mercredi 24 décembre 2008

CREVE DE NOEL !


Pas la trêve, nein mein liebe, même pas la crêve de quand tu crache d'la purée verte avec ton nez - niet, tovaritch. Pas la gentille crève maladique, no no my dear, mais la vrai, la crève-la-peau, crève-en-silence-crève-salope - si si señor. Crève. Crève Noël. Au jour ou tous les gros cons d'catholique, simili-chrétiens et assimilés fêtent dieu sait quoi en s'remplissant l'estomac d'merde sucrée, merde salée et merde graisseuse, faut rester calme et penser à demain. Quand ils tituberont dans la rue la ch'mise tâchée la buche au bord des lèvre, l'oeil pateux la gueule vitreuse, hajimemashite ! crève à coup de schlass ! La flicaille ballonnée, la bidasserie nauséeuse, la plébasse qu'à la panse en overdose, toute la porcaille merdeuse de l'occident titube, pétée à grand coup d'graisse et d'alcool et d'sucre. Des putains d'porte-feuilles sans défense, des holsters qu'appellent ta main encore droite, faut faire claquer d'la botte dans leurs gencives fatiguées d'avoir mastiqué toute la nuit, l'gigot corriace à la mémé, faut s'servir comme eux s'sont servis et resservi, c'est l'instant faible d'la porcaille d'l'occident-les-dents. Faut jouer les anti-oxydants. La goûte de Ricqulès sur l'morceau d'sucre, d'un seul coup ta tête cocoonée heurte la fraîcheur réelle et vivifiante du macadam. D'un seul coup la vérité lucide et glaciale du bitume qui t'lèche ta grosse face embrumée de fêtard d'noël, la vérité du monde qui vient voir si ton sang à pris la couleur d'la coenne, si dans ta poche tes billets sont aussi verts qu'la glue dans ton nez d'enfant malade.

Pas la trêve de Noël, pour les enfants pas sages, on va fesser l'père fouettard cul-nu-main-mouillée-gant-plombé, l'saint-Nicolas et sa Hot Carlita, ses lutins bleu-bidasses, Et son reine Rodolphe Hortefeu qui traineau-charter ton sang les globules pas blancs vers les chiottes d'la planète qu'on tire jamais la chasse, la porcaille qui grouick ! rêve de ch'minées toute l'année rêve d'enfiler jusque dans ton salon foutre des allocs de merde dans tes chaussettes si t'as été bien sage docile et l'cul propre. La porcaille rassurante qui veille et surveille, Noël une tranche de ton ventre et pousser l'gras au bord d'l'assiette. C'est l'heure des faits d'hiver, des plaques de verglas meurtrières d'ma face, c'est du verglas, vert-glas. J'ai plus d'coke et plus d'cause et j'cause plus tant qu'ça, ça ira, ça ira.

J'aurais Amanda Palmer pour noël et l'reste du monde m'emmerde. Stop stop.

lundi 15 décembre 2008

Stakhanov, Yulya Solntseva et leurs p'tits amis.



T'allumes ta clope au cocktail Molotov, et va t'frotter virile à la marréchaussé. On tremble pour la crise, la crisette la crisounette - on est intimes maintenant, on s'tutoie on s'donne des diminutifs qui rallongent. La crisounette elle va t'faire faire des bunker avec des murs d'école en Grèce pas antique.
S'en branle de Noël, on veut faire crâmer l'sapin qui sent l'sapin, la guirlande molotov branchée au cul d'l'industrie pis les lutins d'Saint Nicolas qui balancent des lacrymos dans les yeux des enfants, han. Cette année à Noël on s'fait pas d'cadeaux, ça non on s'fait pas d'cadeaux, y'a pas d'paquet au milieu du ruban. Tu l'vois dans ta télé, mais pas sûre soit c'est un bêtisier soit c'est l'dernier Walt Disney, celui ou Aladin l'sans papier s'fait embarquer par la p'tite syrène d'la p'tite camionette des p'tits flics. Et ça vient squatter dans ton oracle de salon. Maintenant faut applaudir enculé, faut applaudire avec tes sales mains d'branleur-prolo-chômeur-cadre-moyen, tes grosses mains d'vôtard satisfait. Y'a pas de hotline pour la cri-crise la crisounette, pas d'alerte enlèvement à la télé pour ton emploi qu'a foutu l'camp - ho ho ho, avec tes économies, tes précieuses p'tites pièces la rançon d'ton cul ta sueur low-cost.
Pour Noël on commande des CV des lettres de motivations, des temps partiels à la caisse du Super U, on veut du Arbeit du vrai, pas d'la soupe, on veut y mettre notre sueur dedans. Faut travailler, faut bien travailler et faut travailler bien, s'faire contrôler la dentition à l'entrée du bureau j'aime ton entreprise. Sinon tu peux r'garder les films de Yulya Solntseva, et te dire que dans les années 20 les femmes étaient autrement plus belles qu'aujourd'hui. Celles qui te r'gardent depuis Mars.
Stakhanovisme démocratique !

vendredi 12 décembre 2008

Tu sens la viande

C'est dans l'dedans d'l'intérieur de toi, au fond fond fond d'tes boyaux. Ca sent la vieille viande. La carne digérée. De dehors, à r'garder, lisse comme un playmobil, mais d'dans ça suinte vilain. Coincés les gaz d'la décomposition d'la barbaque. Hop, dans les boyaux, hop. Les sucs gastriques contre la sauce barbecue. La bile, le foie qui fait d'la bile partout sur la blanquette de veau, la blanquette de veau c'est la chair d'un enfant cuite dans l'lait d'sa mère. T'avales ça, tu dis qu't'es un gourmet, un épicurien tu dis. Les dents dans l'sang. T'enlèves la peau du saucisson, la coquille des oeufs-foetus-bouillis. Comme Epicure. Avec l'odeur dedans, l'odeur d'la vieille viande comme une surprise dans un oeuf Kinder. Un prédateur propre, en équilibre à cloche pied là, en haut d'une chaine alimentaire. Avec d'la viande dans la bouche, dans la gorge, dans l'ventre. D'la moelle dans les os. Des poches, des organes gonflés d'acide pour dissoudre la viande. Tu leur donne des noms. L'estomac, la ratte, le foie, une vésicule biliaire, deux reins, un pancréas, des glandes ci ou ça ; plein plein d'organes pour avaler plein plein d'trucs. Plein plein d'viande brûlée. Macérée. Assaisonnée. Avec de l'herbe. Hop, tout dans la bouche, hop. Avec les muscles d'la mâchoire, tu fais schlop-schwink avec la viande. Incisive, canines en renfort, mollaires pour l'gros oeuvre, pis dans l'oesophage. Plarf, ça fait, dans l'estomac. T'entends pas. Tu fais des sucs gastriques, tu fais pas exprés.
Y'a quelque chose qui fait pareil avec toi. Des dents, des molaires-flics pour t'broyer la viande, un juge oesophage qui t'avale, un estomac-prison avec ses matons-sucs-gastriques, et tout un amas d'organes qui f'ront d'toi une merde, pour qu'tu passes dans les boyaux-usines, dans l'rectum-résignation. T'es la viande qui pue du ventre-monde. Une infection maîtrisée dans un corps-machine épicurien. On t'fras brûler dans l'lait d'ta mère pour mieux t'apprécier. On f'ras brûler ta viande sur un barbecue-plage avec ta sauce-crème-écran-totalitaire. Ta tête dans l'sable, mon steack d'autruche. T'as l'dedans d'toi qui pue.

jeudi 11 décembre 2008

Romantisme 21

J'peux tout t'racconter, baver d'désir d'vant ton oeil qui m'demande de continuer ou d'te rouler une clope. Debout sur mon fauteuil j'fais des grand gestes, j'te mime des combats épiques, des anarchistes contre les meutes anti-émeute, en Grèce pas antique. J'peux l'faire, un peu comme l'aurait fait Bela Lugosi. Mais il est mort. "Les chauves-souris ont quitté le clocher, les victimes ont été saignées. Du velour rouge raye la boîte noire : Bela Lugosi est mort, mort-vivant, mort-vivant, mort-vivant." Peter n'arrête pas d'm'en parler. J'fais pas des gestes précis, c'est pas utile quand on racconte ses nuits sans rêve. J'ai la peau qui colle de poisse enfiévrée, du sable dans la gorge, ça fait comme du sable. D'la glue dans l'nez qu'empêche de sniffer, j'fais tourner ma carte bleue dans l'air chargé d'mes virus parce qu'en ce moment, elle me sert à rien. J'arrête pas d'baisser l'son, j'ai la voix qui s'écorche.
J'sais bien qu'on est au bout d'quelque chose, à la fin d'une époque. Moi aussi j'arrive à la fin, j'veux pas précipiter les choses mais la j'm'impatiente. J'ai rien misé, j'suis en train d'tout perdre, tous ces trucs que j'ai jamais eu. Plus j'en perds et moins ça m'inquiète.
J'fais des listes de choses dont j'ai pas envie, ça m'occupe ça prend du temps. Pour certaines choses, ça m'arrive de penser qu'c'est dommage, presque inquiétant, mais j'suis pas inquiet pour autant.

Elle s'rait vachement belle, l'histoire d'un ado qui tombe amoureux d'une fille sur un site porno, et qui f'rait tout pour la r'trouver. Il s'frait violer dans un salon bourgeois à Saint Petersbourg, par des vieux mafieux qui lui enfilerait des bouteilles de vodka dans l'cul au coin du feu, des types qui lui enfonceraient leurs chibres tellement loin dans la gorge qu'il s'mettrais à vomir. Puis il retrouverait cette fille finallement, avec ses 8 gosses dans la banlieue d'Minsk, et c'est évident qu'elle en aura rien à foutre de lui. Peut-être que ce s'rait l'signe qu'un romantisme du XXIème siècle est en train d'naître. En attendant, faut supporter d'perdre son temps avec celles qui cherchent encore l'amour chrétien, la fidélité la soumission et des scènes de ménage hystériques pour se donner l'illusion qu'on est émancipée. Pondre parce que les hormones l'exigent, boucher des baignoires pour s'faire sauter par un plombier. On peut tout baiser sauf les apparences - ça faut l'acheter, avec c€t appât rance.

lundi 8 décembre 2008

La liberte : 2 grosses claques dans sa gueule !


Recule du droit à l'Euthanasie suite au rapport de Jean Leonetti. Un peu d'sérieux s'il vous plait. C'est le droit de l'individu à disposer de lui même qu'on encule. C'est la négation de la toute première liberté qu'un individu doit pouvoir exercer : le droit d'se donner la mort, éventuellement de s'y faire aider si on en est incapable - et c'est souvent quand on n'est même plus capable de s'balancer par la fenêtre qu'on a envie d'en finir. Alors, m'sieur Leonetti, avec ta gueule de premier d'la classe et ton train d'vie de député d'merde, t'es qui pour nous dire que ce serait au gouvernement de décider quand j'ai l'droit d'crever ? Les mêmes merdeux qu'envoient des gosses par paquet d'quarante s'faire sauter la gueule aux quatre coins du monde "pour l'amour de la patrie" sont pas foutu d'accepter qu'on abrège les souffrance de ceux qu'en ont plein l'cul d'vivre avec des abrutis d'la trempe d'un Leonetti.
Ensuite on renvoie Rouillan en taule. Qui saura expliquer au nom de quoi ? En fait tout l'monde s'en branle. On peut prendre n'importe quel type et l'envoyer en taule sous n'importe quel motif, tout l'monde à les yeux rivés sur la crise. La crise du p'tit dernier qui veut une console de merde pour Noël et qui refuse d'avaler ses légumes moulinés.

Et histoire de parfaire la merde, en République Populaire de France de mes couilles, v'la l'autre tanche de Devedjian nommé ministre de la relance. La relance de quoi ? Vu l'CV d'la racaille en question, c'est peut-être pour relancer les Jeunesse Fascistes, l'économie d'l'Allemagne, la production d'huile de ricin ?
Et tous en coeur... Me ne frego.

vendredi 5 décembre 2008

Charly on the dancefloor

L'a du rouge su'l'col. Du rouge à lêpre, des baisers en baisants easy. Il quitte pas sa chemise quand il baise, l'a pas l'temps. Baisse la braguette, baisse le caleçon et baise, easy. Baise du fond d'boîte, d'la fin d'soirée, mais baise quand même. Bourrée au Jack Daniel's, bourrée au Charles le Playboy. Charly qu'il dit. Charly ça fait sympa.
La s'maine va frotter du paillasson, costard à l'appui, la p'tite malette en main, chez l'prolo l'retraité vendre des trucs. Des trucs-prétextes, mais des crédits des dettes, rien à foutre d'la crise, Charly l'est gentil, l'a une bouille de gendre idéal avec ses p'tites joues bien rasées, il vend d'la f'nêtre du double vitrage. Des crédits des devis du sur-mesure. Ramasse du pognon. L'a tout juste la trentaine, il palpe du blé. Et il baise avec.
En boîte, les plus jeunes tiennent moins l'alcool. Faut les isoler d'leurs copines, t'nir la jambe avec du n'importe quoi, c'est d'la patience de chasseur. Payer des drinks à Darling, passer en revue les signes extérieurs de richesses. Paye un drink, quand elle vomis c'est qu'elle est mûre. L'accompagner aux toilettes et t'nir ses ch'veux pendant qu'elle vomis, Charly est un prince. D'l'adolescente, easy, dans la boîte de nuit. Peut en bourrer 3 ou 4 par soir. Ramasser d'l'épave. Pas toujours les plus jolies. Pas bien grave. Comme au boulot, c'est la quantité qui compte. L'est content avec ça. Danse pas. Au comptoir. Avec les boudins, celles qui s'essoufflent à la deuxième chanson, celles qu'ont soif et pas d'fric. Des filles de prolos au royaume des princesse. Et Charly, avec son chibre royal tout frétillant, Charly il paye des drinks avec le double vitrage vendu aux parents, avec ces f'nêtres qui ont ruiné papa-maman que c'est pour ça qu'ils donnent pas d'argent d'poche ce mois-ci pour aller en boîte. En boîte, c'est gratuit pour les filles, pour rentrer. Ca attire les Charly, sont prêts à payer pour s'asseoir au comptoir avec les filles des prolos qu'il baratine toute la s'maine.
Ce week-end, pendant qu'tu r'gardes la TV derrière ton double vitrage on-aurait-p't'être-pas-dû, Charly est en train d'enfoncer l'rectum-et-les-dents d'ta p'tite fille chérie dans les chiottes d'la boite de nuit. C'est pas les carottes qui font les fesses roses. C'est Charly.
Elles s'mettent du gloss, pis y'a du vomis d'sus. Alors Charly il embrasse pas, il tourne la tête toujours, pousse la tête vers le bas. Elle embrasse au hasard, toute pleine d'affection et d'alcool, d'amour comme elles disent, elles embrassent au hasard le col d'la ch'mise, ça fait des traces roses, de rouge à lêpre su'l'col. Pis la bite à Charly. Quand il les vois chialer, comme si elles comprenaient c'qu'y s'passe, ça exite Charly. Ca l'fait jouir. L'aime bien jouir dans les bouches, Charly, comme dans les films pornos. S'en fout qu'elles avalent. Pas toujours.
Celles qui pleurent pas, les grandes fifilles, z'ont droit au supplément rectal. La sodomie, Charly il aime bien, pis c'est un moyen d'contraception comme un autre. Efficace.
On est Vendredi. Charly s'fait beau, sort en boîte. Mets une chemise propre, avec un col propre pour mettre des traces de rouge à lêpre.

DeFunes ne jouera pas "les gendarmes a l'ecole"

Pour fêter dignement l'irruption d'une fine équipe de barbouzes-et-cleps-qui-pique dans un p'tit bahut du Gers, j'modernise un peu l'espace avec une radio. Of course, ça n'a rien à voir. Détail.

Mais qu'est-ce qui va s'passer, concrêtement ? La moitié du pays "offusqué" remue une fesse en apprenant la nouvelle. Un p'tit frisson pour ceux qui découvrent que c'est la 23ème opération d'ce genre depuis l'début d'l'année. Et ensuite ? Du flan. P't'être une manif à la con avec quelques parents d'élèves qui scanderont "Ouh ! C'pas bien c'que vous faites". Ils s'ront rentrés à l'heure pour l'potage. Y'en a bien 2 ou 3 qui s'front tabasser par nos adorables chiens d'berger d'la république, ceux qui s'amusent à chercher d'la drogue-c'est-grave-pas-bien dans les culottes des adolescentes. D'la pédophilie légale ? Putain mais à quand les descentes citoyennes dans ces bastions merdique de commissariat, qu'on fouille un peu les casiers et les rectums des barbouzes...
Imaginer des flics dans des écoles. Je m'demande de quel côté on est l'plus impressionné. C'est 2 mondes qui s'découvrent. Et pendant qu'on s'pose la question, y'a un superman la main dans l'uniforme, dans l'Gers, qui s'astique le chibre en r'pensant à la fouille du 19 Novembre. Ejac' faciale sur le berger allemand d'la brigade qui jappe de plaisir, comme pour le r'mercier d'avoir levé la gazelle. Bien inspiré d'avoir aboyé sur celle-là.
Gendarme, un putain d'métier d'avenir, pour des hommes qu'en avaient pas, hein ? Ou comment créer d'l'emploi avec les rebuts d'troisième zone.

mercredi 3 décembre 2008

A LuSiD Night #7

Mon train, pas d'allure, pas un train d'vie un TANK tant qu'à faire. Un tank de vie, toujours pas d'allure d'ailleurs. L'existence, un vilain p'tit désert, avec des oasis, du banga du fanta, du soda pas des soldats. Des sondages au téléphone, des services aprés vente et des karmas à chier, ni repris ni échangé, piles vendus séparément - la faute au nom contractuel, contre-révolutionnaire, contraction. Les stases violentes bleu-nuit l'air glacial, décoller l'papier peint d'plain-pied, tu colles aux s'melles kamarade, tu smell la colle et tu t'emmêles. La main lourde, il dit. La main comme du plomb et l'encre qui coule sur les doigts. Léthale/brutale et qui s'étalle, tu grattes le fond non ? Saignement d'naseau trop nase, des kleenex dans les trous d'nez ça goutte métal sur l'béton, mon plomb. Je suis pas propre non, pas soigné avec mes cahiers. Bouillon d'brouillons bougons. J'ai l'système bancale à zéro d'la crise. Crise d'arborescence, crise paradisiaque, la crise on t'aime ! Du crédit pour les débiles, du débit d'parole pour les crédules, parole d'horreur. Faire Paroli aussi. Qui te double ? Figurant. La silhouette de ton train/tank de vide, des ombres en nombre, Hombre.

On va faire des bilans aussi, 2008 un grand trou pour les cru-du-culs. Un solstice, pas d'solution. Un équinox sans équivoque. Des kilos d'crétins, un régime de l'été, dictature patate à l'eau d'rose. Plus de vapeurs que d'canicule. Le p'tit jésus est plutôt sympa avec les salauds au fond. On l'mettra dans la crêche, tien, pour la posterité prosternation, la prostration/prostate, la prostitution d'la constitution et la frustration frugale. Bave pas comme ça. Bave autrement. Joue avec ta lèvre, avec sa plèvre on décolle, la plèbe déconne. Oui. Des connes. Ca tâche, tache de pas en foutre partout, comme on s'attache à pas s'en foutre de tout, tiens l'bon bout, le bubon sur l'bambou. C'est tout. C'que j'aime. Ceux qu'j'aime en fast-feeling, des sentiments chronométrés, après tu vide ton plateau dans la grosse poubelle et tu libères la table. Fumer roter brasser, dehors s'il vous plait. Les "gens" attendent, s'attendrissent avec leurs tumeurs, love me i'm a cancer, attrappez les tous ! Attrape les et tousse.

Allez, va chier dans ta pokéball, pika-tchou-tchou et son train d'vice, le Tank la tourelle coincée droite et fière comme Armand Workine-Class-Héro. On va tous crever sur des comptoirs, suivre l'exemple, s'étrangler dans sa Vodka au milieu d'la fête. Discrêtement, presque distraitement, une sacrée distraction en tout cas. Bye Buy le subonirique, parti comme un supo héroïque, on cherche à savoir qui l'aurait dans l'cul finalement. Je suppose que j'ai écrit ça en 1951, enfin, un peu après la guerre et aux alentours.

samedi 29 novembre 2008

A LuSiD Night #6

J'ai tout mon temps. L'bide tout crevé troué qui coule en permanence, c'est la solitude que j'crée et que j'veux et que j'sais jamais quoi en foutre. Juste de l'ennui pas constructif. J'les aime pas tes mondes mon p'tit kamarade. Ni celui qu't'as fait, ni celui qu'tu croyais faire, encore moins celui qu'tu voulais faire. J'les aime pas tes envies, j'ai envie d'leur tailler les veines. J'veux plus vendre ma gueule et mon couteau et mon corps trop sale. J'colle des affiches et j'rêve juste de m'faire éclater bien sanglant par ceux d'la CFDT ou d'la CGT que j'leur nique leurs affiches pourries. Moi j'colle des affiches qui veulent rien dire. Ca m'ferait certainement beaucoup d'bien de m'faire latter et d'trainer un peu comateux dans la neige sale.
La tête comme une boîte aux lettres avec des mensonges postés dedans, un pied d'biche à la main et des timbres étallés sur le corps. C'est : le vautrage dominical dans le hall carrelé d'l'immeuble qui sent bon la javel propre. Détournement d'carte postale, envol qualifié avec récidive et régurgitation. J'habite une autre Pyong-Yang : les haut-parleurs dans la rue, l'impératif sur les affiches, la gueule des héros. Les androïdes dans la rue font comme s'il se passait encore quelque chose. L'hiver, squatter les terrasses des cafés pour pouvoir fumer, les bistrots sont vides.
On traque, tant d'effort pour rester fade, comme un yahourt à rien, naturel insipide sans édulcorant. On bouscule, r'garder les vitrines avec acharnement, les mannequins dépiautés, écartelés dans des jean's taille basse. On interdit avec la présence rassurante du fusil dans les bras d'l'inconnu, se sentir obligé d'avoir l'air méfiant, menaçant. On va piller la ville en colonnes organisés, une armée d'débiles pour faire parti du jeu, le ticket à la main pour sauver l'économie, comme ça l'économie pourra nous sauver ; Je crée de l'emploi, tu crées des richesses, il crépite sur la chaise électrique. Où sont passés les coups d'couteau dans l'ventre de mes ancêtres ? Y'a plus d'cheminées, plus d'bûches et plus de haches. L'odeur des tripes qui blanchissent dans la javel, c'est des souvenirs de vomissures. D'ici, on voit les ulcères, des tumeurs l'nez planté dans la grosse métastase.
Admirer le blanc du carrelage, l'iris qui coule dans le hall enneigé d'l'immeuble, avec un numéro, un nom d'rue et un code postal. Des noms sur les interphones et la méfiance synthétique. J'aime pas ton monde.

jeudi 27 novembre 2008

Amanda a dit !

Lu sur le blog d'Amanda Palmer...

"Emily est allé rencontrer pour moi les types de la maison de disque, et ils ont refusé (REFUSE) de la croire quand elle leur a dit qu'amanda palmer ne brulait pas d'envie d'enregistrer un tube commercial pour vendre 5 millions d'albums.
Ils ont simplement refusé de le croire, Ils refusent de croire que je puisse actuellement être HEUREUSE de gagner les moyens d'une vie descente à faire ce que je fais sans être une putain de superstar. C'est vraiment dégueulasse.

C'est bien simple.
Je veux vraiment juste m'amuser. Je veux être heureuse. Je veux rendre les gens heureux.
J'ai pas besoin d'être riche pour faire ça.
J'ai besoin d'avoir suffisament d'argent pour faire mes tournées, sans me soucier de quand mon loyer va tomber.
J'ai pas besoin de pognon pour une villa, de voitures de sport, de putes et de dope.
J'ai besoin d'avoir assez d'argent pour mes cours de yoga et un sushi de temps en temps. C'est pas grand chose.
J'ai pas besoin d'être ultra-célèbre pour être heureuse. Je pense que je détesterais, surtout si je dois y perdre ma vie privée.

Je l'ai dis à ces types et ils se sont regardés les uns les autres en riant avec des clins d'oeil. "Amanda, on sait que tu déconnes... Et on te crois pas une seconde. Parlons de la manière de te rendre énorme pour qu'on soit tous riches."
J'ai répondu : "Je crois que vous m'avez pas entendu. Je crois que vous êtes complètement à côté de la plaque, la."
Et ils ne veulent toujours pas entendre ce qu'ils ne veulent pas entendre. Ils disent "Industrie artisanale ! petit ! blah blah ! plafond de verre ! industrie artisanale ! industrie artisanale !"

OUAIS !!!!
exactement !
Dans les paroles de M. Cat [Stevens] : je veux pas vivre dans un palace. PERSONNE ne le veut. Ca fait chier.
Les pavillons sont mieux. Plus chauds. Plus amusants.
Je peux toujours faire un plus gros pavillon. Je peux faire n'importe quoi. Je peux en faire un géant, un pavillon taille-Ani-Difranco."

Nos Ailes !

Ho, l'armée des cons assiège le Centre Commercial, braque ses caddies d'guerre et capture les "produits", dans la tranchée centrale du centre commercial, entre les barricade c'est pas Mai 68, non ça non, c'est pas la révolution, c'est l'rêve de tous ces cons. La promo la radio, le Père-No' en CDD avec sa fausse barbe en coton son faux ventre sa vraie queue moite dans l'caleçon, prend les p'tits garçons les p'tites filles sur ses genoux, le Père No'. Papa maman prennent la photo, le Père Noël il sent pas bon, j'veux descendre. Le foie crade en promo, ton paté préféré, un playmobil dans la boite de chocapics, les poupées, des bébés en plastique, qui chie qui pleure qui bave qu'est malade qui rote qui vote à droite, qu'a des diarrhées en chocolat Milka. Ha.
Ho, les livrets d'épargne populaire livret A économies trucs qu'on va j'ter en offrande dans l'tirroir-caisse d'une caissière low-cost fardée avec un bonnet d'noël, c'est la fête on est tous joyeux. La radio comme à Pyong-Yang, la radio qui donne des ordre mange-bois-achète-écoute-lèche-moi-l'micro-j'te-l'enfile. Les p'tits commerces aussi la vitrine la décoration, faut qu'ça fasse traditionnel, des buches du flocage synthétique chimique toxique sur l'sapin bio en plastique recyclé les boules les guirlandes la crêche les cadeaux vides, une luge en bois d'vant une photo d'la montagne, la tradition, noël comme le pépé d'papy d'grand père qu'était pauvre, le noël des humbles avec un PEL niqué un livret A crevé en échange d'un peu d'gras un peu d'sucre, un peu d'plastique thermoformé - on est obligé, c'est la tradition ronron.

Ca fait con d'critiquer Noël, ça fait réac' communiste pourri. Ca fait con d'aimer Noël, ça fait réac' beauf de droite. Ca fait con d'ignorer noël, ça fait musulman terroriste qu'a pas vu qu'on faisait du foie gras hallal et d'la bûche glacée sans porc pour faciliter leur intégration à nos traditions.
Noël rend con.

lundi 24 novembre 2008

Nadine sauve le monde !


Internet, c'est des pédophiles islamistes qui vont droguer les p'tites n'enfants pour vider leur compte en banque. C'est des sextapes tournées par des nazis dans les camps d'concentration, avec Blondie et Eva Braun. C'est des sectes qui poussent les n'enfants au suicide ou à l'anorexie. Des bandes organisées capables de vous mettre à sec juste en envoyant un e-mail.

Internet, c'est aussi ce lieu de débauche ou des activistes d'ultra gauche tentent de destabiliser le gouvernement en diffusant des photomontage mettant en scène Nadine Morano dans des positions scabreuses...
Oui, cette vilaine petite truie qui reigne sur un "Famille de France" institutionnalisé, ministérisé, va sauver vos pauvres âmes - et celles de vos rejetons par la même occasion - d'la débauche généralisée, du grand chaos numérique qui veut engloutir les valeurs séculaires de la france, détruire la cellule familliale, avec un papa, une maman, un bébé un chien des z'amis-youpi une Laguna un travail un crédit dans un pavillon d'banlieu et des barbecues qui finissent pas en partouse. Dimanche à l'église. Et la pédophilie doit être pratiquée par des professionnels : curés et chefs des scouts.

Alors la France a peur. La france, elle fouette sa mère, elle chie dans ses froques, elle à la coulante qui lui colle au fond du cul. Elle fui du rectum, et ça embaume d'un salon à l'autre.
Sainte Nadine et le Saint Secrétariat d'Etat chargé d'la Famille, priez pour nous, pauvres pêcheurs...

No Hell

Ca t'tien d'bout toute la nuit. J'ai pas d'angoisse. Les boyaux tordus par des cafés surdosés. Envie d'avoir envie d'ces envies d'vomir. C'était hier soir, la salive devient hyper fluide, un peu acide, c'est l'signe : ça remonte doucement dans l'oesophage, crâcher comme un lama des fils gluant qui s'étirent d'mes lèvres cramées au sol. Crâcher comme un lama dans l'cendrier qu'a débordé. Mon ombre a foutu l'camp, il neige. Les heures de sommeil roulé en boule, en vrac sur le sol et l'réveil j'ai mal aux vertèbres, le sol est gelé et ma salive aussi c'est d'la gelée. Et on s'en branle, parce que c'est trés bien comme ça, c'est comme ça qu'j'ai voulu qu'ça s'passe.

L'armée grotesque des Père-Noëls de supermarché à envahi la ville. Partout les caprices hurlants des mioches qui s'trainent par terre. Et si t'es pas sage le Père Noël passera pas. T'aura que la peluche moche, celle qu'on achète à la caisse et qu'y a 1 €uro reversé à la fondation-pour-les-leucémiques-c'est-bien, c'est gentil de donner d'l'argent aux leucémiques, parce qu'ils ont pas d'chance, les leucémiques. C'est pas drôle tous les jours.

Dehors, on donne des coups d'pied dans les clodos avant d'donner la pièce, vérifier qu'ils sont pas encore tout-dur-gelés-morts. Ce s'rait con d'gaspiller 1 €uro pour un clodo mort. C'est l'€uro économisé grâce à la promo sur la bûche glacée, mais quand même. Avec la crise, la crise, la crise, faut pas gaspiller. Parait que 2009 va être une année pourrie. On vient annoncer ça comme si les autres années l'avaient pas été, pourries. Et pourtant, fin 2009, on f'ra un bêtisier aussi sur TF1, y'aura un noël tout pareil. Et on donnera 1 €uro à la fondation pour les leucémiques, tout pareil.

jeudi 20 novembre 2008

Poste heritee, post-it rate -



P't-être qu'un jour, pour cataloguer un texte haineux et mal écrit, à la va-vite tapé avec les dents, on parlera de "Najhisme". Ce sonnera comme un gros mot, certainement. Ca c'est ma postérité pourrie, et quelque part on entendra "putain, t'écris que d'la merde, c'est quoi ce gros najhisme que t'as pondu ?" Laisse tomber avec ton unter-litteraturr à la con, un bel avenir de pompiste au smic te tend les bras, kamarade. C'est pas que l'idée d'répandre de l'essence sur ta face me déplaise, du sans-plomb du super, du super gros plomb avec des octanes en indice et une allumette whaou ! Un homme nouveau - flambant neuf.
Ambitieux, devenir la première autodafée humaine.

La première salve de kabaret cholera est un fiasco absolu, aucune réponse. Evidemment, je vais insister, augmenter les doses.

mercredi 19 novembre 2008

L'Elite "M" de l'ennui "T"

L'ennui n'a pas de limite ; toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'envie n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; toi non plus. Ces limites tu ne les atteins pas même quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, pourtant l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, mais l'ennui n'a pas de limite ; alors que toi, oui. Des limites que tu atteins quand tu t'ennuies, souvent.

mardi 18 novembre 2008

Arelohc terabaK


J'me suis réveillé ce soir avec cette drôle d'envie. En r'gardant dans les yeux l'oppulence carbonique du cendrier, et râclant avec peine les profondeurs d'mes poumons sales ; écumant les fonds des bières lessivées par la tempête nocturne (putain, c'est du lyrisme, ça...)
C'est peut-être un reste de rêve collé comme une algue à ma gueule de pierre. Ca m'a poursuivi, quand j'rafraichissait la boule tièdasse de ma tête sous l'eau glaciale du robinet. L'eau gelée, presque solide sur la nuque, comme des éclats d'glace, lourds, anesthésiants. Les mains sans douceur qui frottent la face, comme pour s'prouver qu'on a d'lénergie, alors que c'est que des tremblements incontrôlables. Des spasmes. On secous la tête avec le même élan. J'vais nulle part, pour le monde extérieur je suis comme mort, et le téléphone enregistre les invitations des voix éraillées, enthousiastes, fêtardes, chiante.
J'ai envie d'bruit d'machine à laver, d'un bruit qui m'remplisse la tête, qui l'envahisse. La musique comme troupe d'occupation, avec des bottes crasseuse. Je m'suis fait peur dans l'mirroir, avec mon corps déglingué, les bouts d'morceaux d'moi qui trainent parterre sur l'béton d'mon chez moi douillet.
J'avais envie d'autre chose.

dimanche 16 novembre 2008

A LuSiD Night #5 - L'esperante

On s'est étalés, répandus fondus comme des fils électrique, une étincelle pointée sur la tempe de demain. Orvets moux sur le sable, les grains, des armées de c'que j'aime - chaleur = verre = liqueur.
"C'est quand le sens à perdu la vie que la vie perds son sens" répète-ça encore et encore, le corps sans dessous dessus - on va méandrer en bon ordre d'la fournaise originel aux fourneaux Kievites, glissant sur ma trainée d'appétit. Je m'applique, dans ma constriction affectueuse de l'infection constructive, j'écrase mon âme dans les anneaux d'ma chair molle, je prend la posture froide, imperturbable à couper/glacer l'sang et sa circulation. Mal damné, maudit d'travers avec la moitié d'ça encore - l'arroseur a rossé - l'art osé nauséeux ; érosion mal dosée - érotisme cabossé . Et eux qu'osent s'arranger en rang serrés ? Les mouches dans ta chair pondent leurs oeufs-dogmes, ont décousu la plaie, ouvert la porte à la gangrène. Chez moi y'a pas d'salon, que du vide et une ordure désordonnée. Je rampe sur le rempart du parquet. Rien à cirer. L'air que tu pompes est à moi. Celui que tu te donnes l'était aussi.

Ein spiele mit kinder, und ich bin töte. Auf der schwarz mutter - und mein blute weiss nicht gesang.

J'ai fait la guerre à mon sexe - regarde, ceux qui vont gémir te saluent ! Ils ont mâché le lard des années grasses, c'est comme avoir le mort aux dents. A la faim, tu mâches tes gencives comme un porc, enragé-rongé-rogné. Le sabot qui cogne sur la dalle du palace, mais pas las de cogner que dalle, le salaud. Un fourreau n'est pas fait pour ranger les armes : nos dents ni nos griffes ne se rangent dans la chair. Jamais dans notre chair. Arme fourbie par une armée fourbue de "moi".
Ta petite rétine concentrée viole et vrille le verbe, il est là pour ça non ? et putain, que le chemin était long. Unter-Littératurr, hein ? C'est qu'une Halber-Krieg sur du 220 volts. Avec le dos d'la cuillère, tapottes sur l'crâne dur des secondes de seconde zone. Celles à l'ennui crevant, épuisant. Parce que ceux qui vont gémir te saluent - regarde !

En la calle, piensas que este perro es muerte. Pero es lo que quieres ; la vida no se vas en el sangre deste tiempo. Y es claro que su aqua no puede hablarte.

On s'borne on s'cogne, on s'eau d'cologne et on s'orne d'oripeaux sauvages, sans âge - sages. Blush, gloss, peinture agacée glacée - les pintades qui gloussent, les paons qui font la roue, et derrière la machine les requins dinent. Nous n'aurions jamais du quitter le confort de l'océan. Qui aurait osé se moquer du pet s'il se signalait chez chacun d'une trainée de bulles ? Il n'y a pas d'aristocratie du colon, pas de noblesse du pancréas, aucune bourgeoisie chez l'intestin grêle. Ce monde là, ce microcosme est entièrement dévoué au service de l'estomac-esclave, celui qui rend des comptes à l'oesophage. Le frémissement du nerfs-de-la-guerre ? L'art-thérapie de l'artère "happy" résoud et résorbe le désordre. Pense ton environnement comme un corps renversé. Le trou-du-cul n'a rien à faire en haut, sa merde nous souille. Le cerveau baigne dans le sang, ne peut plus respirer. Et plus on bande, plus on a la queue basse dans le caleçon-cathédrale. Leçon-catharsis.

I became this maverick on the last factory's roof, I float far over my head, shooting tears on bullet-proof thought. The useless duty I have done, and now it's like lead boots, leaving me starving in this river of void.

La Surprise Divine, hein ?...

Le Syndrome du Foie Gras

Ca fait 5 ans maintenant que j'ai arrêté d'bouffer des morceaux d'hépatite. J'ai pourtant rien d'un végétarien ; manger du cadavre m'a jamais posé plus de cas d'conscience qu'une poule qui gobe un asticot. Mais je peux pas cautionner l'gavage. Pratiquer la torture, uniquement dans l'but de modifier le goût d'un organe précis, et tout ça pour satisfaire les langues d'un paquet d'enculés d'mauvaise foie - j'aime encore mieux m'exploser la panse au vieux paté Hénaff de cantine scolaire. Le boycot est le seul moyen de mettre fin à cette putain d'masquarade. Evidemment, boycotter, c'est ne pas consommer, mais pour que ce boycot soit efficace, faut aussi en parler et passer l'mot. C'est là qu'on découvre le Syndrome du Foie Gras, ce truc qui contient toute la mesquinerie de l'esprit, toute l'inertie cérébrale et morale dont est capable l'espèce humaine.

D'abord, les arguments contre ce produit ne manquent pas, et sont imparable. Le gavage qu'est une torture inutile, et puis y'a la grosse hépatite qu'on avale en gloussant, le sexage qui consiste à trier les mâles des femelles - celles-ci sont broyées ou gazées, au choix. Ben oui, ces connasses ont l'foie trop "veineux" pour plaire aux langues délicates de nos chères gobeurs de cirrhose. Et tout le monde est forcé d'admettre que le boycot est le seul moyen de mettre un terme à ce gros merdier. Mais voila : le foie gras c'est "bon", et ce p'tit plaisir justifie qu'on se rende complice d'un bon gros massacre organisé, bien industriel.

Les pires, ceux que la moralité travail quand même un peu, ceux qu'ça gratte quand même au fond du cul et qui savent plus trop comment s'asseoir pour être à l'aise, c'est ceux qui cherchent des prétextes. Le premier qui tombe, souvent comme un étron dans l'potage, c'est l'argument du "traditionnel" - argument préféré de ceux qui n'ont pas vu à quoi ressemble l'industrie du gavage, et qui sont généralement les premiers à s'offusquer quand l'reubeu du quartier égorge un mouton pour l'Aïd, ou les Chinois qui mangent du chien. Pourtant, ni chien ni mouton ne sont gavés. Ceux là,on peut tout aussi bien leur rappeler qu'il y a quelque temps, une tradition consistait à crâmer l'village voisin, le piller et bourrer l'cul de tout ce qui s'y trouvait de vaguement féminin.

D'autre se planquent derrière un "mais parait qu'elles souffrent pas, d'ailleurs, quand le gaveur arrive, elles tendent le cou, elles réclament...". Une instruction à peine développée en biologie permet d'affirmer pourtant qu'un foie qui fait 10 fois sa tailles est malade, qu'une grosse chiasse de 10 jours est aussi symptome d'une maladie, et qu'une maladie est douloureuse. Pour le reste, conneries, loin de tendre le cou, l'animal essaie de s'retourner dans sa cage. On préfèrera toujours croire ce trou du cul d'éleveur, évidemment, parce que sa version des faits - aussi ouvertement mensongère soit elle, ménage la sensibilité des consommateurs.

Et puis, y'a l'apathique de base, celui qui est d'accord, qui est dégoûté, mais qui continue quand même à en bouffer, allez savoir pourquoi.

Cette mesquinerie, toutes ces excuses bancales, merdeuses et pitoyables qu'on essaie de balancer pour ne pas s'priver d'un p'tit plaisir à deux balles - c'est ça, le Syndrome du Foie Gras. Et il conditionne le moindre de nos faits et gestes. Il est vrai pour le foie gras, il est vrai pour tout l'reste.

vendredi 14 novembre 2008

Opera Viande

Gloire et glaire, c'était un peu dev'nu la même soupe. T'aurais pu atteindre la notoriété, et c'est le rêve de presque tous, de ceux qui prennent des leçons de "vie d'célébrité" dans d'la presse à scandale pourrie, pour avaler chaque semaine, chaque mois, des kilomètres d'anecdotes fades, tièdes, glaireuses. Fallait crâcher dessus, crâcher avec son sexe ou avec sa vieille gueule, les pages qui collent c'est les pages que j'ai lu. On a passé tellement d'heures à lui r'faire les pixels des hanches et des seins à coup d'photoshop qu'on s'est dit qu'ce s'rait dommage de l'imprimer sur du papier journal gris-pourri. Mais quand tu r'garde bien, le monstre sur la photo, il pourrait même pas t'nir sur ses guiboles, y'a la perspective qu'à foutu l'camp, et avec la brillance qui'on lui a foutu à la gueule on sait plus trop si c'est un mannequin ou une luciole. Brillante comme les ailes d'une mouche. Ca chante dans des télé-crochets, j'aime bien dire télé-crochet, ça donne un côté désuet, un peu fade, un peu passé d'mode. Ca fait has-been pourri. Ca rend d'un seul coup toute l'impermanence, la péremptibilité du truc. Et puis aprés on f'ra des web-crochets, et tout l'mode aimera ça, pourtant ça finira par être aussi con - avec un présentateur en 3D, on trouvera quand même de quoi nourrir les scandales, faire frémir la ménagère.
C'est ça. C'est l'Opréa Viande, mais sans viande et sans opéra. On va tout désincarner autour de toi, et aprés c'est la moelle de tes os qu'on va sucer. Ton boulot consistera à fabriquer d'la graisse avec tes organes, et cette graisse on la r'vendra aux pays qu'en-finnissent-pas-d'émerger-mais-c'est-toujours-la-merde du tiers-monde. Les végétariens qui font du vélo n'ont pas d'avenir. La norme aura passé les 130 Kg, et "maigrichon" ou "sac d'os" vont dev'nir des insultes à la mode, comme "fils de pute" peut l'être à l'heure du chômage de masse.

mercredi 12 novembre 2008

Rue de l'ordinaire

La rue c'était pas un pote à qui t'allais taper dans l'dos. Pas sans un poignard à la main. Quand elle te r'garde du bas d'ses trottoires, quand elle te fait mariner dans son jus, ça détrempe sur l'macadam avec les flaques de vomis rouge des ivrognes, la mélasse la boue gelée et des merdes de chiots semées comme des corps d'enfants sur un champs d'mine. Elle te tendait des embuscades avec ses pauvres gars d'vant les magasins, ceux qui s'arrêtaient pour parler en occupant toute la largeur du trottoire, avec la poussette en barricade. C'était l'flash cuisant des affiches et des ordres, tout devenait impératif, la lumière du café, la vitrine de l'épicerie, l'affiche et le coup d'klaxon quand tu traverses. On t'dragues partout à coup d'promo, partout tu buttes sur les regard langoureux qu'on jette sur ta poche, sur ton larfeuille. Tu t'ballades dans l'bourbier, t'as un but ou t'en as pas, tu marches vite et t'esquives les corps à contre-sens. Les motos et les bruits d'moteur des camions des bagnoles qui chargent tes oreilles cramées par le froid, en bon ordre, sans rythme. Des éclats d'voie et des cons qui s'interpellent, qui t'frôle le portable collé à la joue, et tellement occupé.
Y'a pas une brique de tendresse dans ses murs droits, maçonnés d'un point d'vue pratique, vertical avec d'la place pour les fenêtres et les portes. T'as des guichets automatiques enfoncés dedans, t'as les soupirails qui t'crament les jambes, t'as les bacs à fleur à mégot et les horodateurs. Le pavé qui claque mou sous sa couche d'huile, les plaques qui basculent quand tu marches dessus, clong-clang. Je compte mes pas c'est un tic. Je choisis les dalles sur lesquelles je pose le pied, ça m'occupe l'esprit. Je m'arrête aux intersections, je r'garde les options, je consomme de la direction, du sens. Les poubelles qui débordent d'emballages et d'journaux, les cartons qui s'ramolissent devant les magasins. Tout ce qui traine dans la rue fini par se recroqueviller. Cartons, clodos, vieux emmitouflés sur les bancs publiques, et même les envies.
Le gosse qui cours et la mère qui gueule. Viens ici, et tu vas tomber, ton lacet, ton écharpe, tes fesses, fais attention, les voitures. Reste ici. La musique de la fenêtre du premier, la TV dans l'appartement d'en face. Les vapeurs des marmites de prolos, le grésillement d'la barbaque dans la poele. On l'entend dans la rue. Les éclats de rires et les applaudissements du publiques, un présentateur jovial, avenant, sympathique. Ou alors il a une tête de con, j'peux pas l'supporter celui-la. J'aime, j'aime pas, j'adore. Change de chaine, y'a rien.
Dans les cafés y'a rien à entendre, on s'colle au comptoir, on ouvre sa veste et l'écharpe, on pose le bérêt. La machine à café et les discussions habituelles, les tiercés les anecdotes, des enfants qu'ont la fiêvre et des soucis d'mère de famille, le carnet d'note, la prof de maths du p'tit. Les histoires de bureau, les photocopieuses en panne, l'informatique qu'a planté pendant 2 heures ; l'argent, c'est un problème. L'argent il est dehors, il manque, ça veut pas démarrer, c'est compliqué. Les chantiers pénibles et les clients cons, ceux qui exigent, ceux qui comprennent pas, ceux qui draguent. L'histoire de cul du patron, celle de la secrétaire, et puis le stagiaire et tous les jeunes d'ailleurs, faut qu'ils s'mettent au travail, la vie est dure. On parle politique, société, ils vont voir, ça va péter. On paie d'addition, et c'est ma tournée cette fois, range tes sous, c'est pour moi. On s'plaint mais on a d'la chance quand même. De l'ordinaire.

samedi 8 novembre 2008

Pragmatisme, drogue et cache misere



Le mot est lâché par les lâches. Il faut faire preuve de pragmatisme. Ce qui signifie : "Attitude d'une personne qui s'adapte à la réalité et qui préfère la pratique". C'est la baguette magique, en réthorique, qui permet de faire passer la résignation et le fatalisme pour une forme de sagesse, de réalisme, de vertu. Le pragmatisme, c'est dire que même si la société est un ratage total, on pourra de toute façon pas faire mieux, y'aura toujours des enculeurs et des enculés, des maîtres et des chiens. Un pas d'plus et on t'sors que le patron crée d'l'emploi, que sans eux l'humanité serait paralyser et incapable d'initiative, etc... On pourrait penser qu'avant le débarquement du premier trou-du-cul en chef avec sa cravate sous l'goitre, son attaché-case et sa calvitie de merde, l'humanité entière se morfondait dans l'chaos. Et tout ça, c'est du pragmatisme.

Le pragmatisme, c'est le bifton de 50€ sur la table de chevet d'une pute. C'est un missile Patriot dans une crêche à Bagdad. C'est une école dans une décharge. Une génération de suicidaires anorexiques qui pondent des Skyblog illisibles. Des ados qui s'taillent les veines pour écrire le nom d'leur chanteur préféré. Le pragmatisme, cest des armées d'prolos qui mettent en rayon des biscuits dans une bétaillère. C'est un lit King-Size dans un studio de 9m². C'est des milices armées qui te demandent de justifier ton identité dans une cité moisie. Le pragmatisme, c'est la tournante dans la cave, c'est l'aumône dans les cathédrales, c'est une étiquette bio sur un pot d'miel, c'est des psys pour chiens, une crème autobronsante, c'est 5 fruits et légumes par jours et des poulets en batterie. C'est lutter contre la drogue d'une main et dealer des anti-dépresseurs de l'autre. Mettre de la javel sur les restes dans les poubelles des restos. C'est des crevards endettés qui renflouent des banques le jours ou on les mets à la porte. Le pragmatisme, c'est bousiller la planète pour préparer la conquête de l'espace.

jeudi 6 novembre 2008

Jean-Pierre est un naze comme les autre : il est impardonnable

Tu l'vois arriver d'loin, avec sa molesse vaillante, et faire tant d'efforts en marchant, à s'tortiller et à trébucher, tant d'effort pour cacher ses envies. Envie d'la jolie mamelle qui marchande d'la lingerie Playtex, ce gros nichon en noir et blanc dans l'arrêt d'bus. Il f'rait la guerre pour ça, pour toucher du bout du doigt cette peau, pour goûter l'papier glacé d'l'affiche avec sa langue crâmée par 30 ans d'tabac brun. Il lavera ta caisse, il produira des yaourts sur une chaine à la con, il les mettras en rayon et il les vendra même, il r'gard'ra tes émissions débiles, il bouffera ta merde et toute l'industrie agro-alimentaire pour économiser du pognon, du pognon pour faire rêver les filles qui étallent leurs seins standardisés sur des pubs de lingerie.

Il a l'habitude qu'on s'adresse qu'à sa queue pourtant, qu'on fasse abstraction totale de sa tête, sa grosse poche à pensées, alors il l'entretien plus tellement. C'est la broussaille la-dedans. Broussaille dans sa moustache comme dans ses synapses. Il se concentre plutôt sur les roulements d'la machine qui lave ses slips : toujours un slip propre, la bite qui sent la soupline dans son p'tit emballage en coton propre. Il a jamais vu la gueule qui va avec ce gros nibard Playtex qu'il contemple depuis douze minutes maintenant, il a même laissé fillé son bus et attend le prochain. Ce sein, il le reconnaitra dans la rue, s'il doit l'croiser. Et c'est plus important que le bus, la navette qui doit ramener sa carcasse dans son taudis d'banlieue, dans ce quartier ou l'on ne respecte plus rien, ou on dessine des bites géantes sur les pubs des abribus. D'ailleurs, c'est pas le sein Playtex là bas, c'est l'kilo d'tomate et la promo avec 3 paquets d'biscuits. 3 paquets, et une bite géante.

Dans les toilettes du Bar de la Poste, il a scrupuleusement noté le numéro de téléphone écrit sur le mur. "Nadia la sal pute qui suse 06......" Il a appelé. Une voix d'adolescente à répondu, et il a pas décoché un mot. Il a reçu en pleine face un flot d'insultes dont il soupçonnait même pas l'existence. Y'en avait pour lui, sa mère, sa soeur et toute sa race, toi y-compris. Alors, c'est tout à fait naïf de sa part, mais sa voix tremblait malgrés tout d'un maigre espoir, quand il lâchait "Tu suces Nadia ?" Elle avait raccroché.

Ce soir là, en s'astiquant, il recréait mentalement son gros nibard en noir et blanc, un gros nibard qu'il appelait affectueusement Nadia la pute ; il se concentrait sur les détails du mamelon dont la lisière semblait apparaitre, le grain même de la peau, et celui de la photo. Un grain d'beauté prés d'l'aisselle. Au grain d'beauté, il a éjaculé sur son ventre gras et blanc, "Nadia la pute" soupirait sa voix rauque. Le sperme collait à sa toison noire, coulait dans l'nombril ; sa bite rétrécissait et se ramolissait dans sa main. Il s'est endormi, le pantalon en bas des ch'villes, avec son slip en coton propre.

mercredi 5 novembre 2008

Urban Shit Adventure

Le spectacle était délicieux, les enfants satisfait laisseront un pourboire à l'ouvreuse. Des taux records de participation aux élections, c'est comme un "sold-out" pour un concert de Sardou au parc des princes. Misère consentie. Donne moi un pistolet à eau, je l'rempli d'javel et j'te gicle à la rétine, pan ! et la cross dans l'rectum, hue. Des millions d'américains hurlent de joie, parce qu'ils ont élu un noir, parce qu'il va être leur maître, et qu'ça va conjurer leur culpabilité d'esclavagistes à peine repentis. Tout ce qui à changé avec la guerre de sécession, c'est que l'esclavage n'est plus réservé qu'aux nègres, mais que les faces de craie peuvent aussi s'ruiner dans des friches industrielles, y vivre et y crever dans la passion d'la nation. C'est pas l'esclavage qu'ils ont aboli, c'est la discrimination colorimétrique dans l'esclavage. En 1700 et des bananes, un crétin à dit qu'ils étaient libre, et ils sont content depuis. Sans comprendre que le drapeau d'vant chez eux, avec ses 51 étoiles, c'est leur seule étoile jaune.

Alors en 2012, ils éliront une femme pour expurger leur phallocratie, en 2016 un peau rouge pour oublier le génocide, en 2020 un cancéreux pour s'amander d'Hiroshima, ensuite un nain handicapé, un maquereau russe ou un employé d'Mac Donald. Mais il leur faut un maître, ça, c'est certain.

lundi 3 novembre 2008

La sombre aventure de Patrick G.

Il a bouffé son coeur, et il a roté. Savament cuisinée, la barbaque - ça avait gentiment mariné une vie entière dans toute sorte d'humeurs, et même de l'amour, il parait. Alors il l'a bouffé. Il a bu son foie et fumé ses poumons, ensuite. Un peu comme un repas d'condamné, comme un dernier régale, une dernière ivresse. Le lendemain, toute la boyeauterie en vrac, évidemment. La gueule pas belle dans l'miroir, la peau blanc bizarre, un peu comme du vieux journal, ou comme les nids d'guêpes. La gueule friable, il en a laissé des lambeaux dans l'fond du lavabo, en s'rasant. Sur l'plus gros des lambeaux, y'avait un article imprimé, un fait divers qui parle d'une mamie violée dans une banlieue d'Rome. C'est amusant, parceque dans l'cendrier, en l'cramant, ce bout d'papier gris et sec balançait une jolie fumée rose, avec une odeur sucrée d'barbapapa, certainement le parfum qui servait à la vieille pour couvrir son odeur de vieille, une odeur d'urine, d'amoniaque et de vieux cuir tané. C'est sans doute ce parfum qu'a attiré des violeurs en manque d'affection.

Le parfumeur à été interrogé par les carabinieri. Il dit que ça peut pas être la faute du parfum, parce que toute les fêtes forraines sentent la barbapapa, et que personne s'y fait violer - enfin, pas plus qu'ailleurs. Pas plus que dans les maisons d'retraite, en tout cas. Il se marrait en disant ça. Mais tout l'monde sait que c'est pas vrai. Les fêtes forraines, c'est un truc à s'faire dépiauter les cuisses pour les p'tites filles, et pour les p'tits garçons pas encore viriles. Des études sérieuses tendent à démontrer qu'être laid - enfin, être physiquement en dehors, voir à l'opposé des canons de la beauté physique de son époque - être moche, quoi, ne garanti pas de pas s'faire violer. Surtout dans les fêtes forraines. Au contraire, face à une belle femme, le violeur peut craindre de n'pas être à la hauteur, sexuellement. Alors qu'une moche, ça s'enfile comme un vieux pull confortable, on croit même lui rendre service, ça peut jouer ça, au procés.

Aprés, c'était plus pareil. Il avait fini de digérer son coeur, il avait chié un p'tit morceau d'charbon, et puis, les faits divers, il pouvait les lire sans battre des paupières. Quand une petite vieille se f'sait violer, il pouvait même s'astiquer l'chibre, avec le journal, sans se sentir coupable, sans se dire que c'était pas bien de rêver de vieille dame violée. Il aurait même pu l'faire lui-même, parce qu'il avait pas bouffé son sexe, encore. Ca allait pas tarder pourtant, sa vieille bite morte, il s'demandais bien quel goût ça pouvait avoir. Elle aussi, elle avait mariné dans l'amour, mais dans de l'amour contre argent. Remarque, l'amour quand on l'achète, on l'gère comme un consommateur. On exige, on choisi : le p'tit trou, et quelques cris, s'il vous plait madame. Seulement des putes de quatre-vingt quatre ans, ça cours pas les trottoirs.

Il rêvait de jaretelle sur des varices, il s'en est jamais caché, mais personne lui avait jamais demandé non plus ce qu'il préférait vraiment. Personne voulait savoir. Même les flics l'interrogeaient plus. Alors il a bouffé son coeur, petit bout par petit bout, en mâchant bien pour pas vomir, parce que la viande de son coeur, elle était corriace.

samedi 1 novembre 2008

Cabaret Cholera


Pizza crade, mal cuite, et mauvaise cuite au mauvais pinard. J'en ai la lèvre infèrieure qui tremble, on dirait qu'je m'suis barbouillé toute la gueule avec du Gloss Monoprix. Moi j'me trouve irrésistible, et j'ai pas résisté. Je m'sens particulièrement brillant, et j'ai rien à rajouter. Je colle ma gueule contre les mirroirs, sueur et haleine chargée comme tout un régiment d'cavalerie - bidasse de seconde zone de la littératurr. Avec la buée : ça fait des jolis motifs en séchant, plein de coulures. Reprographie argentée, la sale face de l'ennui.

Je m'lance dans la production de "Cabaret Choléra" ; imprimer des textes absurdes, violents ou pas, plus ou moins incohérents, les glisser dans des enveloppes, et les laisser comme oubliés : au comptoir des cafés, sur les bancs publics, sur l'essuie-glace d'une bagnole au hasard. Scotché contre un mur, glissé dans une boîte au lettre inconnue. Laisser un e-mail pour répondre, et j'publierais les résultats ici.
J'vais semer des lettres de suicide, avec dans chacune d'entre elle un motif différent, inintelligible.
J'vais balancer mes Chaoèmes, aussi : des poésies traduite en anglais, puis en chinois, puis en russe, etc... avant de revenir en français, défigurées, déglinguées à souhait. J'avais fait ça pour pourrir cette fiotte de Ronsard, aprés j'ai bousillé tous les textes qui m'passaient sous les yeux.

Voila. Le Cabaret Choléra. Faites-le aussi. Inventez-le. Envoyez-le partout.

dimanche 26 octobre 2008

Stalinien decomplexe, DARLING !

La politique de la droite actuelle m'offre une brèche large comme son cul engraissé. Une autoroute vers les boyaux d'la pensée merdeuse. Qu'on s'décomplèxe bordel ! Oh putain, oui : décomplexons-nous, Darling. Comme dans ce mauvais film, la pute et l'président, actuellement dans toute les salles. Décomplexé comme le plexi des boucliers d'CRS qui fonce sur ta gueule.

Et si j'étais stalinien, putain oui - comme j'aimerais l'être - Être un doux agneau, chantant la gloire des goulags ! Un agneau innocent, quand on entend tous les jours que "la peine de mort, face à certains crimes quand même..." Ah ben v'la l'topo, violeur honni, et toi, vilain pédophile : mon goulag pour toi ce s'rait trop terrible, vraiment caca pas bien. Eux, ils préfèrent juste te crever comme la dernière des merde - Putain, c'que ça peut être consensuel. Ouais ouais, je sais, c'est pas à l'ordre du jours, mais putain, on l'entend partout ce refrain qui sent l'mauvais Reich. Faudra s'battre bientôt contre la peine de mort, à force de r'culer, et quand la peine de mort s'ra quand même passer parce qu'on aura été trop mou, ce s'ra encore plus dur de s'battre contre le retour impromptu du droit d'cuissage. Tu peux commencer à prév'nir ta fille, ta femme, ta mère et ta grand mère, va falloir bouffer d'la p'tite matraque, c'est la loi. (Putain, j'm'évade la, j'risque de créer des vocations d'fonctionnaire d'police chez les couilles pleines qui grouillent dans mon taudis d'blog)

Mais niveau décomplexion, enfin, comment tu veux rattrapper des mecs qui, dans les années 60 (quand ils étaient même pas encore décomplexés, les cons), arrivaient avec leurs journaux sous l'bras, genre "occident université", et tout penaud l'branleur, il t'balançait à la face, comme ça :
"Dans toutes les démocraties, la jeunesse s'ennuie, et dans toutes les démocraties, il y a des "blousons noirs". Alors que dans les pays qualifiés de "fascistes", il n'y en a jamais eu. Cela tient au fait que tout fascisme est l'expression d'un nationalisme, qui seul peut cristalliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire ; le nationalisme, c'est la jeunesse au pouvoir."
Tu vois d'ou elle sort ton insécurité, ça sent un peu l'croupi maint'nant l'discours. Quand on t'parle d'ordre, d'flics et d'lois et de j'vais t'dire comment faut vivre, tu sens bien d'ou ça sort, hein. Fais pas celui qu'a pas compris qu'on t'bourres l'rectum jusqu'aux amygdales. Ils disaient aussi :
"Tuez les communistes partout où ils se trouvent !" - au moment ou le maréchal Suhart le disait, et l'appliquait, en Indochine... Mais sans oublier d'ajouter, histoire de pas "seulement" repomper la phrase d'un décérébré d'militaire, mais d'illustrer genre on a compris toute la profondeur d'la poésie martiale :
"La seule méthode reconnue pour mettre fin à l'agitation marxiste étant l'élimination physique, nous suggérons au gouvernement grec de ne pas se laisser prendre au piège d'un pseudo-humanitarisme"... Et ces infos-la, tu peux les capter toi-même si tu penses que ça pue la mitonne, même avec le Google version Chinetoque-communiste-l'ingénieur-à-3-€uros, c'est carrément pas censuré.

Hé ben, ceux qui le clamaient alors disent aujourd'hui :
- "Je ne me suis jamais caché de mon passé. J’étais d’origine arménienne et c’était aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changé." dixit le décomplexé Devedjian, sombre petite pute qui sait ce qu'est une baignoire, et qu'aurait même pu s'faire coffrer pour atteinte à la pudeur, pendu à poil sous la f'nêtre. Bon, depuis, il s'est trouvé un beau costard.
- "Pour des raisons personnelles, j’étais Algérie française et anticommuniste. J’ai fait un bout de chemin avec la FEN, avant de basculer vers Occident. Nous étions une bande de copains. Je n’ai jamais supporté que l’on m’interdise de m’exprimer. J’ai fait la campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965. On se spécialisait dans la relation conflictuelle et musclée avec l’extrême gauche." - ça c'est le décomplexé Longuet, boxeur en carton pour la Race Aryenne au Jeux Urbains. Sûre que vu la carrure du crevard, c'était mal barré...
- "[J'étais animé par un] anti-communisme militant, extrême et passionné, qui a accompagné une bonne partie de ma vie d'étudiant." pour le décomplexé Madelin.
- "je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique" Ah, merde. Non, ça c'est la phrase de Rouillan, c'est à cause de ça qu'on le renvoie en taule, avec l'assentiment général des chien mous d'ce pays. J'en ai parlé à Hu JinTao et à Kim Jung-Il, ils étaient vert de jalousie.

Putain, mais mon Rouillan, tu comprends, toi c'est pas pareil - toi t'étais pas un pauvre roquet castré, comme cette bande de merdeux en goguette. Mon Rouillan, quand tu sous-entends à peine que toi, tu pourrais éventuellement ne pas regretter ton geste, c'est quand même plus grave que quand eux affirment sans équivoque qu'ils ne renient pas leur passé/passion néo-fasciste, et leurs appels au meurtre pas franchement camouflés. T'es carrément trop décomplexé pour eux, j'crois. Ca hâtise les jalousies. Ce qui compte, c'est d'ouvrir sa grande gueule mais d'rester les couilles molles bien au chaud derrière sa réthorique pourrie. Et puis d'se faire élire sans doute, dans not' bon pays d'l'égalité et d'plein d'autres jolies conneries, trés décoratives sur les frontons d'nos monuments moisis.

mercredi 15 octobre 2008

Fuck me I'm Maurice Papon

Un putain d'incapable, fébrile et défiêvré du fond d'un bunker-vient-m'chercher tout en bois. J'bois plus. J'rêve pas et j'ai pas d'envie chuis pas en vie. Occuppé comme un chiotte. J'me drogue plus. Plus avec des substances. Occupé par l'envahisseur j'ai l'anticorps dévastateur. On est comme ça, on fait un peu de tout, ça donne beaucoup de n'importe quoi. On pue l'incapacité, le handicap collé comme un as sur le front.

On pond des oeufs-vérité dans des coquilles dorées comme des crânes peints. A se prendre pour des prêtres azteks, la gueule coincée dans un masque ridiculement grand. Démesurés. Pourtant on s'interdit bien de rêver, on s'invente un mépris de l'utopie ostensible pour se donner un air raisonnable, concentré, intelligent ou intelligible. Pour mieux crever l'abscès de la résignation, on invente le pragmatisme, et on s'imagine emprunts de dignité malgrés nos frocs baissés sur nos chevilles, et nos fesses grasses qui sont des appels au viol. Retranchés sur des ages dorés que personne n'a connu. On est vendeurs, psychologues et ouvriers, on est un métier, on se plait à se définir par la manière dont on se fait exploiter/enculer. Fiers comme un enfant qui fait dans son pot pour la première fois. Je n'oublies jamais ce sourrire grotesque, je le vois sur toutes les faces. On s'fait quand même des cadeaux, hein. On s'aime bien les uns les autres, on s'croise avec nos trainés d'indifférence, on s'agite comme des mouches sur la merde d'un monde-cadavre qu'il faut bien finir d'exploiter.J'ouvre une mine dans ta chair, je suis un entrepreneur si je veux. J'ai un concept, j'vais bouffer d'la part de marché comme on déflore un chiot. En attendant je fais des crédits, je monte des dossiers et je me renseigne sur les mesures de désendettement, on sait jamais le monde est cruel avec les génis. D'la trampe des seigneurs dans ce monde de cafards. Je reigne sur les coléoptères monsieurs. Des cravates ou des ailes, s'agit de s'trouver du bon côté d'la lutte des classes. Parce que la lutte, c'est classe. Comme un T-Shirt de Staline dans un congrés du MEDEF. Classe comme un badge "Fuck me I'm Maurice Papon" au congrés d'été d'la LCR. C'est un concept, laisse tomber j'te dis, t'es vraiment pas armé pour m'adresser la parole. Moi j'me ferai casser la gueule juste pour toucher des frais d'justice. On survie comme on peut, les plus malins se font refaire les dents pour revendre leur mâchoir au prix d'lor, quitte à bouffer d'la soupe de caviar jusqu'à la fin du monde. On appellera ça l'insécurité, j'aurais une loge à mon nom dans les bureaux de TF1, je pourrais tutoyer la réceptionniste, et je vous vendrais ici-même le nom du vainqueur de la prochaine star'ac avant que vous ayez le temps d'voir la gueule à Castaldi. Un putain d'martyr qui va se faire saigner la cervelle pour racheter vos pêchés, sur les marches du temples à casser l'audimat "with teeth". Vivement la guerre, la vraie, en attendant, qu'est-ce qu'on s'emmerde. C'est la crise.

dimanche 12 octobre 2008

Je Suis Un Acharniste

J'ai les dents dedans sa peau. Je suis un Acharniste. Je secoue la tête comme un damné. Je suis un Acharniste. J'ai la salive acide de rage. Je suis un Acharniste. Son sang brûle mes gencives. Je suis un Acharniste. J'insiste avec mes molaires. Je suis un Acharniste. Mes incisives agacent ses nerfs. Je suis un Acharniste. Le sang dans ma gorge rend un râle caverneux. Je suis un Acharniste. J'enlèverais un bout de sa chair. Je suis un Acharniste. Les coups sur ma tête me font resserrer l'étreinte. Je suis un Acharniste. Je ne ferais peut-être que ça, mais ça je l'aurais fait : je suis un Acharniste.

dimanche 5 octobre 2008

Mon hero va rouiller

Rouillan va rouiller. Retour en tôle pour le dernier résistant d'ce pays d'culs-en-l'air-on-attend-la-dose. Et les mains crispées sur la masse adipeuse des fesses, pour bien écarter. Rouillan il a voulu serrer les fesses, ça fait 20 ans d'mittard. Rouillan, il est content d'avoir éclaté la tête de gland à Besse, alors il retourne au mittard. Rouillan, c'est un terroriste de gauche, et on est dans le gouvernement des terroristes de droite.
Qui ira demander à Madelin si il regrette d'avoir été un néo-nazi du groupe Occident ? Et à la p'tite pute Devedjian si ça l'a fait bander de faire parti de ce même ramassis de fascistes en goguettes, et de balancer ses p'tits amis aux flicaillons ? Qui cherche à comprendre pourquoi Papon, le collabos et le boucher d'Octobre 61, sort de tôle en déambulateur tout frétillant pendant qu'une autre membre d'Action Directe est maintenue au trou, toute hémiplégique qu'elle est ? Rouillan à tué Besse. Et ce même krevard de Besse, combien d'prolo il a cassé dans les usines Renault pour s'enfiler des liasses au fond du cul à s'en faire gonfler la panse ? Les nazis sont au pouvoir. Ils peuvent déjà pas saquer l'social-traitre, tout traitre qu'il soit, alors mon putain de héro le Rouillan, le slipe pas baissé et le flingue à la main, imagine comme ça les excite de l'envoyer en taule pour un pauvre sous-entendu. Maintenant, vous pouvez être sûre qu'à l'Elysée, y'a d'l'orgie d'foutre qui s'prépare, ça bande et ça rit, on a même ressorti les vieux uniformes de SS pour se donner d'l'ardeur. Aprés Dati, je suis prêt à parier que cette petite chienne de Devedjian va aussi réussir à s'faire engrosser.
Et forcément, nous on reste avachis comme des larves, une fois d'plus, on n'ose même pas s'gratter l'cul alors qu'on a déjà les doigts qui puent. Y'a qu'un héro dans c'pays d'chiens mous, et il moisi en prison.

GamE Over and Over and OverDozz

J'ai tellement pas d'ambition que j'pourrais baiser une Texane. L'engrosser par les voix réservées à d'autre trucs crades, lui perforer l'intestin, développer l'industrie porcine avec de vigoureux spermatozoïdes gavés de coke et d'alcool de maïs transgénique, mais j'ai jamais niqué d'trans. J'aurais un abattoir dans l'désert là-bas, et pis un dans chaque ville, et personne connaitrait plus mon nom, je s'rais sur tous les registres. C'est p't'être moi qu'ai engrossé la grosse Dati. Et la fille à m'dame Pallin. Mon ADN par tous les trous, j'vais m'brader pour de la monnaie. De la pute j'ai pas qu'la langue. Mais j'peux t'crâcher à la gueule, m'sieur l'encravaté viens sucer mes couilles, parce que moi j'ai été un type bien. Moi j'ai voulu que ça s'améliore, j'ai jamais trop su comment, j'ai même jamais vraiment su pourquoi. Au fond, c'est pas l'problème, certainement pas mon problème.
On s'est vomis dessus, chacun pour soit, et avec nos corps qui puent on à arpenté le globe. Bouffé les racines et sucé les mégots. Y'en a encore qui se demandent si c'est trop tard pour corriger l'tire. Tas d'larve, personne veut rien changer, et personne voudra jamais rien sauver. Et puis si on y réfléchi bien, c'est même pas grave, y'aura plus rien, y'aura plus nous et y'aura notre pas d'descendance, l'absence remarquée de notre progéniture moisie. Y'aura l'fils à la pute de Dati, qu'est p't'être le mien j'me rappel plus, il s'ra garde des sceaux, comme maman, il bandera pour de la monnaie, comme papa-peut-être, et il défendra les valeurs de la république, comme un pourri. Alors, alléluhia tout ça, vive les dandys-krevards. J'irais bouffer au Mac Do, et je dédierais chaque gorgée de mon coca à un syndicaliste sud-américain assassiné que personne n'est au courrant, chaque bouchée de mon happy-meal à un enfant obèse étouffé dans les vastes mamelles siliconnées de l'amour maternel, avec ses genoux écorchés et son rire d'ogre, d'enfant pourri du monde. J'irais chier gras dans les toilettes à code, et je crâcherais sur la pute qui acceptera de torcher mon désastre pour un smic de merde.
On n'est qu'un troupeau de couineurs, avec nos culs mals torchés, à s'renifler l'derrière à la recherche du bon maître, celui qui nous foutra la taloche et un peu d'paté au rabais dans la gamelle. Avec nos CV, nos bulletins d'vote et la carte d'identité agraffée sur le front, et les chiens-flics qui gueulent "Arbeit !" sur le troupeau. La vie est un jeu pationnant, surtout depuis qu'on a tous perdus.

jeudi 28 août 2008

La merdaille dort

La satisfaction pathétique d'un premier d'la classe, le sourire niais d'la suffisance et d'la satisfaction, et la médaille en plastoc. Le vieux modèle familiale, des hommes qui travaillent dur - comme des chiens, des femmes dociles - comme des chiennes, des enfants sages et bien élevés - comme des chiots. Et des médailles - la médaille est à l'homme ce que le sucre est au chien. Des médailles sur les branleurs qui courrent vite à Pékin. Des médailles pour les merdasses qu'ont pas courru assez vite en Afganistan. La rançon d'la docilité - docilité à l'exploit, docilité à la mort. Mieux qu'la cravate. Une médaille avec ton nom, ton adresse, et ta couleur préférée.
On pourrait s'donner des médailles. Parader en ville avec des bustes d'officier Cubain, genre tous décorés comme un char à la Gay Pride. Rien d'autre que des médailles, épinglées sur nos peaux. Cons et satisfaits.

mardi 26 août 2008

Va t'coucher Darling.

Il est hors de question de dormir. On va t'faire rêver, on va t'dire que tu vas rêver - disons qu'tu rêves, là, disons qu'on va t'envoyer t'coucher, te vendre du rêve et t'endormir. Les marchands d'rêve quittent jamais la réalité - réaliser un score. Les douleurs se multiplient sur l'espace de ma carcasse. Du sommeil à t'en cramer la rétine, et sous mes yeux les tranchés d'Verdun. Alors que tout l'monde pratique son hypnose perso, chacun sa méthode. Ils ont bousillé mes héros, j'rêve plus j'rêve pas. Et tout s'qu'on peut t'faire avaler - c'est "mâche ou rêve", alors. Je procrastine mes nuits, j'leur taille un cauchemar - du sur-mesure démesuré. Onanisme onirique, et on la renique. Leur corps c'est ma chaîne de montage, et j'suis un ouvrier comme un autre.

dimanche 24 août 2008

Un train peut cacher un apotre



Tu vas tomber, criblé de toutes les urgences : urgence de vivre, urgence d'aimer, urgence d'être détesté. Le corps emballé dans du papier journal, l'édition, c'est suivant-selon - l'Humanité pour les désespérés, le Monde pour les décérébrés, le Figaro pour les enculés. 97% des sondés n'ont pas l'temps de toute façon. Socialement, il s'agit d'un gang-bang d'éjaculateurs précoces munis d'une page de la Redoute. J'bande aussi pour "les 3 Suissesses", mais pour m'goûter faut allonger la fraîche. Des prétextes, un érotisme mafieux, des chibres dans des calibres et .12mm d'affection gluantes qui jaillissent. En rafale, à répétition, des automatiques. Rongé par la précipitation, mise en quarantaine, dégrisement accéléré à coups d'cross. Les TGV parallèles sur la pochette de "The Sky's Gone Out" de Bauhaus : inspiration, inspiration, exaction, exaltation - un froid dans l'caleçon, c'est une bonne leçon. Tu fantasmes, mettre de l'urgence aussi dans les actes manquant. Se charger et s'occuper, des animaux de compagnie, des plantes vertes, un CDI, une progéniture et des bons d'réduction pour se faire psychanalyser par correspondance. Un prozac gratuit avec ce numéro. Avec un peu d'sang froid et d'entrainement, tu peux même gagner ta dope au poker. L'ambition te pousserait à créer une nouvelle mode. Ralentir en pensant à la douceur des lèvres - Susanne, et accélérer les morsures - Anna.
Rédiger des testaments, emmerder son notaire avec du pognon et s'astiquer l'sexe lentement et rêvant d'ses obsèques. Se faire astiquer l'sexe par ses amis : racconter sa mise en bière. Consulter un cabinet d'expert en communication pour trouver une épitaphe qui ait d'la classe. J'éjacule à la face de mes amies. Presque envie d'leur dire : le sexe, pourquoi pas aprés tout. Pour l'hygiène, comme on dit. Wais, j'veux t'balancer un truc gluant au fond d'ton vagin, dans ton rectum, sur tes amygdales, sur tes seins et la peau d'ton dos, sur ton joli visage aussi, mais pour l'hygiène, simplement. Me masser à l'intérieur de toi, n'importe quel intérieur de toi. J'suis un animal.
J'dors avec elles, au matin l'chibre dure comme une colonne de marbre rose mais c'est d'la pure mécanique, Darling, et la mienne fonctionne carrément bien. Le mélange des parfums et la jeunesse des corps, j'suis qu'un animal, j'ai l'sang qui s'concentre pour un oui pour un sein, pour la vibration d'un ronflement. A Genève, pour quelques billets et d'la chair fraîche. Le foie gras qu'tas acheté, j'l'ai coulé dans les chiottes. Tiré la chasse avec ton champagne. Une nuit avec Oscar Najh coûte de plus en plus chère.

jeudi 21 août 2008

Auto-lunatic

J'veux couler avec mon bain, boire et m'noyer dans les détergeants.
J'veux les parties les plus moelleuses de ton anatomie.
J'veux vomir des ivresses propres et bio, pour aller m'étaller sur des trottoirs en coton, dans des nuits tièdes.
J'veux des nuits dans l'calme d'un comptoir.
J'veux des témoins d'Jéhova et des vieux réacs satisfaits - je m'dis parfois qu'la vie pourrait être si simple, en écoutant ces fakirs d'la pensée qu'avalent des couleuvres et des bites-gorge-profonde-et-avale.
J'veux la Californie, le Texas et le Minnesota.
J'veux savoir ce que s'pays peut faire pour moi - et pas savoir s'que j'peux faire pour lui, j'm'en branle.
J'veux baiser mon banquier, l'attacher dans la salle des coffres avec sa cravate et enfiler un lingot d'or dans son rectum si soigneusement savonné-peigné-parfumé - cette pute me doit bien ça.
J'veux Amanda Palmer. Des théâtres et des cabarets en ruine, avec des monstres et des gueules cassées.

Je suis détendu et je fais des bulles de savon.
Les enfants aiment faire éclater les bulles de savon, et je déteste les enfants. Les cafards et leurs larves ont la même valeur.
Je chasse les mouches au torchon.
Toutes ces choses finiront par faire de moi "un homme meilleur", et je n'sais toujours pas à quoi ça sert.

Medaille de Grece au "jete-brule", Darling

Qu'est-ce que j'peux en avoir à foutre, moi, qu'un abruti issu du même parc à viande humaine que moi soit celui qui a courru l'plus vite ou sauté l'plus haut à Pékin cette année ? Ca n'aura aucune incidence sur ma vie. J'serais pas meilleur, j'sentirais pas meilleur, j'courrerais pas plus vite. Et y'aura pas une miette de l'or d'sa médaille dans ma ration de RMI. En réalité, la compétition sportive reste un avatar moisi du patriotisme ; faut supporter la jubilation toute chauvine du reste du parc à viande qu'on m'a foutu sur l'dos. Faut encaisser leur satisfaction pathétique et l'grotesque de leur fierté par procuration. Qu'on les envoie par paquet d'12 comme des bourriches d'huitre pour un match de foot, ou qu'on balance carrément toute la "délégation-dans-ton-fion", pour défendre les couleurs de notre torchon-drapeau, à Beijing ou à Berlin, la bande des trous du cul pétés à la testostérone synthétique suscitera toujours l'hystérie de nos pisseuses-patriotes. L'activité sportive de la progéniture nationale dépendra toujours des résultats d'ce ramassis d'péquenots en short Adidas - quand Zidane vend d'la license de foot, Douillet deal des kimonos taille enfant.
La compétition sportive n'est rien d'autre qu'un rouage pourri d'la machine à broyer nationale, elle fait germer la graine patriotique dans l'fumier des cerveaux. C'est la pierre angulaire - la quintessence même de l'esprit d'compétition tant vanté, celui qui pousse chacun d'entre nous à vouloir dev'nir la vache la plus rentable de l'étable française. Du Stakhanovisme à la sauce démocratique. Rien n'empêchera cette pute de Bartez d'envoyer tout l'pays s'tondre la peau du crane pour aller bouffer au Mac Do.
Et on entretien le non-sens le plus con, parce que ces sportifs taillés comme des putes aryennes gavés au légume de saison, barbouillés d'sueur propre de sportif Corpore Sanum - ces putes premier choix sont les héros d'un bon gros cheptel de veaux engraissés à la bière low-cost et pizza livrée à domicile, avachis d'vant des écrans plasma à brailler comme des truies.
Il suffirait d'faire du lancer d'cocktail molotov une discipline olympique.

samedi 16 août 2008

Prophete pour adolescent

Intrigue pourrie d'une soirée qu'à pas d'sens. Joyeux anniversaire, ami dépressif au bord du suicide, on m'attend sur la montagne. Suivre les p'tits panneaux de flêchage d'un festoche comme Alice suivrait un lapin blanc. Plein phare sur les vaches endormies et les renards écrasés au milieu d'la route. Se garer chez les VIP, et dans l'camion, renifler un boitier d'CD plein d'étoiles pendant qu'un chien vomis sur mes pompes. D'la boue, jusqu'aux genoux...

Des zombis-reggae avec des gros ch'veux, whisky-coca-babylon en main, T-Shirt chinois à l'effigie de Bob et Jah Love le shit coupé au pneu. Tout l'monde aime le Reggae. Le shit c'est cool. Bob Marley est un type bien. Et ton pendentif en forme de feuille de cana, wha j'veux l'même.
C'est juste une nouvelle manière de ne penser à rien, de ne croire en rien. Le nouveau déguisement de la docilité, toute non-violente, inactive, grotesque et soporifique. On hésite toujours entre bouddisme et rastafarianisme. Bob Marley et Ravi Shankar. Entre le shit et l'encens, entre la feuille de cana et le Ohm. Comme une autre génération hésitait entre Trotsky et Mao. Et dés qu'ils ont terminé leurs études, ils choisissent Sarkozy, le pinard la télé et l'tube de vaseline.
Alors leur braquer une Maglight dans la gueule, et les dépouiller d'leurs bières à l'entrée du festival, disons que c'est une vengeance par anticipation.

samedi 9 août 2008

Le "TRAIN" va trop "VITE"



"Le Najh ? C'est plus un nez qu'il a. C'est la piste aux étoiles."

mercredi 6 août 2008

Krieg IV, Darling !

Partir au front, au fond du froc. C'est pas parce que tu la vois pas qu'la guerre n'est pas là. A la conquête des cerveaux en jachère, aux enchères la tête des veaux. J'donne pas chères de nos peaux, des neurones lavés au kärsher, transmission synapse et d'la friture sur la ligne. Sois gentil pour aller au paradis - réincarné en SexToy artiZ-anal. Rien qu'un putain d'bon soldat zélé, la baïonnette collée aux dents, au chibre et aux trippes.
T'as ça dans l'sang tas d'viande, tu veux voir l'sang des autres, le porc et son troupeau.
Des putains d'mutants qui respectent pas les conventions d'Je Rêve. Pratique la torture à dose homéopatique, et admire cette guerre psychologique : la vieille gégenne à été remplacée par un putain d'écran-plat-seize-neuvièmes-plein-tes-yeux posé dans l'salon : et ton bourreau c'est Nikos Aliagas, Section d'Assaut Pétasses, c'est Benjamin Castaldi, et c'est l'ensemble des bidasses du showbiz-lobotimiz.
Alors Maréchal nous r'voila, ha ha ! Et tiens, ma tête c'est du boudin. J'ai une putain d'batterie d'films à la sauce hollywood mal scénarisés braquée pile entre tes deux yeux : du gaz porno hillarant avec un poney en renfort. Des sales talk-show où tu pourras v'nir t'humilier gaiement, officier Delarue, Section d'Assaut Dans Ton Cul. Une page de pub, une passe de pute.
Te divertir et t'anihiler - mon camp d'concentration c'est la france, et elle fera d'toi un putain d'Arbeiter docile et obéissant, prêt à sucer du clown MacDo pour un sachet d'soupe en poudre. Mets ton uniforme de pute de la république, avec ta cravate de pendu ou décore-toi la gueule avec des graisses multicolore.
Un caniche à qui on a limé les dents, coupé les cordes vocales et les couilles - mais qui continue à remuer d'la queue avec ses yeux pleins d'amour pour la main qui l'bat.
Et toi, comme un con, t'attend encore le prophète...

dimanche 3 août 2008

Entertainment Darling



Il n'y aura pas de monde pur. Il n'y aura pas non plus de révolution, ni de révolte. Il n'y a qu'une seule et unique guerre, faite d'une seule trêve sans fin. Masturbation, prozac et automutilation. Les avortons dans l'kleenex, la tête dans l'eau bleue des chiottes, le travail/tripallium planté dans l'cul. Un nuage de mouche pour seul décor - faire le mort. Je suis divertissant comme une charge de CRS dans un paté de hippies. Divertissant comme un Jihad dans un bus scolaire. Comme le dernier Woody Allen, un attrape-pisseuse mal ficelé. Un ange moisi dans une maison d'passe clandestine, la pipe à 5 €uros dans un camion d'prolo. Divertissant comme un bout d'shit coupé à la parafine par un apprenti-chimiste qui découvre les joies du capitalisme via l'économie parallèle : comme le stand de la croix-rouge dans une free-party. Une pépite d'asparthame dans une tasse de café lyophilisé. Une seringue d'héro dans un centre APRETO. Comme le dernier livre du Dalaï Lama au rayon culturel d'un centre commercial.

lundi 28 juillet 2008

Vous n'etes que des poires

Citoyens,

On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d'imbéciles et de filous, ne représentait pas la majorité des électeurs. C'est faux.

Une chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente, au contraire, à merveille les électeurs que vous êtes. Ne protester pas: une nation a les délégués qu'elle mérite.

Pourquoi les avez-vous nommés ?

Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change, et plus c'est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu'à leurs intérêts, à la gloriole ou à l'argent.

Pourquoi les renommez-vous demain'?

Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac.

Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n'est pour les Comités d'électeurs que l'on paye ainsi ?

Les entraîneurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau.

La Chambre représente l'ensemble.

I1 faut des sots et des roublards, il faut un parlement de ganaches et de Robert Macaire pour personnifier à la fois tous les votards professionnels et les prolétaires déprimés.

Et sa, c'est vous !

On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c'est tout. Vous n'êtes que des fruits... des Poires.

On vous trompe encore. On vous dit que la France est toujours la France. Ce n'est pas vrai.

La France perd, de jour en jour, toute signification dans le monde , toute signification libérale. Ce n'est plus le peuple hardi, coureur de risques, semeur d'idées, briseur de culte. C'est une Marianne agenouillée devant le trône des autocrates. C'est le caporalisme renaissant plus hypocrite qu'en Allemagne : une tonsure sous le képi.

On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière.

On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré à vous qui ne possédez rien.

On vous parle de probité; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maîtres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l'honneur national.

Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres de régimes anciens. On vit sous l'oeil des contremaîtres.

Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l'os sans moelle qu'on leur a jeté, l'os du suffrage universel. Et c'est pour des boniments, des discussions électorales qu'ils remuent encore la mâchoire, la mâchoire qui ne sait plus mordre.

Quand parfois des enfants du peuple secouent leur torpeur, ils se trouvent, comme à Fourmies, en face de notre vaillante armée... Et le raisonnement des lebels leur met du plomb dans lit tête.

La Justice est égale pour tous. Les honorables chéquards du Panama roulent carrosse et ne connaissent pas le cabriolet. Mais les menottes serrent les poignets des vieux ouvriers que l'on arrête comme vagabonds !

L'ignominie de l'heure présente est telle qu'aucun candidat n'ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez, républicains, vous crient qu'en votant pour eux ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose:

Donnez vos voix, Citoyens !

Les mendigots, les candidats, les tirelaines, les soutire-voix ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public.

Ecoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti: ils veulent conquérir les pouvoirs... afin de les mieux supprimer.

D'autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais les électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l'action virile. Charlot s'amuse à voter...

Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu'attendre ensuite et qu'espérer de la foule que nous voyons grouiller : la foule lâche et sans pensée.

Allez.! allez, gens de la foule ! Allez, électeurs ! aux urnes... Et ne vous plaignez plus. C'est assez. N'essayez pas d'apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N'insultez pas, après coup, les Maîtres que vous vous donnez.

Ces Maîtres vous valent, s'ils vous volent. Ils valent sans doute davantage : ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c'est très bien:

L'Electeur n'est qu'un Candidat raté.

Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestique, il faut un Parlement médiocre qui monnaie et qui synthétise toute la vilenie nationale.

Votez, électeurs ! Votez ! Les parlements émanent de vous. Une chose est parce quelle doit être, parce qu'elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement - retournez à vos députés...



ZO D'AXA

 
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