lundi 26 janvier 2009

Shock Romantik Darling



C'est l'triomphe du moisi la couche qui suinte gras la poisse sur la carnasse et sa mordorure. Qu'ça sent la dent la vieille dent, l'émail cramée la gencive sanguinolente croc calciné. Tu l'vois un peux l'tableau ? Tu visualises ? Est-ce que tu l'captes ce feeling, dis, est-ce que tu la sens un p'tit peu cette... "chose" ? Tu comprends que l'vomis - même tiédasse, sur les cendres d'la mâchoires la jaw, et même si ça pue - et même que ça pue - c'est quand même une foutu bénédiction-sa-mère, hein, un halleluia-sa-race qui flotte en joie dans la bile.
Ca c'est l'Shock Romantik, Darling, pour casser l'porno chic baby d'merde. L'introduction douceâtre d'un chibre sale, c'est du barebaker de coucher d'soleil. La cuite au sale vin d'table qui finit la main empêtrée piégée dans la tignasse empoissée d'fièvre. C'est les cauchemards érotiques qu'on s'racconte sur un parking d'hypermarché la nuit, en écoutant Vermillion Lies dans une R21 volée. Embrasser l'herpès, la gingivite et l'abscès, sans arrière-pensée. C'est la pute la quinca à qui tu voles de l'affection, à ses bras qui t'enveloppent d'leur chair pendante et flasque sous une peau couverte d'hématomes, et qu'tu lui fais pleurer son gros rimel épais d'clown du cul des jours en vrac.
L'amour, enlépré - pas dans les prés. C'est les matelas infestés d'punaises sous des draps raides d'cotton moisi, sous des bâches constellées d'peinture industrielle. S'offrire des rognures d'ongles plutôt qu'des mèches de ch'veux. Des déclarations d'affect anonymes sur des plans d'métro, sur des tickets d'métro, sur des amendes d'métro. Coucher d'soleil sur des friches industrielles. Le baiser d'l'assistante sociale, qui chauffe ta grosse joue boueuse avec ses lèvres humides, tièdes, roses et molles. Les gerçures qui craquent sous l'rose-pâle-à-lèvre, quand elle suce poliment, saigne comme un énième dépucelage. C'est encore, la politesse du bidasse, qui viole les soldats et perfore les putains d'Saïgon avec du 45 milimètre, avec une larme qui déforme ses peintures de camouflage. Une main au cul audacieuse dans la cohue d'un désert, c'est des mantes religieuses lesbiennes dans l'intimité poussièreuse d'une fourmilière. Du Shock Romantik, Darling, quand j'te d'mande de t'toucher en m'lisant, histoire de voire si ton sexe-fleuve marche encore et encore et encore.

jeudi 22 janvier 2009

Le canular d'l'autre siecle

Ecoute ça, c'est vraiment brillant.

Un jour tu décides de monter le canular ultime, le truc qui va transformer toute une société. Suffit d'ramasser un pecno moyen dans un rade bouseux d'la capital, un qui sait pas chanter mais un qu'à bien une bonne gueule d'enculé moyen, et une descente de ruskov comme y'a qu'un ruskov qui peut l'avoir. Prend le bien vulgaire, mais pas juste vulgaire-malpolis, vulgaire d'la vulgate, un français moyen mais importé d'l'est, un qui pourrait accrocher des canevas d'sa mère au mur dans son pavillon d'banlieue si l'était pas si crevard. Et toi t'es m'sieur média m'sieur qui décide qui qu'est bien qui qu'est pas bon. Ton bouseux tu va dire qu'il est bon. Tu vas l'gueuler unanimement dans tout l'paplar qu'tu peux produire. Tu va lâcher un bon gros beauf dans l'baril de l'intelligentia, comme un cafard dans un chant d'paquerettes.
S'appel Lucien Ginsburg, tu lui dit non, marketing tu t'appelles Serge c'est plus propre, et pis Gainsbourg comme gain qui gagne et bourg de bourgeois parce que ironie ducon l'clodo. Bon le gas sait pas alligner trois notes sans qu'on y entende sa queue d'canard, mais tu lui donnes la formule, l'as qu'à piller les classiques, Chopin Brahms et consort, la ménagère les connait pas ça glissera comme une chiasse par eul'rectum. Tout doux tout chaud et ça colle aux fesses. T'y donne du pouvoir à ton lépreux d'la tête, et tous les jours tu t'marres devant sa médiocritude virale.
D'abord y va t'écumer tous les vagins d'moins d'15 ans qui peuvent y passer. Ca d'vient vite sa marque de fabrique d'ailleurs. Tu m'étonnes, le clodo qui s'est fait rembarrer à la douzaine par la grosse Germaine avec ses roses pourries, l'a du pouvoir maintenant faut qu'y s'venge. D'l'abstinence nerveuse à rattraper. Y t'en ramène même une d'Angleterre que t'auras beau faire, la cruche va rester collée au pays. Le mec va jusqu'à lancer ce gros nanar de "porno chic". Du cul crade mais bourgeois, dans l'cul mais rien que l'petit doigt et encore pas entier, qu'ça cache pas la bagouse en or à 30 plaques. Te fait un fist mais j'veux qu'on voit ma montre.
Ton con d'clodo sauvé des eaux, en un rien d'temps, va prendre toute les attitudes bourgeoises qui puent. Celles bien ridicules, tous les alibis d'nantis, tellement bourré qu'il sait plus d'ou il sort l'enculé. Tout l'monde gobe le geste comme une ostie et jette le message. Y vient pleurer sur ses impots l'enculé, et on s'rappel seulement qu'il à cramer les thunes avec lesquelles le beauf moyen qu'il aurait du rester doit bouffer pour l'mois. D'vient puant, y want to fuck la grosse Withney. S'épuise, et trouve rien d'mieux à faire que d'pomper la marseillaise en bon psycho-patriote. Première fois qu'il est forcé d'admettre qu'il pompe d'ailleurs, ce coup-ci c'était pas discrêt. S'en fou l'a du blé m'sieur ducon, il s'paie l'originale et ça fait une pub en plus. L'a juste choqué une association d'chasseurs à la r'traite de bérêts rouges, perd du grade le gamin.
D'autant plus facile de l'aimer que l'type marmonne et bave mais qu'personne peut comprendre c'qu'il glaviaude entre deux vomis. Ben oui, l'a beau être ruskov, l'a les moyen d's'offrir des power-charges à t'décoller la pulpe d'la boite crânienne, ça r'ssemble à du beat-box monocorde saccadé, les cons crient au génie, et l'ingénieur du son pagaie pour qu'on entende son râle sans entendre ses rots.
A 60 piges, ton clodo l'est tout raid, imbibé enfumé cervelle liquéfié. Mais t'as vendu ses disques pas d'lui entre marmonnements et voix d'pétasse, t'as vendu ses bouquins hautement philosophique sur des peintres qui pètent ou sur sa vie d'merde, t'as vendu ses films d'auteur plats à choquer mémère pour faire mouiller la futur ménagère, t'as ramassé au passage une fille qui contre-fait des films pourris, mais d'auteur. Y t'reste toute les cannes qu'il a enculé pour suivre le cercueuil. Tu l'fait enterrer entre 2 célébrités. Basta.

Ben t'en vend encore du clodo, t'as même une tripotée d'blaireaux qui s'engouffrent dans l'passage creusé par ton ruskov, moitié poète maudit moitié chantouilleur à la bite droite. Un genre de Julio Iglesias mal élevé, les ongles dégueulasses et la subtilité en moins. En s'référent à cette quintessence de médiocrité tu peux décevoir personne et ça t'ouvre des legs de pisseuses paumées. C'était l'homme à la tête de trou, on en f'ra des compiles sur 30 CD.

lundi 19 janvier 2009

Une (ex)pe[R]dition comme une autre

T'as la vie dure comme du chien, un truc dur à mâcher-mastiquer-avaler. Machin qui s'agite à côté. Putain mais il a pris quoi aujourd'hui ?
Lui dire qu'il fait chier, putain qu'il casse les couilles à s'agiter, à débiter tous ces trucs incohérents. Y'a quelque temps ce type était brillant, maintenant il mélange Diogène, l'alchimie son caca et les chiens dans des jeux d'mots douteux.
Moi j'veux du calme, du mou du qui bouge pas. J'fais des efforts (encore ?) pour être insipide inodore incolore. Je m'dis qu'les terroristes doivent être des types discrets. Lui a plutôt accroché la veine agent commercial, une pub genre "dites non à la drogue" (mais laquelle ?). A m'faire passer pour un gentleman et ça, ça m'emmerde.
J'mâche les croûtes sur mes lèvres pourries et j'aspire mon sang froid. Discrètement. Comme un ninja, un taliban un sioux. Cette journée bousillée avant l'heure.
J'l'ai envoyé chier, bouffer sa merde et c'est un fauve lâché dans la ville.

Trés vite dans cette situation tout m'emmerde. J'en fais assez pour pas qu'on vienne me contrarier m'chier dans les botasses. J'mérite mieux, j'suis un flocon d'neige dans la puanteur de la ville. Si tu m'fais fondre j'devient chiant comme la pluie.
Peut-être que l'dernier moyen qu'on nous laisse pour rendre la vie supportable, c'est d'se faire chier à accomplir des séries d'actes absurdes en contrepartie d'un salaire pourri qu'on échangera contre un peu d'bouffe, un peu d'toit et une redevance-sa-mère. Plus tellement envie d'rendre ma vie supportable.
J'm'en fou qu'elle pique la langue comme une vieille viande-sa-race.
Chercher un but et l'meilleur moyen d'pédaler pour l'obtenir. Les affaires d'ambition m'concernent pas. J'ai l'vélo d'l'existence qui déraille. [Amanda Palmer saved my life]

Voir la vie en néc-rose, prétendre que l'optimisme est une maladie mentale, d'la paranoïa à l'envers. Lécher les murs comme une truelle, avec du platre sur la langue. La plupart du temps, ce qui te déplaira, te dégoûtera, ne te concernera pas. Tu nf'ras rien pour qu'ça cesse, mais comme un crétin narcissique tu t'feras un devoir de faire savoir que t'es "contre". T'appel ça ton opinion, pour que personne n'ait l'idée d'te faire remarquer que ça n'a rien d'légitime. Tes opinions c'est toute ta vie. T'es qu'un gros tas d'opinions, désordonnées, incohérentes, contradictoires. C'est pour ça que j'dois être ton maître, te rappeler qu't'es qu'une particule de merde irresponsable et puante dans mon étron d'société moulée au rectum. Et comme tu dis, la flicaille-sphynctère dans tout ça, c'est un mal nécessaire. Toi et moi on vivrait pas en dehors de ç'goulag. On s'rait comme des caniches qui voudraient pisser au même réverbère, à s'mordiller la gorge en couinant. Alors on s'fédère, on rêve d'envoyer ces pitbull de pédophiles dans des chenils. On est plein d'ambition et on pédale comme des crevards. On n'en f'ras pas une syncope : suces mes pompes et ferme ta gueule maintenant.

T'entres dans les cafés, t'es partout chez toi. L'maître-du-monde-sa-mère-sa-race. Tu veux et ça obéit, y'a des plumes blanches qui sortent de ta bouche quand t'ordonnes, comme si t'avais bouffé un ange. Tu jettes des ronds d'fer plus qu'on t'en d'mandes, et ça fait des sourires sur les gueules des commerçants. La vie a un goût d'miel ! Les abeilles ont rangé leur dard, l'univers est à sa besogne et tu flanes, sèmes les miettes de ton RMI ; t'es l'prince, sans les condés. L'air s'précipite joyeux dans tes narines sales, les mamies t'laissent le trottoir, le soleil est doux comme une côte de porc. Autour et partout, le béton est bien agencé. Plat et sans aspérités, tu peux t'frotter aux murs ! Même pas mal que tu dis. La grosse vie remue ses bourlets pour toi, elle t'invite dans son gros utérus, et ses fesses épaisses cachent l'horreur d'son rectum qui suinte le soleil rassis.

vendredi 16 janvier 2009

Y'avait une croute su'l genoux

C'est pas bon, les parties d'ta peau qui s'décollent, qui s'désolidarisent de l'ensemble que t'es. Tout ramassé une cellule sur l'autre et ainsi d'suite jusqu'aux ch'veux. Les cellules qui s'barrent comme tu t'écroules su'l tapis du salon/saloon. On nait tous des perdants, chibres-égaux-pas-droits encastrés sur des déclarations d'intention, attention. J'ai fait les gros yeux j'ai dit "attention, y m'reste une cellule humaine j'y tiens", ça plop comme une bulle de savon. On est tout en viande et les gencives cramées et la dent plombée l'os ruiné la tête soldée. Non tu m'mâcheras pas. J'marche plus. Moi et la cafetière on s'est abandonné, là où y'a plus d'plaisir on s'génétique.
Les grosses gorgées d'mort au rat j'ai dit non. Parce que la p'tite cuillère dans l'tirroir d'la table de ch'vet, elle sert pas à r'muer l'café. Si j'vide tes meubles on aura "de drôles de surprises", n'est-ce pas ? Ni secrêts ni sécrétions. J'barbouille des gros trucs au pinceau dans la grotte-estomac. Han, t'baiser par l'oesophage, j'y pense à moitié, hombre. Trop sommeil dans mon théâtre, manque toujours un acte. Ca m'fatigue. J'te donnerais mon prête-nom si j'avais un nèg'.
Maman disait qu'fallait pas s'sallir, fallait faire ses devoirs brosser ses dents et manger sa soupe. Maman donnait beaucoup d'ordre, la régente du micro-état d'ta vie. Ta révolution ton indépendance c'est un cauchemar. Moi j'veux pas t'es pas capable. T'es une merde irresponsable toi, si j'te dit pas c'que tu dois faire, tu t'laisses mourrir de faim, tu t'feras du mal à toi tu s'ras malheureux. Je crée d'l'endroi à l'envers. Dressé l'chien démocratique, hue ! Un grand susucre dans ta gueule. T'apprends à faire le beau, t'as un caleçon Armani.
J'dis pas qu't'as tort, j'dis qu'tu piges que dalle parce que ça t'as même pas effleuré la cervelle chromée qu'y'avait un truc à capter dans les alluvions. J'veux pas réviser ma géographie, j'veux la r'faire, avec mes tout p'tits moyens et les tout p'tits classe-moyenneux planqués au chaud entre une mer et une frontière. En vacances on fait du ski, sur la neige sur l'eau su'l'béton les genoux tout croûtés. Avec l'ongle on arrâche tout et on r'commence.

jeudi 15 janvier 2009

Sleep with cette conne.

Elle chiale le soir, à l'heure de s'endormir. Avec mes manières de dandy moisi, j'fais des efforts. Incarne l'être ouvert, essaie d'être rassurant, fait des efforts pour avaler des mots qui puent l'non dit l'mensonge, et en r'demander, et faire des efforts. Ouais c'est moche, et t'es là à jouer ton rôle de gros con pour que l'moche continue, parce qu'elle écrit tous les rôles, et tu traines dans l'pieu parterre, t'es gentil avec tes p'tits sentiments d'merde, tu veux pas qu'ça coagule. Le monde se fout bien de c'que tu veux et c'que tu veux pas, et même celle à qui t'as décidé d'faire confiance, persuadé qu'il faut bien s'fier à quelqu'un, elle s'en branle. Elle est comme le monde avec ses grosses larmes insupportables, elle pisse des yeux et toi t'éponges.
Même le jour ou ça claque. T'as appris qu'le rôle du type sympa, t'es ouvert compréhensif, tu t'casses comme un prince la tête sous l'bras, vive la révolution. Depuis on fait autre chose. Même des années aprés, t'as pas envie d'croire que tout ça c'était d'la merde. Malgrés l'goût et l'odeur, tu r'gardes tes veines en t'disans qu'ça doit être une fraise. Un fruit frais comme faudrait en avaler 5 par jours.

Tout m'emmerde. Par dessus tout cette incapacité à écrire correctement les choses, une histoire conne comme on en trouve dans les faits divers de l'édition régionale, j'arrive pas à écrire le mot "connasse" sur sa gueule qui chiale, qui bave des yeux. Ca m'fait chier de détester, c'est usant. J'ai envie d'dormir jusqu'à la fin. Et ce type est un enculé à qui j'veux aucun mal. Enfin j'crois.

lundi 5 janvier 2009

2000 keufs pour 2009

On va pas s'souhaiter la bonne année, ce s'rait absurde. Dire bonne année aujourd'hui, ça couterait cher en xanax pour pas grand chose. Ce s'rait vraiment toucher l'fond des formules creuses. On sait qu'on va crouler sous les gravats d'la machine financière qui tient plus en l'air, et qu'sous sa façade effondrée on va entrevoir la vraie sale gueule du système. On voit déjà qu'il porte un uniforme. Dire que quand on en voyait qu'la queue c'était déjà pas agréable. Maintenant qu'la Finance à l'fond d'son pantalon décousu, j'vais pas t'souhaiter la bonne année, pas la bonne santé privatisée - quand l'cancer sauvera les banques.
2009 s'ra une pure merde. J'ai déjà le plus profond mépris pour ceux qui vont s'réveiller cette année. Ceux qui vont manifester, s'battre pour "changer l'monde". Je serais d'aucune révolution, maintenant qu'c'est nous les "victimes du systèmes", ça n'a plus aucun sens de s'battre. Au contraire, il est indispensable de savourer pleinement cet échantillon de merde qu'on a consenti à faire subir aux trois quarts de la planète depuis des lustres. C'est la moindre des choses, un genre de carême social. Alors que réagir aujourd'hui serait d'la pure mesquinerie, rien d'romantique, rien qui m'intéresse. J'encourragerais les CRS depuis mon banc d'touche. J'écrirais des poèmes à la gloire du fascisme pour creuser des ulcères des les ventres pleins d'tous ces révoltés d'bac à sable.
En 2009, ce s'rait une honte de vouloir sauver quelque chose. Tout est à jeter.

 
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