lundi 28 avril 2008

Love me tender...

La France, tu l'aimes ou tu la quittes, tu l'aimes ou tu la quittes, tu l'aimes ou tu la triques, tu l'aimes ou tu gastriques, tu l'aides ou tu l'astiques, tu laines ou tu la sticks, tu l'aimes où ? Tues la vite !
La France tue les mous, tu l'acquittes.
La France, tu l'aimes ou tu la quittes, tu l'aimes ou tu l'as kick, tu lèves ou tu lévite, tu l'as en kit, l'affrance, Tulle Emo-Kievite, la fronce tues l'homme ou tues la bite, tu l'aimes ou tu la quittes, tu m'aimes ou tu la quittes, la FranXe, tu L'M ou tu la split, la Transe, tue l'humour du trappiste, tu l'aimes ou tu m'astiques, tu laides ou tu m'as vite, la Krance, tu neiges ou tu la quilt, tu l'aimes ou tu la mythes, tu gênes ou tu la quittes, tu games ou tu la frittes, la Grange, tu l'aimes ou tu l'Afrique, la Panse, tu heil ou tu la cites, tu l'haine ou suce ma bite.
L'affreuse, t'alien ou tu marmittes, tu l'aimes ou tu la quittes, tu l'émeut tu la rixes, tu l'aimes ou tu la kill, la Drance, tu l'aimes ou tu la gicles, tu m'aides ou tu m'invites, tu limes ou casses toi vite, la Ce-Fran, tu la kiffes ou tu vires, t'ulcères où tu habites, tu l'aimes ou tu la biles, la Ce-Fran, la France, tu l'aigres ou tu l'as dite, France Galle, tu l'aimes ? Suicide toi vite, la france, tu l'aimes ou tu la quittes, trop laide pour suce ma weed, la franfrance, tu l'aimes ou tu la quiquittes, la Gaule, tu l'as ou tu médites, la France, tu l'aimes ou tu la flippes.

Tu m'aimes ou tu la quittes. Tu m'aimes ou tu la quittes. Tu m'aimes ou tu la quittes. Tu m'aimes ou tu la quittes.

Fils de chiens

Tes enfants se poignardent dans tes écoles...
Tes filles posent à poil sur internet, mangent des chibres, au fond de la gorge à en vomir, et la double anale, gueule ravagée, maquillage coulant collant, mais sourriant. Elle s'exhibe en webcam, affiche son cul à la postérité, elle dresse les queues partout où elle traîne, comme un maréchal qui passe ses troupes en revue. Qu'elles sont belles, tes filles, quand leur insouciance surpasse la tienne.
Tes fils se pètent aux extas, à la coke et à la vodka-pas-chère, partousent entre eux dans des free party, dans les bois. Ils rôdent dans tes nuits, dans ta rue, organisent des pogroms dans tes lycées-prisons, vomissent dans tes avenues et explosent tes vitrines pour vider tes magasins.Qu'ils sont beau, tes fils, quand leur déchéance va au-delà de la tienne.
Ils brûlent ton pognon, ta misère de salaire merdique pour acheter des pompes pourries, des fringues débiles, de la came mal coupé, du shit d'ado, de la graisse et du sucre.
Tu t'imagines que ta jeunesse est prête à rien, juste à en chier, tu angoisses parce que tu vois que le monde t'échappes, que les rêves qu'on t'as vendu à toi puent la mort et la servilité, et tu sais que c'est tes enfant qui vont la bouffer. Tu sais que c'est même pas tes rêves, que quand tu les as avalés ils sentaient déjà pas bon ; c'était tellement plus facile de manger la petite cuillère de merde, plutôt que d'aller chasser toi-même.
Mais ce tas de cafards magnifiques, ils bosseront pas dans tes usines merdiques, ils serviront pas tes OGM dans des fast-food à la con, ils produiront pas tes voitures pourries, ils parleront pas ton patois débile. Ta jeunesse, elle baisera et elle jouira, dans tes pavillons de banlieue, elle arrâchera les portes, elle oubliera le mécanisme de tes serrures moyen-âgeuses, elle battra à mort tes flics corrompus. Elle aura pas de diplôme, pour elle, "BAC", ce sera juste la "brigade anti criminalité", une gangrène à éliminer.
T'as voulu être la pute du capital ; y'a pas de héro dans ta sauce. Tes enfants le savent. T'as bouffé les bourlets du chibre de l'Oncle Sam, t'as joui et t'as couiné, t'as fait semblant d'ignorer le gros manche libéral qui t'as limé le fion pendant 40 ans, pour éjaculer une pension de retraite qui rempli pas tes boyaux. Et tu restes là à pleurer, le cul en l'air, en espérant qu'une autre illusion vienne finir de le remplir.
Ma petite France, comme tu es fière et arrogante, quand c'est toi qui baise le tiers monde. Aveugle devant tes carnages, sourde à la honte de tes enfants devant tes massacres. Tes enfants ne te pardonneront pas. Ils se fondront dans le monde, oubliront tes frontières et ne voudront pas se rappeler de ton existence, vieil ancêtre esclavagiste. Nous ne sommes pas fièrs d'être les enfants d'officiers nazis. On ne lève plus qu'un seul doigt quand tu hisses tes couleurs, ton hymne ne violera jamais nos cordes vocales.
On ouvrira des clubs dans tes églises, des squats dans tes musées, on fera des lofts dans tes catédrales et on oublieras que tu te prosternais devant un dieu con et moralisateur. Les mosquées deviendront des blanchisserie. On fera sécher le linge sur les minarets. Les nazis n'iront plus dans les cimetières pour les taguer, mais pour les peupler. Les temples devientront des bars, et on vomira sur tes idôles boueuses.
Puisque nous sommes des fils de chiens, autant apprendre à mordre.

samedi 26 avril 2008

Pulsions contraires

Frappe dans un sens et cogne à rebours. Combat à mort, duel au sommet, de moi contre mon téléviseur. J'ai frappé tous ces pisse-froid avec mon bazooka-zap, je suis le dieu de mon salon. J'ai choisi le tapis, choisi en fonction du prix. Tâche de confiture et loi de Murphy appliquée. Paie ton oracle, paie ta prophétie, inculque moi le seul vrai dogme. Ou le Seulvraidogme, en un seul mot. Des barbares frappent au carreau de mon salon, pourtant dehors, les enfants pleurent normalement. Genoux râclés sur le goudron, éloge du short. Tout le monde veut envahire mon dépotoire, à la conquète de mon infection. Je fais la révolution sur e-Bay, j'avale tout rond des kilomètres de SkyBlogs acidulés en pleurant. La politique est d'une rare violence en ce début de siècle. Les hémisphères de mon cerveau lancent des guerrillas multiples, les Synapses pètent comme les bulles du champagne noir. Les prêtres sont d'un ennui mortel dans leur robe de chlore, mais beaux comme des petits points de lumière. Nous assistons toujours à une reconstitution. Reconstitution de l'autre, des dieux uniques à la pelle. Donne des noms, cite des exemples, retient les visages. L'homme uniquement comme rémanence à l'intérieur de la femme. Avec les doigts, avec les dents, avec le poing et les pieds, avec les mets-la-tête-dedans, casque s'enfile. Clichés animés, dessins attristés, jingle bungle bunny boom, buggin my jungle fever, appel moi Baby et je pars faire un carnage. Au pays des mauviettes, soleil levant, sommeil crevé. Une plage de publicité dresse ses parasols, cathédrale 90% polyesther, pur boîte de mucoviscidose. Faire un don, faire un voeux, zap sur la 2, l'anim-actrice infidèle exécuté par les Hola Mollar. Holly miss tricks, tigris mistic. Zup sur la 2-0, sur la 2-0, sur la découpe du mondre, Père Ubu. Intermittent, un tiers miteux - mi temps, militants et mille temps avec la Brel. Pétarade motuesque gargantuesque, les mots arbitraires coulent croulent et s'écroulent. Pas pro, pas de profession, l'Etat recrute 1,2 millions de martyrs et autant de boucs-émissaires, salair à débattre, ça a l'air de se débattres dans le fatras. Un requin balaise en col blanc, deux psychologue et une bible, dédicacée par Marcel Proust. Une armée de petites poupées montrent des dents blanches, brillantes, rongées de cocaïne. J'apprend à faire les magasins, le shopping, à me faire chopper le cul dans des vitrines de magasines, sur le lutrin des magasins. Les maître-chiens font brûler des boîtes postales, et nos lettres d'amour, d'apostolique, d'anarchie, d'analphabète. Coquetterie et connivence, uniforme contre forme unique, nique la dette et la crête inique. Une vague à ensevli un quartier d'une ville d'un pays d'un autre continent, et tes larmes ajoutent de l'eau au moule-nain, aux petits esprits, doigts boudinés, bout laid de canon. Impression numismatique, fausse plaque minérale dans l'eau-delà. Je suis fictif, tu es fictif, elle est fictive, nous fictivons, vous fictivez, ils victiment. Allez, Lou, allez Loulou, y'a plus rien à faire qu'à reboire nos déboires, la mettre en veilleuse et voir comment cette heure de divertissement dense à changé notre façon de percevoir le corps social sans cholestérol. Finir à poele, fondu et frissonant, fraichissant la flexibilité du FLEX, qui sonne et qui cogne. Flex, comme la semelle de ta chaussure. A porter au crédit de la consomation, deuxième sommation, troisième sommation bande de cons. Flex comme le Time, Flex comme le Space, Flex comme le Spirit. Vendu, vent d'humanité et vend du cauchemar, des corps ravagés décharnés crâmés, une chaîne, plaie ouverte, deux chaînes, braguette ouverte, trois chaînes, tire la bobinette. Les chaperons rouges plantent des piquets de grêves dans la peau du dernier loup, mais c'est loupé tant les chasseurs ont changé d'âme, un drame que ces ânes damnent leur manne. Drappé d'insouciance, l'affleure au fusil et au futile sorbet des cerveaux de la sorbonne s'adonnent avec apathie. Dieu qu'il est brillant, j'aimerai qu'à la fenêtre de ma chambre, un vitrail ne me rappel les angles de sa face angevine avinée. A vingt ans, je retiens 2 reste les assedics. Les assedics, c'est Flex aussi. Beau-coût de space, beaucoup de time. Spirit is white. Siphilis is right, sylphide isotrope comme un pavé de fromage qui ne fait pas bouger ta ligne, pauvre prêcheur. Puis le désert, à marcher sur du caramel mal crâmé, comme sur des oeufs, des oeufs suffisament durs pour être des roulettes. On arrange le monde avec les moyens du bord. Le capitaine est un homme trés moyen justement, intellectuellement, et sur la taille, pas de quoi tailler un Taï pour que t'ailles dans le tailleurs présidentiel. Kaï kaï ! S'ensuit l'envie d'enfuire les autres, de déboucher la baignoire et regarder le gras coller aux parois pendant la perte des eaux. Le savon, rien de plus sale, nous le savons. Méfie toi des gens propres.

mercredi 23 avril 2008

Gaulois galleux

Je ne sais pas d'où ça sort. J'ai l'impression de voir du patriotisme partout, d'entendre en écco un vieux "fièr d'être français", aussi naturel que puant. Y'a comme une odeur de caca qui flotte sur cette vieille pute de france. Le pays de papon, de pinochet, de bigeard, de vichy, de la division charlemagne, la raffle du vel D'hiv et la nuit de cristal, le pays de napoléon et gilles de retz, le pays des colonies, des massacres en Afrique et ailleurs, de la guerre d'Indochine, d'octobre 61, en a assez de la "repentence" ? Putain, c'est quoi cette farce.
Comme un enfant qui à chié dans son froc et qui en a marre qu'on lui rappel qu'il sent la merde, alors qu'il refuse de changer de slip. Désespéremment, partout ou il passe, cette odeur le poursuit. Voila que les français en ont assez qu'on leur rappel sans cesse que tout ce qu'ils ont, ils l'ont volé dans le sang, honteusement, en pillant le monde et en chiant sur la gueule des trois quart des peuples de cette planète. Le quart restant étant les peuples qui nous ont chié dessus, tous ceux qui nous ont envahi à travers l'histoire. Les Romains, les Anglais, les Allemands, les Musulmans ; et même les Suisses.
Fière d'être français, pourquoi ? Pour sa révolution, ses droits de l'homme et son siècle des lumières ? Putain mais quelle misère, d'en être réduit à déterrer des cadavres et d'en faire des prétextes de fierté, celle des hommes et auquels on prétend appartenir du simple fait qu'ils sont nés sur le même lopin de terre merdique, arbitrairement découpé à coups de pillages, de guerres, de viols et de massacres... Le français d'aujourd'hui n'est ni une lumière, ni un révolutionnaire, juste un gros con que l'entrée de la Turquie dans l'Europe effraie, un gros con qui à peur de perdre son patoie, qui va en Taïland se faire des putes de 12 ans, un gros con qui refuse d'engager Mouloud et lui reproche de pas bosser. Y'a 40 ans, les Algériens lui volaient son travail, aujourd'hui on le traite de fainéant. Tout les prétextes pour cacher ses penchants racistes mal assumés.
Comment peut-on tomber aussi bas, qu'on n'ait plus aucune fierté de ce que l'on fait et de ce que l'on est, et qu'on cherche à s'approprier celle de tous ceux nés sur cette terre maudite ?

Je continuerais à vomir entre les frontières de cette terre qui pue le sang, la merde et la gangrène. Je hais la france. Il faudrait que je la quitte, pas vraie ? Mais je n'y suis pas. Je ne lui reconnais aucune légitimité, aucun droit sur ma personne. Je suis sur terre où il me plait d'être - sinon là où j'arrive encore à me traîiner. Et si soixante millions de cons appellent ça la france, c'est eux que ça regarde, qu'ils viennent pas m'emmerder avec leurs conneries. On pourrait aussi bien la couper en 6 et donner à chaque territoire le nom d'une marque de choucroute en boîte. A ceux qui réclament la propriété ou des droits sur ce coin perdu du globe, qu'ils parlent à mon cul. Je m'en branle de leur croyance merdique et de leurs murs invisible. Je m'en branle de leur démocratie pestiférée et de leur droit de l'homme qui consacre la sacro-sainte propriété. Je suis fière d'être Oscar Najh, un habile mental, je peux respecter un homme, mais pas un peuple.

Anna chez le psy

Elle dit qu'elle a du caractère. La vérité, c'est que c'est une hystérique comme les autre.
C'est une véritable épidémie. Si elle se prétend franche, c'est juste pour justifier sa langue de pute et ses comérage de vieille taupe. Elle préfère les machos, c'est pour mieux se faire plaindre, quand son gros con officiel tappe ses crises de jalousie, ses crises de mammifère à la con.
Putain, Anna elle est moderne, elle a le string qui dépasse et le pantalon taille basse, elle est anorexique et pas foutu de comprendre que ses modèles se font charcuter à la chirurgie numérique, photoshopée jusqu'au bout du clito. Rasée des sourcils aux orteils, elle s'arrête toujours devant les boutique avec tous ces trucs débiles pour bébé. Se faire engrosser, elle en rêve, mais elle a pas envie de se faire chier avec un connard. Elle veut juste les trois gouttes de sperme, le moutard dans le bide et rentre chez ta mère, tocard.
Anna elle est sensible, elle déteste les pédophiles mais pour séduire, elle joue les gamines pré-adolescentes. Elle préfère les hommes plus vieux. Elle dit qu'ils sont plus mûres. Être mûre pour Anna, c'est avoir une bagnole, une barraque, un chéquier et du viagra. Mais Anna n'est pas une pute. Anna n'est pas soumise. Et les vieux, ils préfèrent Anna et son p'tit vagin étroit. Y'a que les miaulements de chaton qu'Anna simule qui les font encore arquer. Ca et le viagra.
Anna elle aime les clichés et les plans ringards. C'est le genre de féministe à qui il faut payer le restau et tenir la porte ; une féministe du XVIIème siècle. Anna elle veut pas que tu l'aimes que pour son corps, même si c'est le seul truc qu'elle cultive, même si elle te fout ses seins gonflés à l'hélium sous le pif, décolleté au raz du téton, même si elle te montre que son cul. Anna veut que tu la respectes en tant que femme, même si elle se présente en tant que viande. C'est comme ça qu'elle se sent libre.

mardi 22 avril 2008

Une montee de cote obscur, Darling.

Vendre ses écorchure. Entourrer ses cicatrices au marqueur. Profaner un relai radiophonique avec des inscriptions païennes. Chopper un clown dans une grande surface, et demander aux enfants de le lyncher. Annoncer publiquement au téléphone que le Père Noël n'existe pas, mais le père fouettard, peut-être. Réaliser une étude scientifique qui tend à démontrer que les chômeurs sont une race supérieur, un peu comme ces surdoués qui merdent à l'école. Réaliser un grand plan marketing pour lancer la mode des vergetures. Organiser le vernissage pour l'ouverture d'un nouveau HLM. Inscrire son chat sur un site de rencontre, en notant scrupuleusement ses périodes de châleurs. Voler une poubelle au nom des FARC, et demander une rançon de 7,95€. Dénoncer la fraude fiscale de son curé. Lancer une nouvelle religion qui interdirait de se couper les ongles. Lancer des réunions Tupperware sauvages dans des caves en banlieue. Se déguiser en super-héro pour aller travailler. Rédiger des lettres de ruptures à distribuer dans les boîtes au lettres. Acheter les noms de domaine www.je-me-masturbe-sur-des-photos-de-lenine.com / .fr / .org / .eu / .be / .ch / .us / .uk ...
Faire une demande de status d'artiste indépendant à la MDA en présentant la facture d'un scooter repeint aux couleurs de l'OM, en précisant que sa démarche artistique dénonce le nivellement morale et la destruction de toute forme d'idiosyncrasie chez l'individu. Se faire engager comme DJ dans une boite de nuit et mixer les Coeurs de l'Armée Rouge. Demander un Mac Shoot saveur Héorïne au MacDo du coin, avec le code des toilettes. Voler des contraventions sur un parking et les accrocher à l'essuie-glace d'un fourgon de police. Engager une stagiaire pour rouler ses cigarettes. Mordre un robot-chien SONY. Lancer un loto dont les bénéfices iraient au Front National, et se barrer avec la caisse. Soutenir que le réchauffement climatique est lié à l'augmentation démographique et à la chaleur dégagée par nos corps de fornicateurs. Accrocher un drapeau du Mozambique sur un réverbère des Champs Elysée. Revendiquer l'indépendance du Kremlin-Bicêtre. Distribuer des reproductions de la flamme olympique en soutien au gouvernement chinois. Lancer une pétition pour revendiquer le droit au bonheur inaliénable. Torturer des insectes et balancer les vidéos sur le net. Coller un bulletin de vote ensanglanté de Marie-George Buffet sur le mur des fédérés au père Lachaise.

vendredi 18 avril 2008

Fresh and cool

Casser ton souffle, et casser ton sourrire. Quand j'ai mal aux artères, la tête dans les Guiness qu'on m'offre au comptoir. Dans les pression-pisse que je me paie. Aromatisé au kiwi, putain d'ivresse exotique. Et j'aurai bien embrassé aussi l'exotisme du narguilé. A chaque fois que j'y pense, je vois défiler les visages de tous ceux qui sont venus m'la racconter avec leur tabagisme passif. Ils parlent et gerbent des fleurs de toute les couleurs, ils parlent d'un monde sain, beau, coloré, un monde de gentils où les poumons demeurent rose et tendre pour l'éternité, où les estomacs travaillent joyeusement à dissoudre des légumes issus de l'agriculture biologiques et du fromage de chêvre A.O.C.
Alors le tabac, là dedans, ça fait tâche. C'est le cancer, la mort, le goudron noir et la nicotine toxique. Le tabac ne peut être que cela. Et toujours vous les entendrez vous parler des pauvre petits enfants qui toussent à cause de la fumée. Et ils suintent comme ça de miel et de bons sentiments, fervents défenseurs de l'haleine mentolée obligatoire pour tous. Ils aiment ce qui sent bon, les anus propres et soigneusements frottés au coton-tige, les aisselles embaumées par des nuages de fragrances synthétiques, propulsés par des aérosols qui préservent la couche d'ozone. Ils ont tous une bombe de déo dans leurs chiottes, du papier cul blanc, et un bloc canard WC sur lequel tout le monde pisse allègrement, que ça gicle partout sur la cuvette. La maîtresse de maison à tant de plaisir à s'agenouiller devant la cuvette et, les mains emballées dans des gants mauves en caoutchouc épais, gratter comme une damnée les traces jaunes des goutelettes de pisse des amis, à grand renfort de javel et de produit corrosifs saveur citron frais, on en mangerais.
Il y a toujours, aussi, un morceau de carton verdâtre imbibé de produit odorant, vaguement découpé en forme de sapin, qui pendouille sous le rétro de la voiture. Tous ces détails ; les bougies parfumées, les diffuseurs de parfum, la lumière douce et qui sent bon des lampes Fabergé ; les batonnets d'encens.
Alors le vieux tabac puant, non, le nuage toxique, hors de question. Le "tabagisme passif", c'est la mort tu comprends, la mort que tu imposes à ton entourrage. La mort que tu imposes aussi à des enfants.
Tout est systématiquement plus cruel, plus grave, quand ça concerne des enfants. Et pourtant, on leur bousille bien le cerveau avec cette putain d'éducation qui en fera des êtres au moins aussi cons que leurs géniteurs. Et on n'a pas honte de leur construire une société ou ils survivront comme des cafards. Pourvu, pourvu que ce ne soit pas le tabac qui les fasse tousser : le reste on s'en branle.

jeudi 17 avril 2008

Ces sales petits cafards...

On trouve toutes les raisons de tout faire.
Ces sales petits cafards "disent tout haut ce que chacun pense tout bas".
Ca l'fait pas, Darling. J'ai perdu mon foie. Quand tu ouvres la carcasse et qu'il manque des trucs, des organes, tu cries pas au miracle. C'est quoi cette poche de liquide visqueux ? Odeur forte. Navigation à vue dans la putrescence. Acte chirurgical. C'est quoi qui grouille dans cette viande ? Tous ces vers à visage humain. On n'entend pas trotter les cafards sur le carrelage. On les retrouve gelés dans la chambre froide, des petits copeaux noirs qui roulent comme des billes éclatées. Pris dans la glace. Pendant que tu taillades la chair, tu t'efforces de penser à autre chose. Aux sales petits cafards, ceux qui disent tout haut ce que chacun pense tout bas, comme ils aiment à faire croire.
C'est comme quand j'ouvre cette carcasse, et que je vois cet organe qui n'a rien à foutre là, que j'ai du mal à identifier. Ca doit être le sac des pensées toute basses de l'animal. Des pensées honteuses de bétail. Je me demande qui peut bien vouloir goûter à ça. On dirait de la bile à l'intérieur, mais avec une odeur piquante, ammoniaquée. Le vétérinaire m'apprendra plus tard que c'est juste une grosse couille infectée. Rien de grave, une malformation mineur qui ne devrait pas altérer la qualité de la viande. Mon veau à la couille infectée, il est débité en quartiers, on en fait des copeaux, on mets les copeaux en barquettes. Couilles Tordues le veau est sans doute en route vers des assiettes. Je me demande à quelle catégorie socio-professionnelle appartient celui ou celle qui va le bouffer. Qui va tirer la fêve, qui va goûter à Couille Tordue ? Et je repense à tous les autre, "Pas de Vessie", "Longs Boyaux", "Double Foie" et "Pancréas de Schtroumpf", qui à l'heure qu'il est, flottent quelque part, réduits à l'état fécal par de besogneux petits estomacs. Je me dis qu'ils ont peut-être servi de repas d'affaire à des enculés obèses qui parlaient stratégie commerciale dans un restau trop chèr pour moi, ou à des amoureux romantiques heureux de vivre comme dans la Belle et le Clochard, voir à des cadres du Front National, ces sales petits cafards qui "disent tout haut ce que chacun pense tout bas".
Parce que ma carcasse de Couille Tordue, c'est la france, cette france de frustrés du cul, ce bétail catholique. Parce que ces vers qui grouillent, c'est la vermine blanche, le vers conquérant. La voix qui dit tout haut ce que Couille Tordue pense dans son testicule difforme, honteux. Ni plus ni moins que de la bile, puante et poisseuse. Et parce qu'il y a trop de vers qui passent leur vie lécher cette couille malade.

100 balles et un Marx

Ils lisent l'art de la Guerre...
Le commerce est une science militaire : cible marketing, conquête de marché, action coup de poing, occupation des médias, campagne publicitaire, marketing agressif, guerre des prix.

Monter des milices noires de la consommation.
Développer des techniques de guerrilla consumériste :
Occupation des centres de distribution. Une armée de chômeurs garés dans un parking de supermarché, et balladant des caddies vides toute la journée dans les rayons.
Saturer les boutiques en faisant rentrer en douce des produits non référencés.
A la Fnac, déposer des exemplaires du Capital de Karl Marx, cachés sous des couvertures d'Harry Potter.
Recouvrir toutes les boites de conserves avec des copies des étiquettes de Piero Manzoni : "Mierda di Artista".
Coller des autocollants "échantillon gratuit" sur les étiquettes des prix de tous les CD 2 titres chez Virgin.
Installer des boitiers "Beethoven", répulsifs anti-jeunes, à proximité des fast-food.
Vendre son cul sur E-Bay.
Organiser des campagnes sauvages d'affichage, avec des promos fictives pour une chaine de magasins de fringues.
Réaliser pour eux le "marketing agressif" dont ils n'osent pas rêver dans leur pires cauchemars.

Si la consommation est un cancer, nous devons l'aider à multiplier ses cellules.
Notre devoir est d'organiser et accélérer la tumeur sociale.


"Pour relancer l'économie Française, il faut plus de casseurs.
On embauchera alors des vitrier pour refaire les devantures des magasins, des maçons pour refaire les murs des commissariats taggés au lance-rocket. Des concessionnaires et des carrossiers pour remplacer les bagnoles cramées, des chirurgiens pour raccomoder les têtes de CRS.
..
Plus que les patrons, les casseurs créent de l'emploi.
"

mercredi 16 avril 2008

Hantise d'une entité entière -

C'est tout ce que la civilisation moderne nous à apporté.
L'occidental ne se défini pas selon ses goûts, mais selon ses dégôuts. Il ne se construit pas selon ses désirs, mais selon ce qu'il refuse. Chaque pas qu'il fait est un pas dans la négation et le refus. L'occidental n'est pas gentil ; Il est Anti.
Anti-fasciste, anti-homo, anti-grêve, anti-viande, anti-OGM, anti-mondialisation, anti-parasite, anti-progrès, anti-capitaliste, anti-communiste, anti-clérical, anti-noir, anti-anti. en T-shirt : il manifeste, il grêve, il boycott. Anti-TV, anti-société de consommation, anti-guerre, anti-missile. Antisocial, anti-conformiste, anti-orient ou anti-oxydant, anti-sionniste, anti-avortement, anti-démocratique, anti-républicain.
Il anti-consomme : crême anti-ride, anti-tâche, beurre anti-cholestérol, lunettes traitées anti-reflêt, shampoing antipelliculaire, anti-rouille, et anti-mythe, anti-dépresseur, anti-stress..
Anti-dérappant, anti-grippant, anti-gel, antibiotique, antisceptique, anti-bactérien, anti-odeur, anti-tabac, anti-radiation, anti-calcaire, anti-bruit, antivol..
Il ne peut plus prendre pour modèle que les anti-héros - à part peut-être Antigone.
C'est son antidote. Sa manière d'anticiper, et d'en tirer le meilleur parti.

mardi 15 avril 2008

Epoque epique, DARLING

En solo, c'est deux pill's dans la gueule et direction "le Bar des Chasseurs", sensations fortes garanties, Darling. Des plans suicide comme on n'en fait plus. Au comptoir, commander un lait fraise, une "boisson de pédé" comme ils disent. Les chiottes, troisième pill's et une rasade de vodka, ce soir c'est du grand art.
Je sais plus lequel m'a pété le nez. Ni pourquoi j'ai un pied de tabouret à la main.
Putain, ça pisse le sang et le soleil se lève. Mâchoire bien niquée et sang seché sur les lèvres, baiser rouge carmin qui part en croûtes.
Une pill's encore, et encore une pill's et c'est la dernière. La gueule bien sèche, en aspirant un peu de sang et de salive qui reste on fait tomber laborieusement la petite bête, et la sensation de caillou coincé dans la gorge. Au supermarché pour acheter une bouteille d'eau, putain ça coince, ça veut pas rentrer, ça veut pas sortir.
Déambulation dans le supermarché matinal, rutillant, fraichement achalandé, nettoyé par le Quinte Monde. Flippant, y'a pas un chat. Flippant, on entend parfaitement la radio dans tous les rayons, et la voix de chaudasse synthétique. J'ai envie d'un truc qui pétille et gavé de colorants et de sucre et de goûts artificiels. Soda phosphorescent. Et une bombe de Baygon, "répulsif anti rampants".
Une gueule fatiguée en caisse, elle a pas du passer la soirée au Bar des Chasseurs. Je me suis toujours demandé, ces femmes-viande qu'on croise dans les clubs et les boîte de nuits, peinturlurées comme des Jocondes de foires, comme des guerrières celtes en campagne - je me suis toujours demandé où ces femmes-viandes se cachaient la journée. Hé bien voila. Ce sont les viandes de la caisse du supermarché, les mêmes, engoncées dans des uniformes attroces, sans doute conçus par des épiléptiques daltoniens dans des caves sans lumière.
Elle a un pincement de dégoût, en fait, je dois être un peu plus amoché que ce que j'imaginais. C'est sûre, j'ai pas la tronche des minots en chemise blanche et cheveux gélifiés qu'elle à l'habitude de faire bander en boîte, attirée par des phéromones de synthèse, et même si la radio nous passait une lambada électro endiablé, y'a fort à parier qu'elle viendrait pas se frotter à moi et mes phéromones trop naturels. Renverse la monnaie sur le comptoir, à peine si elle ose me frôler la main quand je lui donne mes ronds d'ferraille. La ça devient vexant, moi j'ai pas eu l'occasion de lui montrer qu'elle aussi me dégoûtait, au fond.
La pill's est passé, et le videur qui m'a suivi le long de mes pérégrinations me prie de sortir quand je me mets à réciter péniblement la liste des ingrédients de mon soda fluo sur le ton d'un poème récité à l'école.
Acide phosphorique. Acésulfame-K. Aspartame. Sirop de gluco-fructose... Contient une source de phénylalanine.....
Une grande giclée de bombe Baygon "répulsif anti rampants" dans la gueule du videur qui hurle sa race. Et moi je trace ma race, et je me vautre sur le carrelage fraîchement lavé. J'ai glissé jusque dans la porte automatique.

En solo Darling, et en occident, on vie tant bien que mal les aventures dont on a du mal à distinguer la morale.

lundi 14 avril 2008

Habile Mental au Cimetiere des Elegants, DARLING

Etre beau et sentir le savon. Dents blanches et cravate ajustée : chemise propre, sans auréoles, mais avec le crocodile. Cheveux courts, entretenus, dos large, ventre sans bière. Voter à droite et à gauche, voter centriste, raisonnable, pas trop prendre position. Passer pour un type équilibré, bien dans sa tête et dans son corps. Pas de tâche jaune sur le slip DIM en coton blanc, érection contrôlée, chaussettes Kidy avec des élastiques qui tiennent, chaussures Batta vernies. Voiture Renault propre en leasing et appartement entretenu, toujours un alcool au frais, du Shivas Regal pour les amis qui passent à l'improviste, avec un bac à glaçon prêt dans le congélateur, entre une boîte de poissons panés et un bac de glace Rhum Raisin Miko. Des légumes dans le frigo, des produits bio, du café commerce équitable. Un ordinateur DELL avec windows et un tirroir dans le bureau où sont méthodiquement rangées les licenses de chaque logiciel installé. Des dossiers rangés, triés, entretenus, un logiciel de comptabilité à jours dont l'accés est protégé par un mot de passe. Des plantes vertes de chez Botanic aux feuilles luisantes, avec un batonnet d'engrais chimique planté dans le pot. Un mirroir dans la salle de bain sans tâche de dentifrice Colgate Diamant, une baignoire propre sans poil au fond et un drap de bain blanc et moelleux.
Une master card à la Société Général et une carte de donneur d'organe. Une bibliothèque avec tous les ouvrages de Marguerite Yourcenar. Un livre d'Amélie Nothomb, pour l'ouverture d'esprit, un atlas et un dictionnaire Larousse. Un livre sur la poésie du XXème siècle. Le Monde Diplomatique soigneusement plié. Une chaine Hi-Fi Akai qui ne diffuse jamais de CD gravé. Des compiles, uniquement des compiles : Queen, les Rollign Stones, Pink Floyd. Renaud pour le côté rebel, Céline Dion pour le côté sensible, Mills Davis pour le côté esthète, et Daft Punk pour le côté actuel. Les 100 tubes de l'Eté volume 9, et un digipack de Mozart pour la curiosité.
Une peinture au mur, abstraite. Un écran plat Sony avec un lecteur DVD Samsung, mais pas d'abonnement au câble. Des films d'Almodovar tant que tu veux, mais pas de porno. Une bougie parfumée, des rideaux mauves. Des albums photos de soirées anniversaires entre amis, du marriage des amis. Une statuette africaine achetée aux puces. Une imprimante HP et quatre stylos BIC. Un salon design, avec un tapis et une table basse transparente.
Une vie de savonnette, cerveau lavé, une gueule de Monsieur Propre et une âme qui sent le détergeant, une volonté javellisée. Une vie de savonnette, à s'user sur toutes les peaux en répendant sa glycérine en guise d'ultime jouissance, toujours un préservatif Manix sur la table de chevet. Une vie de savonette, insaisissable, à glisser et à s'esquiver en toute circonstance, mais sans perdre une occasion de se faire mousser. Une vie de savonette, une qu'il faut prendre avec des gants, des gants de toilette. Une vie de savonette, à trôner triomphalement sur un petit égouttoir au bord d'un évier, en faisant semblant de pas savoir qu'on est dans les chiottes de la République.

dimanche 13 avril 2008

"Symphonie" Über Alles !

Voila ce que je veux.
Me faire ramoner les tympans à 8000 hertz par un Beethoven. Me droguer à la Ritaline.
Je veux être la mémoire d'un enfant victime de la Shoah. Devenir la cible marketing d'Universal.
Je veux me faire violer par un curé dans le confessional de l'église, pendant qu'on me lis la lettre de Guy Môquet, et qu'on me parle du rôle positif de la colonisation. Faire don de mon cerveau disponible à la télévision.
Être un jeune dans un monde de vieux.

Des vieux réactionnaires, le cul sali par la trouille, souillé par la terreur ; incontinents de peur, la coulée brune dans le froc assortie à la coulée brune du cerveau.
Des vieux qui travaillent leur arthrose les doigts crispés sur la misère qu'ils ont réussi à accumuler au terme d'une vie lamentable de soumission totale, de docilité absolue, de résignation minable.
Des vieux qui crâchent sur la drogue en se blindant la gueule au gros rouge, les poumons crâmés à la gitane maïs, perchés avec l'opium Jésus.
Des vieux qui crêvent tout secs, terrés sous leur lit pendant une canicule, en se disant que l'insécurité, finallement, c'est peut-être le soleil.

La France, c'était mieux avant.
Quand il y avait moins de vieux.

jeudi 10 avril 2008

J'ai vomi dans mes cornflakes (www.tapasnocturn.com)

Tu vois, finallement l'abattoir, c'est un peu le royaume du vomi, dans tout ce qu'il peu représenter. Le foie malade, gavé, la décadence et l'opulence, l'orgie de par chez-nous, et aussi l'écoeurement, l'ivresse celle qui fait mal, la désillusion trop soudaine comme un changement dans la pression athmosphérique et pop ! ta tête explose. Morphologie renversée, ta bouche devient le trou de ton cul.

Le foie, ce truc, cet organe qui sert d'éponge pour nettoyer un peu, faire le tri dans les saloperies qu'on nous fait avaler, le foie quand il sature de ces saloperie, le foie c'est ta mauvaise foie en somme, c'est ce morceau de discours qui fait que les mensonges te conviennent. Le jours ou il pète, c'est le jour ou la masse de mesquinerie le surpasse et que d'un seul coup il se révolte. Il envoie tout remonter en vrac, avec sa bile à lui en plus, et toi d'un seul coup t'es dégouté de voir toutes ces saloperies qui étaient en toi et qui fument, là. Ces morceaux de chômeur, d'immigrés, de grêvistes et de proxénètes, les dictateurs chiliens et les escadrons de la mort, tous ceux qu'on t'as appris à détester et qui restaient au chaud, en prison, dans les alvéoles de ton foie, de ta mauvaise foie, tous ceux qui trempaient dans ta bile. Et tout ceux-là qui dégoulinent dans la cuvette des chiottes, blanc faïence, que tu peux enfin regarder en face et leur demander pardon, en chialant parce qu'ils t'ont déchiré la gorge, tous ceux là qui flottent un instant avant que tu tires la chasse en te murmurant "demain j'arrête" ou "plus jamais ça" ou un autre slogan du genre, tous ceux-là qui vont se répandre dans les égoûts de l'oublie, du non-lieu, de la prescription.
Mais surtout ta bile qui pue, vraiment.

Le vomis, c'est le RMI et le SMIC, c'est les récits politiques de tous bords, c'est des vrais morceaux de faits divers que t'arrive pas à digérer, c'est les divertissements ringards qu'on te propose aprés ta journée de boulot, à tailler des cadavres dans un abattoir de province. Et tu penses à tous ceux qui vont la mastiquer, cette chair, et qui trouveront ça bon, qui lâcheront des gémissements de plaisir en avalant ces lambeaux de cadavre ; des adolescentes moulées à la louche, des enfants mal élevés, des pères de famille en crise, des cadres et des chefs de rayons de supermarché, des retraités de la RATP et des patrons de PME, des obèses coupables et les anorexiques qui pensent déjà au chemin retour.
C'est l'accumulation de tout ce que tu veux pas assimiler, qui gonfle quelque part, et qui atteint son point limite.
Ca te laisse comme assomé, halletant, ça fait de toi le truc sale au milieu de la foule, mais les doigts pointés sur ta face et les mines dégoutés, les râles et les gémissements, tu t'en fous. T'as vomis, et tu souris.

Faut atteindre à l'anorexie sociale. Vomir aprés chaque JT. C'est une simple question de discipline.

mercredi 9 avril 2008

Encore rendu dans mon blog

Voila. Considération générale à l'emporte-peste. Schizophrénie critique.
Si je ne me surveille pas, c'est le renvoi lyrique assuré sur les jolis souliers vernis que sont tes petits yeux plissés. Ils sont de quelle couleur, tes yeux ? Dis moi. On dit bien que tu as mis le pied par-ci par-là, bon. Rappel moi ta pointure ?....
Je veux dire, qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? Même pour écrire ce que toi tu parcours en te répétant "ineptie" au fond de ton crâne, comme un mantra, comme si tu devais traverser l'enfer. Même ce truc que tu peux pas digérer, cette espèce de bloc de gras de littérature, et toutes ces hormones de croissances verbale, et tous ces mots à la génétique/orthographe imparfaite, ça se fait pas tout seul.

Regarde, ta vie, c'est un estomac. (Tu te rappelles, là, de ton dernier repas ?... ) Quoi qu'il en soit, toute la journée tu vas t'agiter vainement. Tu t'agites pour le remplir. Ici, c'est la simple agitation qui le remplit. Et il faut qu'il soit rempli pour que toi, tu sois "tranquille". Tu vois, je ne m'agite pas. C'est pas franchement "remplir", d'autres parlent de nourriture spirituelle, mais faut bien l'assaisonner la page. Un texte gratiné, pas de la soupe, et tant pis pour le cholestérole, rien à foutre de l'infarctus d'une effraction verbale - c'est juste ta gourmandise, c'est juste ma sucrerie, je m'en tappes que tu l'admettes, mais il faut que tu le saches. Je suis pas un fast-book, même si c'est parfois du réchauffé, du surgelé, du récupéré de fond de tirroir, c'est accomodé avec goût. Bref.

Tout commence avec la liqueur, mais ça c'est ma tambouille, viens pas foutre le nez dans ma cuisine. Tu ne le ferais pas chez les autre. Il est de quelle couleur, toi, le carrelage de ta cuisine ? Enfin. Les critiques gastronomiques, comme les inspecteurs de l'hygiène grammaticale, pourquoi ? j'en ai plein mon congélateur. Je te parle du sens, bordel. Je m'en fou de te tapper une liste de courses sans fautes - je te demande ce que tu consommes, je te parles de ce que tu veux piller dans mon épicerie.

Mais alors vomir, même vomir de la gastronomie, c'est, incontrôlable, c'est des spasmes que tu peux pas calmer. Si tu sers les mâchoirs, y'a des morceaux entiers qui restent coincés là, dans tes dents. C'est ça, étouffer de rage, c'est vomir avec la mâchoir crispée. Alors, tu vois, tu imagines, c'est pas mon genre, ça. Je suis du genre expansif, limite conquérant, à éclabouser les pompes fraichement cirées de ton âme, esprit, conscience, appel ça comme tu veux. Tu vois, c'est "la carpe stupide de l'imagination", là, dans mon vomis. C'est les frétillement de sa queue qui éclaboussent aussi le bas de ton pantalon-conscience-machin, rayez les mentions inutiles.

Mais moi, cette idée que ces textes vomis dans la douleur, et posés là, au milieu du trottoir de l'autoroute de l'information, que dans mes petites gerbes semées avec soin, des passants insoucients mettent le pied dedans. Qu'ils la jugent, qu'ils soient juste, tu sais, un petit air dégouté, un mot sur l'odeur, mais sans aucune considération tu vois ? Pas une pensée émue pour mon travail de digestion pas fini, mes devoirs à moitié fait, dans lesquels on reconnais les morceaux encore, mais difficilement : ma gueule violée par la bile, et qu'a pas fini de goutter sur le trottoir, et que j'y suis encore connecté, au trottoir de l'autoroute de l'information de l'internet du réseau du monde, j'y suis encore connecté par un grand fil de bave souple et visqueux.

Mais Dieu que c'est beau, cette indifférence, la vraie indifférence, pas mesquine, mais naturelle : la mienne, la vôtre, et tout ce qu'on en fera le moment voulu, à l'heure H, à l'instant T, dans l'espace E, avec nos volontés V, cette indifférence I... C'est combien déjà, ton tour de poitrine ?

0.0/0.1/1.0/deux

On oublie souvent qu'entre le premier et le dernier de la classe, entre le champion et le tocard, y'a un monde. Les types moyens. Dieu s'est pas trop emmerdé à leur faire une face, pas franchement. Pas sûre qu'ils aient une histoire non plus. Pas de vie, une bio juste bâclée, qu'est-ce que tu veux qu'on en dise ? C'est du remplissage ces corps là, pour qu'entre le premier et le dernier, ça soit pas trop vide, qu'il y ait un bruit de fond. Alors on lâche des chapelets de figurants comme ça, partout, dans la rue et dans les magasins, aux queues des supermarchés, au cinéma, dans les stades de foot, dans les bois le Dimanche et dans des clubs de philatélie ou des cercles de réflexion. Des fonctionnaires de l'existence, quoi.
Ils ont pas vraiment de nom, savent plus ou moins l'épeler, c'est pas non plus les derniers de la classe. Des gens médiocres, qui achètent les trucs que des premiers de la classe ont inventé, que des derniers de la classe ont produit dans des usines. Des humanoïdes, genre anthropomorphes, qui n'existaient pas avant que tu les croises. Et ils n'existeront plus, une fois passé le coin de la rue.
J'ai certainement pas envie de vous parler de ces gens sur lesquels on peut pas dire grand chose sans trop en dire.

Au milieu de ceux là, y'a les comme moi, C'est là que ça devient intéressant. C'est là que je vais.
Des types fondus dans le décor, eux aussi, qui font parti des meubles, genre, tu vois, des anonymes avec des noms pas franchement nominatifs. Des "individus", en apparence tout ce qu'il y a de plus normal. A peine moins anthropomorphiques justement, mais subtilement. A peine plus présents, peut-être, je sais pas, à toi de me le dire. Pas des derniers de la classe défigurés par l'existence, pas des premiers de la classe non plus chirurgités et dégraissés à l'aiguillon. Pas non plus des "ni premier ni dernier de la classe", des médiocres, des normaux. Plutôt le truc improbable, à la fois premier et dernier de la classe.

Des tocards sublimes, des génis merdiques ; des ratés éblouissants, des virtuoses minables, capable du meilleur ET du pire, pêle-mêle, en même temps, d'un seul geste et dans le même élan. Des gens comme ça, prêts à se battre pour trouver une cause et à la trahir dans la foulée, même pas la trahir, pas non plus l'oublier. Juste la ranger au milieu du salon, ou sur le bord d'un trottoir, et puis que quelqu'un la ramassera peut-être, ça m'a frôlé l'esprit, ça me pétrifie d'indifférence.
Comme quelque chose d'énorme, de fabuleux, mais juste suffisament viscié pour, tu sais, être à la frontière, pas en marge. Un genre de dernière pompe à essence dans un film de Mad Max, mais qui distribue le sucre en même temps. Une source d'eau de montagne au beau milieu du désert, mais qui ne désaltère pas. Comme quand tu rêves que tu bois, que tu sens que le liquide descend et coule dans ta gorge, alors que ta langue reste pâteuse et brûlante, et ta gorge sèche.
Il ne s'agit pas de juger de l'utilité ou de l'inutilité, pense plutôt à un rapport d'efficacité, sans jugement de valeur ou d'adéquation avec ce que tu attends. Pense juste à, tu sais, un surdoué de la médiocrité, un Untermensch divin. Un cyclope avec un oeil crevé, mais qui verrait mieux. Rocco-la-Porn-Star, un chibre énorme, mais sous laquelle pendouilleraient les couilles d'un enfant de 4 ans.

mardi 8 avril 2008

Un abscés de colère

Je pue. C'est une infection.
Mon abscés regonfle. Les antibiotiques avaient fait dégonfler ma mâchoir de boxeur-perdant, j'avais retrouvé ma gueule de minot sympa au sourire de peste, et la ça regonfle. D'ici demain, ma fine et délicate mâchoire de masticateur acharné aura repris sa dimension de boxeur, comme si j'avais un biceps dans la joue. Tant que c'est pas douloureux, encore une petite marge, mais aprés c'est Doc' Antibio.

Je le vois déjà, avec sa peau propre, sa gueule de bien rasé intelligent, limite compatissant et un brin paternel, me demander pourquoi je suis pas allé chez le dentiste, comme il m'avait dit, faire la radio et laisser un autre peau-propre-bien-rasé de dentiste mettre ses gros doigts dans le trou informe de ma bouche infectée ; ses gros doigts emballés dans du latex même pas lubrifié, et puis entre ses gros doigts, ses petits outils vibrionnants tout en joli métal brillant, propre, stérile.

Mais tu sais, Doc, moi les antibiotiques, déjà, je suis pas trop pour. Dans le magasine de ta salle d'attente, ils disent que c'est pas bien, ils disent comme ça qu'à force, les antibiotiques, ils font de moins en moins effet, mais que ça te bousille quand même tous les p'tits bonhommes dans leurs vaisseaux Actimel qui vivent dans ton ventre, une vraie merde les antibios. Alors, déjà ça, j'aime pas trop.

Mais des Radios, doc ? Tu te rends compte ? Des radios putain ! Tu veux me fourguer un putain de cancer ? C'est pour que je revienne, hein, que je revienne désespéré, alors tu me fourgueras des antidep', hein, du putain de Xanax machin et merde, et comme ça ira pas mieux, tu m'trouveras un cancer, un putain de gros cancer de la taille d'une pastèque ! Parce que c'est ça les radios, putain, mais t'es médecin, t'as pas lu le hors-série de Santé Magasine, la, dans ta putain de salle de merde ?

D'ailleurs tiens, c'est quoi ce trip merdique de foutre Adamo dans ta salle d'attente ? Si c'est pas pour vendre tes putains d'antidèp, ça, de nous entasser avec nos difformités, tous silencieux et honteux, à se regarder en silence, à lire Voici et Gala comme si de rien n'était, à s'écouter nos vieilles toux grasses et inquiétantes, avec Adamo derrière et une odeur de médoc et de javel qui te bouffe le nez ?

Bref. Les radios, crétin de tocard, ces grosses machines calibrées par des stagiaires de on sais pas où, des mecs en réinsertion, des étudiants encore bourrés de la veille, parce qu'il faut voir s'qu'ils s'mettent dans le foie ces enculés-la - tu sais de quoi je parle, doc, viens pas jouer les types sérieux avec tes yeux d'ahuri derrière tes binocles de premier d'la classe. Toi aussi t'as chié dans tes frocs la gueule débordant de pillules dans le caniveau, à se faire ramasser par les pompiers avant que tes potes bourrés s'amusent à te tagger les fesses et t'enfoncer le marqueur dans l'trou du cul.

Bref, ces putains de branleurs de fils de médecins qui passent leurs diplômes de radiologue par correspondance, et c'est fait n'importe comment, tout le monde s'en branle ! Résultat, hop, la tête dans le micro-onde, et hop, le cancer, une tumeur format pastèque en plein dans ta tête !

Alors c'est ça, hein ? Même toi, Doc, t'es dans une logique de profit, un putain de libéral à la con, un droitard prêt à foutre le pays à feu et à sang et à cancer, juste pour fidéliser ta clientèle ?! Toi à qui je faisais confiance, putain, toi à qui j'ai confié ma santé, mon bien-être, mon espérance de vie, toi à qui je venais tout racconter mes trucs honteux, mes morpions et mes bande-moux, t'en a rien à foutre, toi, tout ce qui t'intéresse, c'est un bon gros cancer et des putains de bénéfices à vendre des tritérapies et des placebo de merde ? Ils te paient combien, Bayer et compagnie, pour que tu trempes dans leurs magouilles merdiques ? Putain, Doc, tu m'rends malade....

lundi 7 avril 2008

"A y est j'ai vomis"

Pourquoi dire autant de chose, alors que rien ne me préoccupe vraiment. Avant d'en lire partout, du chinois, j'en avait rien à foutre. Avant, je ne soupçonnait même pas leur existence. Sont loins ces connards, le temps qu'ils se mettent en route...
Moi ce qui m'intéresse c'est le fascisme franco-français, c'est les nazis des banlieux, c'est Famille de France, c'est toute cette merde mesquine qui prétend (prétend uniquement) exercer une influence sur ma vie, me dire comment je dois me comporter penser réfléchir juger imaginer supporter et supposer le monde et sa merde. Moi c'est tout ce qui souhaite atteindre le paquet de merde popullatieuse française, parce que ces trous du culs prétendent (prétendent uniquement) m'inclure dans ce sac-là. Moi je veux crever du nostalgique, même celui qui s'ignore, je veux être : la pince Monseigneur qui va trancher la chaîne, la chaîne qui relie la cheville de l'humanité à cet énorme boulet réactionnaire qui roule les yeux rivés sur un passé dont je ne veux pas entendre parler. Le passé me fait gerber, l'histoire c'est un truc de musée, les musée c'est un truc de l'histoire. Moi je veux qu'on regarde devant nous, qu'on réalise un peu ce qui nous attend vraiment, pas les chinois, les croque-mitaine jaune, mais la déferlente de lépreux dont je fais partie intégrante, moi je me prend pour l'écume de cette vague là, la partie blanche du marasme.
Evidemment avec vous c'est pas facile, faut discuter argumenter expliquer illustrer convaincre thèse-antithèse-synthés, faut d'un seul coup rattrapper tous les devoirs de réflexion que vous avez pas fait à la maison, faut composer et punch ! argument qui bascule tout mais comment. Avec vous faut couper des têtes pour avoir son quart d'heure d'expression, faut vous tapper sur l'épaule à coups de sabre. Avec vous, vous tous le marasme le brouhaha faut tout réexpliquer depuis le début parce que vous croyez encore à tout. Avec vous faut être patient et pas se décourrager, faut être pédagogue sans donner de fessée même quand vous le demandez, même quand vous tendez la planche pour vous faire battre. Donc, les chinois je m'en fou, les J.O je m'en branle, le sexe je m'en cogne, vos existence je m'en tappe, vos envies je m'en bats l'oeil, votre attention s'il vous plait.

Rien à venger/

Les placards sont vides. Les bibliothèques sont vides. Les tirroirs et les coffres-forts, vides aussi.
Moi même je me sens vidé. Rien à manger, y'a qu'à boire, y'a qu'à voire ce que ça donne, ce qu'on peu vomir quand on n'a rien mangé. Le fût sera vide aussi.

On va se répandre encore, j'ai rien mangé mais je manque pas de bile, aucune allusion. Ce soir on ne va nulle part et personne ne vient, ce soir solitaire sans ces silencieuses suppliques.

Elle ne m'accostera pas au bar, ne me demandera pas de lui payer une bière avec ses yeux prêts à sucer - se faire gerber sur la queue par des sacs à bières, merci, l'envie m'a passé. Affligeants, ces torchons repeints à la vinasse et dont la chair dépasse, sein à l'air ici, raie du cul par là, chaude comme une plaque électrique mais conne comme une ménagère Française.

Jeune photographe pas franchement pervers cherche poitrine pas trop énorme pour photos sans réel intérêt. Vous ne comprendrez rien à ce que je fais, mais c'est pas non plus ce que je vous demande. Enseignez-moi votre pudeur moribond, Eve, Evelyne et Lynda - votre pudeur de vierge labourée à la queue de beauf, de nonne-à-louer-casse-moi-les-mollaires-avec-ton-chibre-Jhonny. Fait moi mal si tu peux. De Sainte "Mon cul est plus visité que la grotte de Lourdes", avec ton corps entretenue comme une cathédrale pendant une journée porte-ouverte.

Au comptoir, ça parle de mondialisation, de tolérance, mais de Chinois fous-furieux qui vont conquérir le monde, de complots, de fonctionnaires chinois, et de nation, la nation à nous et la nation des Chinois, que putain ils sont un milliard, on va se faire défoncer la rondelle par un milliard de petites bites jaunes, mais rapides et agiles les enculés. Enfin, je dis les enculés, en attendant c'est notre cul qui morfle. Regarde, même ton T-Shirt Ch'Ti, il est Ch'Tinois. Ils mangent du chien, putain, ils mangent du serpent, bordel, t'as vu comme ils s'adaptent ? Nous on est resté bloqué à l'escargot, et encore, faut l'assaisonner sévère, parce qu'elle descend pas toute seule la limace. Niveau texture, on dirait une mini-bite, c'est sûre, la France s'entraine déjà à sucer des bites de chefs chinois.

J'espère qu'ils penseront à l'assaisonner, leur bite, nos futurs maîtres chinois.
En attendant, je sais toujours pas ce que je vais faire de la mienne.

Le cul de l'occident

Dichotomie de l'enseignement patriarcale judéo-chrétien.

Il s'agit d'exorter chez les jeunes garçons le goût de la puissance sexuelle. La force physique, et les grosse bite qui s'incarnent dans des gros porte-feuille, des grosses voitures et un gros mépris de la femme. C'est le Homme-Sport-Guerre, avec sa cervelle de consommateur capricieux, ses sentiments sordides qui s'éteignent à la première de ses piteuses et laborieuses éjaculations. Collectionner, baiser, trouer, déchirer et mépriser le plus de femmes possible, comme un héro de film américain, impassible et privé de sentiment-faiblesse, animal, bestial. Pétage de fion instinctif et indifférence total pour la chair qu'on veut meurtrir.

Il s'agit d'exorter chez la femme sa pureté et sa virginité, que la chair de ma chair, hélas née femelle et qui comporte une moitié de moi et donc un moitié de ma dignité, ne se fasse pas mépriser déchirer trouer comme sa mère. Résister à tous ces jeunes faux-culs qui n'en veulent qu'à ton sexe, qui veulent juste caller leur chibre déguelasse dans n'importe lequel de tes trous et crâcher leur sperme dégénéré en te secouant comme le polochon sur lequel ils se sont entrainé pendant leur ingrate adolescence. Hymen intact, ne pas laisser marquer la chair. Fonde un foyer au lieu d'entretenir le feu qui ronge ton cul. Bref, pour justifier sa partie de dedans-dehors, faut qu'il y ait un chiare au bout, un petit moutare, histoire que si papa se tire c'est la honte pour son cul, l'indifférence doit avoir ses limite. Subterfuge de plus en plus inefficace.
On baise comme des punaises dans les matelas moisis, on pollue et on pullule et on part et on recommence...

Et dans ce jeu de dupe, on use de mensonge et de tricherie, et quand ça marche toujours pas et que la cervelle du mâle se liquéfie sous ses litres d'hormones, quand ça bande à en faire mal, à rendre fou, quand on est trop con pour mener son intrigue à la conclusion, on use d'intimidation, de violence. Mieux vaut se faire limer la rondelle en prison que passer pour un tocard devant son clan de hyènes.

C'est tout ce qu'on gardera de l'accouplement en milieu moraliste. Un gros paquets de frustrés qui se tournent le cul en culpabilisant comme un diabétique devant un pot de Nutella vide.
Et sans capote, cela va de soit.

On est tous des Jésus-Martyrs du cul.
Sauvez votre âme, masturbez-vous.

Vomis moi dans ta vie DARLING

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Je mâche tes enfants, ta voiture, ta villa, ton clebs et l'vagin d'ta femme qui suinte, je mâche ton équipe de foot préférée, ta bière ta pizza ton écharpe, ta culture de bachelier + X, tes opinions, ton travail, je mâche ta précieuse petite bite molle et gluante, ton identitée et tes valeurs, ta morale, je mâche ton indignation et ta jubilation, ta collection de DVD de CD de "Blou-raie" de K7 et de vynils, je mâche tes héros, Bob Marley, Brassens, Gainsbourg et Gainsbar, Houellebecq, Luther King, Hitler et Guevara, je mâche le Dalaï Lama Tra La La, et puis le mâche les chinois, je mâche tes petites terreurs nocturne et tes petites mesquineries, les secrêts honteux qui collent à ta mémoire et te font japper de temps en temps comme un chiot acculé/enculé, je mâche ton misérabilisme et tes révoltes de salon Ikéa/Fly/Monsieur Meuble, je mâche ton régime et ton maillot de bain sexy, tes magasines, tes seins qui tombent et ta cellulite qui remonte au dessus de ta ceinture, je mâche tes abonnements au téléphone à internet au programme TV à la vie, je mâche ta retraite et tes cotisations sociales, ton cancer, ton industrie et ton écologie, tes arbres, tes parcs, tes vacances au camping, je mâche ta viande et tes maquettes du dimanche, je mâche ton curé et l'enfant de coeur qui traine encore au bout de son vieux gland lustré à la jeune salive, je mâche ton GPS et ta vie sociale, tes jeux et ton humoriste préféré, je mâche ton clito avarié, ton utérus fécondé, ton vagin frais et élastique, je mâche ton business ta drogue et les putes que tu marchandes les jours de paie, je mâche les cadeaux de noël de tes rejetons, je mâche tes gastros, tes toilettes turcs et le bar en bas d'chez toi, je mâche tes lois tes flics tes juges et tes criminels, je mâche ton soleil et tes nuits blanches au club, ta chemise pour draguer et ton gel pour se coiffer, je mâche tes anti-dépresseurs.
et voila que je vomis ton ignoble petite vie. J'ai une indigestion de monde.

Oscar Najh - Habile Mental

samedi 5 avril 2008

NightCrawler

On s'ouvre. S'ouvrir les yeux, comme au début d'un court de Bunuel et Dali.
Ils disent quoi, les autre, sur leurs blogs ? C'est quoi ce truc qu'ils veulent livrer à tous, et que quelques-uns peut-être liront ? "Ce fruit amère et sans danger", et tourne tes talons en arrière bla-bla. Je me mets dans le rang des quelques-uns et je lis. Curiosité d'abord, et puis, on dit que c'est de l'ouverture, comme au début d'un court de Bunuel et Dali, de l'ouverture d'esprit, c'est plus classe que de la curiosité qui, je le rappel, est un vilain défaut.

Trés vite se dresse le portrait robot des principes littéraires dans l'inconscient collectif. L'écriture est noble, il faut être beau.
Le poème rime, à plus forte raison s'il ne rime à rien. MOI je me branle sur la beauté de l'été, des moissons de l'ancêtre et de la France qu'elle était belle avant les H.L.M. MOI j'aime la beauté brutale de mon béton gris et râpeux, dit moi que c'est une langue de chat, dit moi que l'acier est froid, mais agréable comme le glaçon dans le verre de martini. Dit moi que la fumée des haut-fournaux de l'industrie, c'est un million de fois la pipe de ton vieux marin fumeur de merde avec son vieux bâteau en bois rafistolé, je le coule avec mes adorables pétroliers. On poétise sur les culs moelleux dont on essaie de dire qu'ils font bander, mais avec des mots propres et soigneusement stérilisés au chalumeau d'une langue chiadée. Ton cul j'appel ça des yeux, et j'aime la profondeur de leur bleu, après la fessée.

L'article critique est structuré (tu la sens ma thèse ? Tu la vois mon anti-thèse ? Alors mange ma synthèse...) L'auteur est toujours humble. S'il se prend au sérieux, c'est souvent par dérision. Les figures de style aussi. Putain, c'est lisse et fleuri comme un lac de montagne, si tu vois une vague c'est juste un canard qui coule. Egratigné. C'est le mot de la plus grande fureur qu'on puisse trouver ici bas. On se cache derrière sa docte et sa culture partiale pourrie, si t'en as pas tu l'inventes, qui vérifiera ? J'ai 85 autre blogs à lire...

Le journal d'une vie médiocre, quand une vie misérable prend le tournant fatidique, la terrible douleur d'être soi - j'écris ma vie tu lis la tienne, on fait des concours de malaise, le premier qui rate sa tentative de suicide en se tranchant les veines dans le mauvais sens - alors que tout le monde sait maintenant que c'est pas au travers du poignet, mais bien dans le sens de l'avant bras, avec une légère diagonale, que c'est le plus efficace. Le sordide du quotidien mit en mots, du Balzac moderne. Merdique y'a deux siècles, merdique et sec aujourd'hui.

Y'a guère qu'un Andy Vérol pour relever un peu ce marasme rutilant de bon-dieuserie tantôt gaucharde-merdique, (les blogs sans faute d'orthographe, c'est un truc de prof encarté à la CFDT) - tantôt honteux-fasciste, qui ose le patriotisme, dernière maladie mentale pas reconnue et pas remboursée par la sécularité-sauciale. Pour ce qui est des autres merdes d'apolitiques, elles méritent juste le vert d'une glaire bien tuberculeuse. On est dressé ou couché, et lorsqu'on se couche, on devient le paillasson du monde.

J'aime pas la littérature, c'est pour ça que j'écris. Cette pute-là, je peux aussi me la payer. Je peux frayer avec mon chibre-langue dans l'utérus du verbe et bien au fond, crâcher mon infection blanche et féconder les ovules de la textualité. Tire un coup de fusil dans une envolée lyrique de canards sauvages, y'en a toujours un qui tombe criblé de plomb. Je baise le texte, sans capote, viral comme les comptes bancaires d'une société offshore. J'ai tellement de talent que j'ai même plus besoin de lecteur.

Je me prend parfaitement au sérieux, ni par jeu ni par démesure. Je suis le seul à vous respecter : critiquez et crâchez, je reste dans la trajectoire. Je n'ai pas la prétention de vous faire perdre votre précieux temps avec des farces et des demi-mots. L'humour et l'auto-dérision, c'est pratique quand on n'assume pas ses propos. Le second degré c'est juste un truc pour rester lâche, mais avec classe. L'ironie, c'est le gilet pare-balle de l'auteur moderne. Tout le monde l'a compris, tout le monde le pratique.

Je mitraille moi-moi-moi parce que je suis au XXIème siècle, et j'ai acquis le droit de parler, parce que plus personne n'entend. La démocratie (oui, encore un couplet contre la démocratie, cette merde auquelle le monde s'accroche en dépit du bon sens) - la démocratie n'est finallement qu'une vaste enculade quand on vous à crevé les tympans. Délivre ton message dans ma cacophonie, la paie et l'amour "noyés-avec-le-petit-chat" auditif. Au dessus de ce bruit de fond, un détonnant "Buvez du Cacao Van Houten !" - On connait plus de slogans publicitaires que de citations.
Parler, c'est bien. Tenir le mégaphone, c'est mieux. Avoir quelque chose à exprimer à tous, c'est l'ultime.

vendredi 4 avril 2008

Arrière-boutique

Tu sens cette odeur ? Celle des entrepôt de mort. L'odeur saturée du sang, de la graisse en abondance. L'odeur de la chair vive, nue, l'odeur du suintement que le froid n'atténue pas. C'est ça que sent ma pensée. Ca sent l'écorchure sale, la gangrène et la chair putrescente, verte.

"Je mange de la viande et le monde est violent."

Autrefois, j'étais quelqu'un de bien. J'ai eu des amis, et ils m'ont apprécié. J'ai eu un sourrire qui leur a plu. Mais tout ce qui est bon est voué à crever. La générosité tue. L'altruisme est pris pour de la soumission. La bonne humeur rend les misérables plus aigres, le bonheur fait de toi la cible de tous ces poux rongés d'égoïsme et d'envie, sur le compost démocratique ambiant. Ce qui est bon attire le mal.
Maintenant, je veux que mon odeur attaque, que ça pique jusqu'à saigner du nez, une putain de belle grosse hémorragie nasale à vous vider les veines - jusqu'à faire basculer la petite logique égoïste du moindre effort : il faut que "réagir" soit plus facile que fermer les yeux et se laisser porter dans le caniveau, pour tous ces branleurs de caniveau.

Un long travail de traque.
Dans la rue, l'odeur de la peur, les phéromones du stress, la panique puante et poisseuse.
Au travail, la soumission craintive, les jappement et les fesses écartées sur des colliques tremblantes.
Devant la télé, la masturbation devant un documentaire animalier, une pub ou un talk show.
L'utérus accueillant de la femelle du chacal. Le cul moelleux frotté au savon qui ne dessèche pas la peau. La poitrine ostensiblement offerte d'une animatrice qui bredouille et se penche en avant pour mieux lire le prompteur.
Il essuie piteusement son ventre avec un kleenex parfumé à l'Eucalyptus. Il essuie ses poils englués, honteux, son sexe mort, son gland mou vomissant de longs filets de miasmes blanchâtres.
Il se rappel que, l'espace d'un instant, il a eu des pensées qui le dépassent. Il s'est vu dominer l'objet de ses désirs. La femelle du chacal qui jappe lorsqu'on la pénètre, la surprise du cul savonné soudain pénétré, les cheveux tirés de l'animatrice suppliante.
Il s'est vu le maître, et en déchargeant, un paradis blanc qui tombe en goutte sur sa bedaine débraillée. Retour à la vérité sordide de sa petite misère honteuse.
Il n'y a même pas de chacal, encore moins de femelle.

Il faudra se venger, se rassurer en écrasant tout ce que l'on peut.
Harcelée, la stagiaire. Engueulée, la caissière. Dénoncée, la secrétaire.
Partout on le cherche et on l'exploite, son petit pouvoir merdique d'objet d'une république en plein déclin, de sujet d'une démocratie décadente où on peut tout dire quand on n'ose rien faire.

Les vers charognards rongent la carcasse du monde saigné à vif, et la gangrène puante qui coule sur leur petit corps entortillé ne semble pas les déranger dans leur besogne molle.

mercredi 2 avril 2008

Au commencement était la boucherie

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Blanc. Il est blanc mon blog. Blanc comme un trou, blanc comme un carrelage d'hopital - sans jointures. Blanc, une robe de marriée qui attend la souillure blanche du marié. Blanc, un sourrire éclairé au néon, blanc comme les saloperies qui constellent ton T-Shirt noir et qui brillent à cause de cette saloperie de lumière noire.
Moi je suis noir comme la lumière. Noir comme la crasse au fond du bénitier. Je suis noir en dedans, blanc au dehors. J'ai le blanc du tablier. Tablier de boucher, tablier de chirurgien, bouche cachée aux dents cassées. Les dents noires et rongées, à force de faire tampon entre mes mâchoirs crispées. Les dents décomposées par l'insouciance et la légèreté.

Terriblement sociable au dehors, bouillonnant de mépris au dedans. On voudrait que je culpabilise pour cela.
Mépriser autrui, ce n'est pas convenable. C'est être intolérant. L'intolérance, c'est mal.
Pourtant, je suis intolérant face à la médiocrité ambiante, qui suinte de chaque mot lâchement lâché pour justifier des actes égoïstes.
"Autrui" n'est fait que de cela, de lâcheté, d'égoïsme, de boue et de sueur idiote. Autrui travail. Autrui construit. Il construit le monde, là où il reste de la place. Il construit des merdes, suffisemment merdique pour que ça tombe en lambeaux. Alors le fils d'autrui pourra tout reconstruire. Le fils d'autrui aura un travail. Il ne méprisera pas son Arbeit, son labeur, sa besogne.

Et on ne travail qu'entre autrui du même pays. Attention aux autres autruis - ça par contre, c'est pas de l'intolérance, mais les autre autruis sont pas comme nous. On les méprise pas - ce serait pas bien. On les déteste, rien de plus.
En fait, on fouette comme des merdes, parce que faudrait pas que ce soit le fils de l'autre autrui qui travail à la place du fils d'autrui - vous me suivez ? Les autre autruis travaillent mal, c'est de notoriété publique et tout le monde sait ça. Comme tout le monde sait que le mépris, c'est mauvais.

Moi évidemment, j'ai décidé de mépriser autrui. Autrui et l'autre autrui, sans discrimination de race, de sexe ou de religion, car je suis un gentil républicain bien éduqué, à défaut d'être tolérant. Je le méprise non pas parce qu'il est médiocre, et non pas parce qu'il dépense toute ses maigres facultés de mauvaise foi énervée pour stagner dans cette médiocrité qu'il cultive avec tant d'entrain. Non. Moi je suis viscié, pourri du fond du coeur, j'ai le mal. J'ai pas le sens des valeurs des choses et du reste - j'ai le mépris comme d'autres ont des globules blancs.
Le principe démocratique, celui qui fait que les millions d'autrui l'emportent sur moi - O.K., la terre est plate, n'allez pas trop loin vous pourriez basculer. Faudra marrier une fille de la ville, blanche et catholique, et faire plein de petits autruis, et travailler dur pour nourrir leurs petits estomacs de larves incapables, le temps qu'ils grandissent un peu.
On en fera des prolos et des patriotes, qu'ils crèvent pour une paie ou pour un pays. Pourvu qu'ils ne méprisent pas. Moi je suis épris du mépris. Je le cultive comme d'autre cultivent leur misère. Je vie, je respire et je mange pour mépriser. Et personne ne l'accepte. Putain d'intolérance.

"Bon dieu, t'as fait des études, t'as la tête. Moi je l'ai pas, mais toi t'as la tête, qu'ils me disent. Je comprend pas que tu trouves pas de travail."
Parce que moi ma tête, pas con que je suis, je m'en sers pour que le travail ne me trouve pas. C'est à moitié concluant. Faut que je peaufine. Je suis pas fait pour arbeiter. Personne n'est fait pour ça, mais moi, je l'assume. Pas fainéant, j'en fais pas moins que n'importe qui. C'est pas une honte d'être fainéant. Ce qui est honteux, c'est d'être prêt à arbeiter sans conviction pour ramasser l'aumône d'un salaire aussi lourd qu'un glaire dans la face, qu'on va claquer en matchs de foot et en vacances de prolos, à glander avec sa perf de ricard pour oublier sa vie de merde, en espérant secrêtement chopper une cirrhose pour plus retourner à l'usine, qu'on en pleure de la merde avec ses gros yeux de débile.
Je ne ferais aucun effort pour m'alliéner. J'attend que le monde fasse un effort pour s'intégrer à moi. C'est pas moins légitime que cette manie de niveler tous les autruis de la planète au niveau de la chienlit rampante, à grand coup de arbeit et tais toi, et de venir jouer aux ahuris parce que je les méprise. Je rampe dix bons centimètres au-dessus d'eux, c'est suffisant pour les mépriser.

Oscar Najh - Habile Mental

 
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