dimanche 5 octobre 2008

GamE Over and Over and OverDozz

J'ai tellement pas d'ambition que j'pourrais baiser une Texane. L'engrosser par les voix réservées à d'autre trucs crades, lui perforer l'intestin, développer l'industrie porcine avec de vigoureux spermatozoïdes gavés de coke et d'alcool de maïs transgénique, mais j'ai jamais niqué d'trans. J'aurais un abattoir dans l'désert là-bas, et pis un dans chaque ville, et personne connaitrait plus mon nom, je s'rais sur tous les registres. C'est p't'être moi qu'ai engrossé la grosse Dati. Et la fille à m'dame Pallin. Mon ADN par tous les trous, j'vais m'brader pour de la monnaie. De la pute j'ai pas qu'la langue. Mais j'peux t'crâcher à la gueule, m'sieur l'encravaté viens sucer mes couilles, parce que moi j'ai été un type bien. Moi j'ai voulu que ça s'améliore, j'ai jamais trop su comment, j'ai même jamais vraiment su pourquoi. Au fond, c'est pas l'problème, certainement pas mon problème.
On s'est vomis dessus, chacun pour soit, et avec nos corps qui puent on à arpenté le globe. Bouffé les racines et sucé les mégots. Y'en a encore qui se demandent si c'est trop tard pour corriger l'tire. Tas d'larve, personne veut rien changer, et personne voudra jamais rien sauver. Et puis si on y réfléchi bien, c'est même pas grave, y'aura plus rien, y'aura plus nous et y'aura notre pas d'descendance, l'absence remarquée de notre progéniture moisie. Y'aura l'fils à la pute de Dati, qu'est p't'être le mien j'me rappel plus, il s'ra garde des sceaux, comme maman, il bandera pour de la monnaie, comme papa-peut-être, et il défendra les valeurs de la république, comme un pourri. Alors, alléluhia tout ça, vive les dandys-krevards. J'irais bouffer au Mac Do, et je dédierais chaque gorgée de mon coca à un syndicaliste sud-américain assassiné que personne n'est au courrant, chaque bouchée de mon happy-meal à un enfant obèse étouffé dans les vastes mamelles siliconnées de l'amour maternel, avec ses genoux écorchés et son rire d'ogre, d'enfant pourri du monde. J'irais chier gras dans les toilettes à code, et je crâcherais sur la pute qui acceptera de torcher mon désastre pour un smic de merde.
On n'est qu'un troupeau de couineurs, avec nos culs mals torchés, à s'renifler l'derrière à la recherche du bon maître, celui qui nous foutra la taloche et un peu d'paté au rabais dans la gamelle. Avec nos CV, nos bulletins d'vote et la carte d'identité agraffée sur le front, et les chiens-flics qui gueulent "Arbeit !" sur le troupeau. La vie est un jeu pationnant, surtout depuis qu'on a tous perdus.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

enfin de retour ! texte crade et pensée juste. Moi je n'arrive plus a écrire ...j'aurais aimé écrire celui la.

Fidele

lacenaire

Anonyme a dit…

idem.

[Promouvoir sa propre inconsistance. L’apologie du vide et des illusions toxiques. Ça fait rêver n’est-ce pas…

Rien à foutre, j’suis déjà morte.]

Horror 4o4

OsKarr Najh a dit…

Un mois d'abstinence littéraire, ma cervelle fait d'l'éjaculation précoce. Mais c'est du foutre premier choix d'étallon moisi d'la Unter-Litteratur.

 
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Kabaret Cholera par Oskarr Najh est mis à disposition selon les termes de la license disponibles à cette adresse
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