dimanche 4 mai 2008

En vert, et contre tous.


C'est se foutre du monde. Se foutre de la gueule du monde. Non, pas la gueule des gens qui trottent sur le monde. Les plus cons sont justement ceux qui trottent pas, ceux qui revendiquent de naître, vivre et crever dans le même petit espace étriqué. Là je parle de la surface, de la topographie, de la géologie et de toutes ces sciences métriques débiles qu'on va pondre pour se dire qu'on a compris quelque chose à notre environnement.
Les civilisations, c'est toujours pareil. Ca monte et ça se casse la gueule. L'histoire, c'est un genre de grosse usine qui fait des soufflés au fromage industriel. Et l'occident, la grosse hégémonie occidentale qui pue, c'est juste un soufflé au fromage de plus, dans son p'tit plat en alu, un qu'aurait un peu trop gonflé, un qu'aurait cuit un peu vite et un peu de travers. Mais comme tout soufflé qui se respecte, il va crever, il va se recroqueviller et finir par laisser sa gueule lamentable dans une page d'un futur manuel d'histoire. Alors, aimez vos enfants, et les enfants de leurs enfants, mais gardez bien à l'esprit qu'ils seront adulte et qu'ils se foutront bien de notre gueule, quand ils repenseront au lamentable bourbier de connard qu'on est.
En gros, on peu penser que les Romains étaient cons à la fin de l'empire, qu'ils ont merdé, mais au fond on vie exactement la même chose. Y'a guère que la déformation et les approximations qu'on fait de l'histoire qui nous empêchent de voir qu'on est les citoyens de l'Empire Romain dans son ultime déconfiture. On serait à peine étonnés si un cheval était nommé consule.
La civilisation, ça bande, ça éjacule, mais ça retombe toujours en vieux gland frippé, la goutte au bout comme un souvenir mal digéré. Y'a toujours un penseur pour y remettre la main au paquet, rebander l'ardeur du chibre du peuple, lui titiller le frein avec une belle langue et des jolis mots. Mais dés que la sauce est crâchée, elle laisse une trace, une auréole discrète sur le drap du monde. Un aqueduc, un chateau fort, une peinture dans une caverne, un cimetière militaire de 4000 hectares. Une île radioactive.
Alors voila. Ce qu'il lui faut, à l'histoire, c'est une bonne grosse vasectomie. Une castration en bonne et due forme. Casser la démocratie, qu'est le pouvoir des imbéciles, les toujours-plus-nombreux gros cons, le troupeau des sans-avis. Ca n'empêche pas de se battre pour la liberté d'expression. J'irais même plus loin : c'est en mettant fin à la démocratie qu'on pourra sauver la liberté d'expression. C'est en arrêtant d'écouter le brouhaha des connards qu'ont rien à dire, de tous ces trous du culs qui "check" le micro de la vox populi pour se rassurer. On tombe dans la provoc' à la con, faut toujours brailler plus fort et plus mal pour se faire entendre. Et c'est toujours les même apprentis dictateurs qui tiennent le mégaphone.
On va chier sur les droits de l'homme, aussi, ce gros paquet empoisonné, cette mascarade pour attardés sociaux. Bien sûre qu'on défend - qu'on rêve que l'égalité des hommes et des peuples soient finalement reconnus et compris par les dernieres merdasses réactionnaires, mais dans ce joli paquet bien ficelé, étiqueté "les jolis droits de l'homme que c'est bien", ce truc sacré et intouchable, y'a la p'tite crotte du droit à la propriété. Parce qu'au fond, "jouir" de la propriété, ce n'est pas avoir le droit de faire usage de quelque chose. C'est s'arroger un droit exclusif dessus, c'est interdire l'usage de ce qu'on revendique au reste de l'humanité. La propriété, ce n'est pas donner quelque chose à un homme, c'est à chaque fois en déposséder 6 milliards.
Au lieu de pondre des dogmes prêt à consommer, et montrer les griffes à chaque fois que quelqu'un à l'audace de les remettre en question, il serait peut-être temps d'arrêter de se tripoter la nouille avec nos jolis principes moraux, qui sont juste les paquets-cadeau dorés de la dictature et du fascisme moderne.

Aucun commentaire:

 
Creative Commons License
Kabaret Cholera par Oskarr Najh est mis à disposition selon les termes de la license disponibles à cette adresse
.