lundi 2 septembre 2013

Un bond, et puis le calme

Tout est oublié, hein ? Hein ?

Il y a des trous. L'histoire fait un bon. Et nous voici de retour. Transformés. Je suis calme et je souhaite m'entourer de calme. Mes yeux sont nets et tranchants, et je n'exhorte plus rien, rien d'autre que la bonté. Enfin je suis affranchi, enfin je suis déchaîné, enfin les passions sont calmes sous mon talon. Aucun de des muscle ne frémis.

Est-ce que tout est oublié ? Rien n'est nié. Mon histoire est là, moche, troué, cocon fendu : reste de mue. Le temps et les pensées et les idées, tout à passé. J'ai de nouveau le contrôle. C'est finalement moi, et moi seul, qui prends les décisions. Je reviens, avec une belle trogne de rédempté. Regardez : je ne tremble plus, et aucune agitation ne m'anime. J'ai appris la lenteur, la précision. J'ai appris l'amour du médiocre, la compassion réelle, la tempérance.

Tant de choses à exprimer. Oubliez tout ce que vous avez lu. Je reviens en page neuve, là où tout n'est que fouillis, je reviens ici parce que rien n'est nié ; il s'agit d'oublier, rappelez-vous.

jeudi 9 avril 2009

To be Kontinued...

Changement d'plateforme.
Ca continue ici : http://kabaretcholera.e3b.org

mercredi 8 avril 2009

A LuSiD Night #8

Moi aussi j'vais nulle part d'mon pas décidé. La viande à emporter qui fait du sur-place. J'vais pas décéder, mais dessiner des charniers d'chair décimée. Avec des "si", j'mets un bémole sur les double décimètres. Manier la scie égoïne, comme un égoïste. Les gros hystèriques, les légos qui s'bousculent et s'pressent dans l'élan héroïque et stressent et s'taisent, ravaler les foutaises. S'entasser, s'tasser dans la stase, la méta-masta, du strass et pas d'miettes. On emmerde les mouettes-et-chandon j'sens pas bon. Ah bon. A rien - rêve d'aryens arriérés, arrière-boutiqués c'est l'bouquet. Overbooké, pas mon cas d'agenda cassé encastré, mon cadavre relaxé bouffe les dattes et r'crâche les noyaux. Bouffe les blattes et casse les boyaux, la viscère viscieuse qui s'dévisse sur une civière de lapin, l'absence comme un coup sec sur la nuque-ta-mère. Cul nu, chair amère qu'on ramène à la rame, tous les ch'mins merdent à Rome-reconstituée, l'antique-tac-toe, peek-a-boo.
J'ramasse pas j'reste à la masse, effet Rubson sur l'joint où j'te silicone, même si on s'siliconnais pas connasse. Le pacte c'est l'contraire de l'impact - tise avec la nuit, attise l'ennui comme l'envie d'attirer l'hystérie, histoire d'avoir à boire pour donner à voire. Faut pas croire, Saint-Trauma, l'atome tombe haut mais toujours trop court. Lourd, pourri, corps porreux pour les peureux, l'esprit vaporeux d'ces pauvre malheureux qui peuvent rien - sinon prouver la valeur des pourris, pour rire un peu. Le pardon paradoxal, le don parfait, docte, sale qu'un primate fait à l'autre en eau trouble. L'oubli vaut pas un rouble, j'préfère doubler les vengeances et ensanglanter l'gant d'velours sur la main d'tôle du mainstream des trimards, increvables kreuvards. L'avarice vicieuse des varisses, dans l'débats rebattus des batards attardés et autre tarés à rétamer - encore jamais mattés. Les amateurs de matraques, les détraqués d'l'acte manqué qui viennent quémander leurs danses et leurs contre-danses, la densité excitée d'leurs amandes d'affilé. Affiliés au fil du pouvoir ou au fils de pute, ride radieuse d'une radasse irradiée.
J'ai la flegme de m'lever, d'oeuvrer au bonheur avarié d'un pauvre peuple mal réveillé. L'apathie vient en changeant, petit à petit, tandis que l'appétit fait juste chier - à fortiori une fois satisfait. Fouiller la fange et faire frire la viande étrange des faiseurs d'ange. J'mélange les androgynes, j'inocule le bacille du choléra dans l'cul gras du coq cocu d'la France rance. Une colère d'écolier d'nouille, l'écho lié d'la couille sale dans la salade bouillie d'mon monde malmené, amené à la sale défaite, étouffé, flétri.

dimanche 5 avril 2009

Rien, Darling

J'veux d'la décadence low-cost. J'veux arroser ton p'tit joli corps avec d'la Fischer, comme si c'était du champagne et qu'on avait gagné l'grand prix dans une chambre d'hotel Formule 1. Défoncer la piaule comme une rock-star et piller l'buffet à volonté. La sensation d'avoir tout usé jusqu'à l'os, à commencer par moi. Des orgies sexuelles dans d'la choucroute en boite premier prix, toute poisseuse-glissante-qui-pue. S'étouffer avec les tranches de l'art, c'était déjà pas bandant, mais la saucisse de Strasbourg dans l'rectum, on s'demande à quoi ça sert.

Les défilés d'gentils moutons pacifistes dociles de merde, des putains d'bouffeurs de fromage de chèvre qui s'font aboyer d'ssus par les kleps de l'ordre bien ordonné. La gerbe. Toute ces fiottes d'alter-merde, rebels en carton façon Besancenot, qui croient s'faire entendre en inspirant la pitié. La mentalité flicarde est en train d'bouffer tous les cerveaux.

Les p'tites putains des mass-média vont relayer les doléances larmoyantes des pléthores de réac's moisis qui chialent devant une pharmacie cramée, tous ces crétins fascisants qui réclament la paix et jubilent à chaque fois qu'notre bien-aimée Wehrmacht moderne passe à tabac un d'ces "vilains" Black Blocks.

Y'a rien à sauver de toute façon.

mardi 31 mars 2009

Lapidaire et Péremptoire


"L'organisation s'est constituée
on attend que les chefs surgissent
pour les haïr"
Lutz Bassmann - Haïkus de prison


C'est pas important d'avoir quelque chose à dire. Pas grave de le répéter. Pas utile de le prouver. Pas essentiel de le justifier. Y'a des milliers d'façons d'remplir le vide. Soigner sa gueule avec des crèmes grasse. Cacher les replis d'son bide sous une chemise propre. Mutiler ses cheveux et ses ongles pour l'hygiène. Ecrire des lettres de motivation, résumer sa vie en phrases lapidaires sur un CV. Des dates et des institutions fréquentées. Une expérience qui s'décrète, à moitié justifiée.
Ceux avec qui on décide de jouer. On occupe et on encombre la mémoire. On pollue la pensée, on prostitue tout c'qui peut l'être. J'attrape ton attention comme on capture un pokémon de merde. Ce qui n'est pas à vendre n'existe pas. Tout ce qui compte c'est le potentiel. Le possible, l'envisageable, le plausible. Choquer avec du péremptoire, du lapidaire. Convaincre, c'est dominer. Les arguments sont une monnaie. Ta tête est une marchandise. Ton maquillage, tes vêtements, une campagne de pub.
La bouche est un rectum pour nos idées d'merde. Les cervelles sont des chiottes. Se chier les uns dans les autres. L'objectif est de boucher la pensée de l'autre. La guerre est totale. L'obstination, c'est un chiotte chimique. La patience, une fosse sceptique. Une grenade et un bunker. Et d'la dope pour les déserteurs. La vérité agit comme de la javel. Elle mousse, gicle, décolore. Blanchir la pensée, avoir raison.
Définir un objectif, mettre en oeuvre une stratégie, obtenir et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Se lasser ENFIN. Trouver un moyen de s'voiler la face, c'est un autre objectif. Accepter supporter tolérer. L'humanité est le boulet commun. On tourne autour, pas moyen de déplacer ce fardeau. Ca roule doucement dans la fange, ça s'enfonce. On insulte les poids morts qui s'reposent dessus, qui pèsent et participent à l'enfoncement. On gueule et on s'en fout, sans vraiment renoncer.

 
Creative Commons License
Kabaret Cholera par Oskarr Najh est mis à disposition selon les termes de la license disponibles à cette adresse
.