lundi 19 mai 2008

Miserabilis

"baise mon vieux cul", "branlette slip dim", "les fesses et les masques mystiques", "petage hymen par grosse bite", "salape aime la merde et la pisse", "soumission tablier femelle genoux", "tirer une balle dans le vagin".

Aussi pathétique soit-elle, ce n'est que la liste des recherches google qui vous amèneront sur ce blog. J'en rougis pas, j'en suis même fièr. Parce que c'est notre putain d'vie en toute lettre, c'est la poésie la plus courtoise qui symbolise ce que nous sommes tous réellement. C'est le fond du tirroir d'un siècle, beau et décadent. Cette réalité là on ne s'y heurte jamais vraiment, jamais avec nos chairs. C'est une réalité bien trop puissante et profonde. Soyons religieux, appelons ça notre âme.

Ca débarque de toute la france avec sa honte sous l'bras, v'nir dealer du cul crade et s'faire carroter la nuit dans l'abattoir du verbe, ce blog sans allure, cette flaque de mots qui attire la crasse comme un syphon d'évier puant. C'est l'voisin, c'est papa ou maman, ce vicelard qu'on voudrait lyncher pour avoir imaginé ça. C'est ce que sont devenues nos pauvres respirations, un vieux marasme goudronneux, une vraie putain d'épidémie de peste émotionnelle, trouble d'orgone, y'a des mots pour ça. Le dégout et l'envie malsaine, putain, ces saloperies d'mots sont même plus efficaces qu'une castration chimique, j'ai une vague idée sur l'origine de mes nuits peine-à-jouire et le sens de ces larmes à la con qui tombent en pluie sur le dos, le ventre, le sein qui s'offrent à moi. J'ai une putain d'sensibilité en béton, merde, je m'écrase dessus chaque nuit et j'aime ça.

Finallement, mes mots à l'orthographe incertaine font peut-être bander quelqu'un. Ceux qui rêvent de renverser des utérus, et qu'on a banni de l'existence sociale réelle. Nos désirs, pour ceux qui en ont, grandissent comme des tumeurs. Le sexe est notre éternel cancer. Oscar Najh est donc une sorte de trithérapie. Alleluia.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

trithérapie ou pas, c'est terriblement efficace. merci simplement pour tout ce que tu craches sur la toile. j'aimerais avoir cette rage au ventre, ce dégoût purulent au bout des doigts. tu l'exprimes bien. je continuerai à te lire, planquée dans l'anonymat le plus crade. on s'en fout. bye.

k.

Anonyme a dit…

je lis vos mots avec intérrêt !

 
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