mardi 18 novembre 2008

Arelohc terabaK


J'me suis réveillé ce soir avec cette drôle d'envie. En r'gardant dans les yeux l'oppulence carbonique du cendrier, et râclant avec peine les profondeurs d'mes poumons sales ; écumant les fonds des bières lessivées par la tempête nocturne (putain, c'est du lyrisme, ça...)
C'est peut-être un reste de rêve collé comme une algue à ma gueule de pierre. Ca m'a poursuivi, quand j'rafraichissait la boule tièdasse de ma tête sous l'eau glaciale du robinet. L'eau gelée, presque solide sur la nuque, comme des éclats d'glace, lourds, anesthésiants. Les mains sans douceur qui frottent la face, comme pour s'prouver qu'on a d'lénergie, alors que c'est que des tremblements incontrôlables. Des spasmes. On secous la tête avec le même élan. J'vais nulle part, pour le monde extérieur je suis comme mort, et le téléphone enregistre les invitations des voix éraillées, enthousiastes, fêtardes, chiante.
J'ai envie d'bruit d'machine à laver, d'un bruit qui m'remplisse la tête, qui l'envahisse. La musique comme troupe d'occupation, avec des bottes crasseuse. Je m'suis fait peur dans l'mirroir, avec mon corps déglingué, les bouts d'morceaux d'moi qui trainent parterre sur l'béton d'mon chez moi douillet.
J'avais envie d'autre chose.

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