mercredi 21 mai 2008

Les Tétines Noires - Freaks

J'ai raté mes cauchemars, aucune fièvre, des ventres allignés, secs. J'ai mordu la crasse de l'oreiller, un morceau de dent en exile. Y'a d'la viande qui parle, qui entretient une conversation de viande. On n'a pas arrêté de jouer à la poupée, on n'a pas fini de jouer aux cow-boys et aux indiens-soviet-talibans-nazis. Faut des loisirs, des distractions et des tonnes de gras et de sucre.

J'veux un saloon, et que toute les femmes s'appellent Susanne. Jouer aux échecs avec Susanne. Qu'on porte des masques et des chapeaux. Susanne est belle, donc Susanne n'existe pas. Pas plus que ma rétine tordue. Pas autant que mes réveils poisseux. L'orage coule encore ou ne coule plus. Insectes décimés. Tout ce qu'une trempe peut guérir. Les crampes comme des cadenas sur les muscles.

Faire un théâtre, écouler de la fausse monnaie, écrire des pièces sans fondement, fumer du tabac révolutionnaire de contrebande, et s'auto-élire Pape, au suffrage personnel direct. Rédiger des titres de propriété, de propreté, des codes de loi. Pondre des critiques condescendantes et assassines, gagner sa vie sur un jet de dés, et tirer les cartes dans une roulotte. Guérir des bourgeoises avec des éjàcs faciales magiques. Tondre les gens, les épiler, et pourquoi pas, imprimer des factures, fausses, vraies, mélangées. Monter des dossiers de financement d'émeutes. Vomir des potages et avaler sa bière, assister à des concours de bouffe, passer la vaisselle en carton au broyeur, cligner de l'oeil au hasard dans des salles désenfumées.

J'veux les seins d'Susanne qu'existe pas. Une main amicale pour prendre ma température et retenir mon front pâle au dessus d'la cuvette des chiottes. Essuyer la poisse de ma peau, ma bouche qu'à débordé, et qu'on me sourie un peu. Qu'on me baise de temps en temps. Qu'on me fasse la lecture.

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