vendredi 16 mai 2008

Trish Trash - Make it soft

Non, définitivement pas. On pourra se branler des siècles encore sur Mai 68 et ses révolutionnaires en carton, y'a plus rien. Il fallait réguler la population de poulets, un peu comme les chasseurs qu'ils-aident-la-nature-à-coups-d'fusil. Saleté de monde bleu, ça pullule comme des cafards en collants d'superman, les porte-flingue de la république dans ton cul, jusqu'à la gachette faut pas gacher. Autant de force pour inventer des flingues et les coller sur la tempe du p'tit peuple qui pue, ça laisse muet d'admiration. On invente aussi des services minimum et on tire dans l'tas, on charge comme on décharge dans la grosse, la bite en main et ma trique c'est ta matraque. Virile la floppée de sueur, le casque et les poils sur les dents cassées d'une démocratie qu'à plutôt un air de pute maquillée à la coulure de gastro. Elle va faire couiner ses clients d'bonheur à tailler des pipes les dents en avant sur ces chats castrés d'réac, qu'ils se noient dans le foutre au fond d'leur p'tit trou de déjà-mort-viens-sucer-ma-liasse, j'aime pas ta face.
Alors à part tagger des murs et des morts, on sent pas tourner l'vent. Ma police en tank dans ta vie, dans ta rue et suces l'obus, avec ta cervelle qu'est aussi leur fosse scéptique si t'es sage et leur fosse commune si tu fais chier. Oubli et trace, la famille Poulaga veille au grain.
Dans la porcherie des salons de la france profonde, les abattoirs propres des putains bien chez elles, des canapés sans fond et j'ai revendu ma colonne vertébrale pour mettre des piles dans la télécommande. Le flic c'est aussi le porte-zapette, képi Ricard, bon gros cliché pour les nouveaux paysans costards. Les gueules cassées de la guerre de tranchée dans l'salon, bibelot opressant, le programme TV c'est ma carte d'Etat-Major. Famille de France, saint patron du savon des âmes, qu'as-tu fait ? Le coq gaulleux médit sur le fumier qui baigne ses pattes engraissées. Les limaces portent des chapeaux, ça pue dans l'métro, ça sent l'orgie de Kinder des sales gosses malades à l'arrière des voitures-on-part-au-camping. Bientôt l'étallage pathétique des kilomètres carrés de peau blanche suintant la crème solaire en promo, à suer sur le sable, les baleines échouées allignées triées rangées desséchées, les glaces qui coulent sur les doigts des p'tites merdes de futurs prolos condamnés à perpétuer la merde.
Mai 2008, on comémore et on est morts.

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