrête pas d'm'en parler. J'fais pas des gestes précis, c'est pas utile quand on racconte ses nuits sans rêve. J'ai la peau qui colle de poisse enfiévrée, du sable dans la gorge, ça fait comme du sable. D'la glue dans l'nez qu'empêche de sniffer, j'fais tourner ma carte bleue dans l'air chargé d'mes virus parce qu'en ce moment, elle me sert à rien. J'arrête pas d'baisser l'son, j'ai la voix qui s'écorche.
J'sais bien qu'on est au bout d'quelque chose, à la fin d'une époque. Moi aussi j'arrive à la fin, j'veux pas précipiter les choses mais la j'm'impatiente. J'ai rien misé, j'suis en train d'tout perdre, tous ces trucs que j'ai jamais eu. Plus j'en perds et moins ça m'inquiète.
J'fais des listes de choses dont j'ai pas envie, ça m'occupe ça prend du temps. Pour certaines choses, ça m'arrive de penser qu'c'est dommage, presque inquiétant, mais j'suis pas inquiet pour autant.
Elle s'rait vachement belle, l'histoire d'un ado qui tombe amoureux d'une fille sur un site porno, et qui f'rait tout pour la r'trouver. Il s'frait violer dans un salon bourgeois à Saint Petersbourg, par des vieux mafieux qui lui enfilerait des bouteilles de vodka dans l'cul au coin du feu, des types qui lui enfonceraient leurs chibres tellement loin dans la gorge qu'il s'mettrais à vomir. Puis il retrouverait cette fille finallement, avec ses 8 gosses dans la banlieue d'Minsk, et c'est évident qu'elle en aura rien à foutre de lui. Peut-être que ce s'rait l'signe qu'un romantisme du XXIème siècle est en train d'naître. En attendant, faut supporter d'perdre son temps avec celles qui cherchent encore l'amour chrétien, la fidélité la soumission et des scènes de ménage hystériques pour se donner l'illusion qu'on est émancipée. Pondre parce que les hormones l'exigent, boucher des baignoires pour s'faire sauter par un plombier. On peut tout baiser sauf les apparences - ça faut l'acheter, avec c€t appât rance.
J'sais bien qu'on est au bout d'quelque chose, à la fin d'une époque. Moi aussi j'arrive à la fin, j'veux pas précipiter les choses mais la j'm'impatiente. J'ai rien misé, j'suis en train d'tout perdre, tous ces trucs que j'ai jamais eu. Plus j'en perds et moins ça m'inquiète.
J'fais des listes de choses dont j'ai pas envie, ça m'occupe ça prend du temps. Pour certaines choses, ça m'arrive de penser qu'c'est dommage, presque inquiétant, mais j'suis pas inquiet pour autant.
Elle s'rait vachement belle, l'histoire d'un ado qui tombe amoureux d'une fille sur un site porno, et qui f'rait tout pour la r'trouver. Il s'frait violer dans un salon bourgeois à Saint Petersbourg, par des vieux mafieux qui lui enfilerait des bouteilles de vodka dans l'cul au coin du feu, des types qui lui enfonceraient leurs chibres tellement loin dans la gorge qu'il s'mettrais à vomir. Puis il retrouverait cette fille finallement, avec ses 8 gosses dans la banlieue d'Minsk, et c'est évident qu'elle en aura rien à foutre de lui. Peut-être que ce s'rait l'signe qu'un romantisme du XXIème siècle est en train d'naître. En attendant, faut supporter d'perdre son temps avec celles qui cherchent encore l'amour chrétien, la fidélité la soumission et des scènes de ménage hystériques pour se donner l'illusion qu'on est émancipée. Pondre parce que les hormones l'exigent, boucher des baignoires pour s'faire sauter par un plombier. On peut tout baiser sauf les apparences - ça faut l'acheter, avec c€t appât rance.
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