mardi 6 mai 2008
Skyblog macht frei
Tu vas les alterner aussi, des trucs qui font mal à lire. Pas ceux qui te donnent à penser, non, pas ceux qui te confirment que t'es qu'une merde sans courange dans un charnier, dans le paquet de viscères des génocides, des juifs et des noirs et des arabes et des viet et des indiens et d'autre trucs qu'on s'en souvient plus tellement on les a bien génocidés. Pas cette littérature qui va te péter la colonne vertébrale à force de te plier pour t'enfiler ton sale groin d'occidental épais au fond de ton cul riche en graisses saturées. Ce qui te casse le coeur, c'est bien le contraire.
Quand j'ai mal à la raison, que je pense en transversale limite mystique, les yeux gluants de trucs-à-niquer-la-pensée, de dope de bière, d'alcool et d'expériences chelou avec ta respiration et les mouchoirs imbibés d'eau écarlate qu'on s'enfonce dans le pif comme des fakirs junkie, je fais la tournée des Skyblog. Il est là le putain de vertige. Parfois tu te demandes si c'est pas toute la sagesse du monde, un truc tellement énorme que ça t'échappe à toi, pauvre con analytique. Parfois je me demande si c'est pas, genre, une nouvelle sorte de révolution. D'ouvrir des Skyblog, et d'étaller sa vie d'ado saveur pate à tartiner industriel, erzats lidl, sur la vieille tranche molasse du pain de mie Skyblog.
C'est carrément subversif, cette grêve naturelle de l'intelligence, tu sens toute l'efficacité du truc, toute une génération bien décidée à en foutre le moins possible, à jouir simple, à prôner l'anorexie putain, c'est carrément plus subversif, plus efficace que tous les boycott de merde qu'on essaie de faire circuler pour des raisons toujours plus pathétiques. Moi je veux être l'ami de tous les Skyblog, les plus mal écrits, les fans et les supporters du foot de merde. Tous ces p'tits cons idôlatres, toutes ces brebis indolentes, cette putain de génétique du futur qui résiste aux cas de conscience débiles qui rongent les faux guerriers comme moi.
Moi j'ai rien fait pour le monde, et je m'suis trouvé toute les raisons pour ça. Je me suis mis à le détester, et puis au fond, je lui doit rien, nada, que dalle. Faut juste que j'me démerde avec ma sale conscience, le reste c'est votre affaire. Moi j'veux juste être le friend des skyblog, j'veux lâcher mes com pourris, comme un cleb's qui marque son territoire. J'suis juste l'ami des suicidaires, l'ami du mouvement Proanna, l'ami des squelettes de 15 piges qui vomissent leur yaourt 0% comme moi je vomis mes ivresses de plomb. Tout ça c'est carrément plus subversif que de balancer les chiffres des morts de faim d'ailleurs, tout ça c'est ta jeunesse qui crève à petit feu, qui régresse, qui sait plus écrire mais qu'en à rien à foutre, qui sait plus lire mais qu'en à rien à foutre, qui sait plus manger ou faire les lacets de ses nike. Un peu plus au sud, y'a des gosses plein de mérite qui savent carrément les fabriquer, tes pompes pourries.
Ici on a les doigts trop gros. On n'arrive même plus à taper sur nos claviers tellement ils sont épais, nos doigts, bien profilés pour enfiler des vagins, ou des trous du culs de jeunes supporters de foot, des p'tites fesses musclées de sportifs.
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