lundi 5 mai 2008

I love to boom


Tu vas passer ta nuit à te justifier.
Dans les chiottes je l'ai juste branlé, un p'tit peu branlé, rien qu'un faux homo un bi en carton, en caca carton. Pas lui, juste moi. j'l'ai branlé et stop. J'ai fumé et trop fumé et j'ai vomi toute la fumée qu'j'ai fumé dans les chiottes. Les chiottes où j'ai touché son zizi, c'est tout. A finir bourré dans un canapé mou en lisant genre slam par dessus une musique de psycho-junkie-sa-race. C'est exactement une de ces soirée, que putain quand j'ai fêté mon n'anniversaire de mes dix huit temps, en soufflant les bougies d'un gateau plein d'acides gras hydrogénés et partiellement hydrogénés qui foutent le cancer, en soufflant ces bougies là j'ai fait un voeux : ne plus me retrouver coincé dans ce genre de soirée.
Y'en a un qu'a planté sa caisse, les téléphones portables frétillent et elles s'affolent. On y va, on va voir. Tu crois qu'c'est grave ? Non, j'crois qu'on va faire du social avec machin qu'est tout bourré, la 205 dans l'mur a peine écorchée. Lui il la matraque à grand coups d'tatanes. Faut l'ceinturer et jouer les pédagogues, t'es trop bourré t'en as trop pris. Allez viens j'te ramène, on va s'en rej'ter un p'tit, et y'a quelqu'un qui veux te mettre une droite-qui-casse-les-molaires-sa-mère. Aprés donc, aux chiottes que j'étais. Un coup bite en main, un coup main dans la gorge. Y'a plus d'vodka ?
Aprés on larve et on rampe sur le sol crasseux à lécher les traces d'alcool parterre, sur le carelage. Y'en a un qui cherche son bout, un qui cherche sa casquette, un qu'a perdu ses esprit mais qui le cherche plus. Un zombi dans un canapé et le boom psycho-junkie. Tes enceintes elles pètent. Non, c'est le CD qu'est rayé. Merde.
On pille un peu l'frigo, faire des tartines à 4 heures du mat' en se prenant pour une gentille mère de famille qui prépare le p'tit dèj' de ses avortons. Mets une barre de céréales dans l'sac. Mes enfants c'est pas d'l'acnée, c'est des boutons d'fièvre. Les cernes c'est pas le sommeil, c'est la dope et l'oeil qui brille. Pas d'quartier. Faut trouver un truc mou pour dormir dessus. Comme les gens sont aussi mous qu'les trucs, on peut en empiler pas mal.
Alors on s'marre en écoutant les blang schlarp du chat qu'arrive pas à passer la chatière. Et on allume la télé pour regarder des effets spéciaux presque scénarisés. Ma vie tout en carton.

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Kabaret Cholera par Oskarr Najh est mis à disposition selon les termes de la license disponibles à cette adresse
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