mercredi 7 mai 2008

Sally se marra une derniere fois, je garde le marasme



Romantique, ça veut rien dire. Des mesquineries et des mensonges qu'on entasse et qu'on ignore, d'un côté comme de l'autre. Romantique comme un chalumeau, romantique comme une grenade sur laquelle est écrit "For Ever", ou "4 EveR", comme des coeurs incrustés sur des douilles d'obus. Romantique comme un titi tatoué sur la peau frippée des couilles. Comme un parfum, des essences de fleurs à la con, romantique comme le poème de merde qu'on écrit aprés avoir bu sa toute première bière. Comme des putains de chandelles pourries quand on pourrait désirer avec la flamme d'un four. Romantique comme une star bourrée qui want to fuck you.

J'en ai pas fini avec moi ! J'ai plus de désirs, plus d'envies, plus de volonté de rien, pas la volonté d'avoir des envies de désirs. J'y suis pas vraiment. Ça doit être une affaire de glande, de glandes pourries déréglées, trop imbibées de ci ou de ça, trop sèches, attrophiées. Je triche par habitude, simple question d'éducation. Séduction pavlovienne, et parfois je me demande si on n'en est pas tous un peu là. Des instincts, par ci par là. Et des grosses structures en carton tout autour, des décors de cinéma qu'on trimballe comme des fardeaux pathétiques pour vivre la plus belle histoire de cul ratée. Un jours on se rend compte que le paquet-décor est déchiqueté, et qu'on enfile plus que ses chaussettes sales, à l'infini et par les mauvais trous encore. Les chaussettes comme l'amour ont les mailles qui s'élargissent avec le temps.

Il y à celles qui manquent à vous déchirer l'âme. Celles qui vous empêchent de vous dire qu'au fond c'est rien, des illusions foireuses, des mensonges ratés ou mal accordés. Une testostérone mal dosée. On sait jamais trop comment ni pourquoi. Je suis une princesse perdue. Elle s'est cassée avec mon sexe, et moi je pleure dans sa chambre de belle-au-bois-dormant-loup-y-es-tu. Ma robe de princesse violée, c'est un bouquin de Queneau qui porte son nom. J'ai envie d'être pathétique, juste pour moi. Pour me rassurer sur ma condition. A condition qu'il y ait quelque chose à rassurer. J'ai un peu honte de pleurer d'la boue, d'la boue qui pue d'homme aux glandes sèches, d'la boue épaisse comme ma pauvre tête de pin-up mal violée. Je vieillis en accéléré pour rattraper le temps perdu. Niquer toute les VHS de ma life dans un magnéto poussiéreux. Cramer les souvenirs, faut les imbiber d'pétrole d'vodka. Cette saloperie veut pas sécher. Les souvenirs humides et les glandes sèches.

Faut pas qu'je réalise, putain, pas qu'je réalise qu'elle existe, ou pas, qu'elle respire et qu'elle pense encore quelque part, qu'elle pense à tous ces trucs que j'arrive même pas à comprendre. Je suis pas un imposteur, cette caresse rassie entre mes dents, c'est ma stigmate à moi. C'est la coke compacte des illusions insoluble, ni dans le temps ni dans l'alcool ni dans le "quelle garce". Ca vous ronge les molaires, une carrie dans les désirs, quand elle en aura fini avec mon émail, je me ferais une belle parodie de désirs tout en plomb. Et plus je m'lamente, plus j'trouve ça lamentable.

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